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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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dimanche 27 mars 2016

Allez, pour obtenir que la "loi travail" soit enterrée, on se met tous sur notre 31 !

Jeudi 31 mars, la mobilisation va encore monter d'un cran. 
  Depuis le 9 mars, les manifestations se succèdent, à l'initiative d'organisations de la jeunesse, avec le soutien et l'active participation des syndicats  CGT, FSU, SUD-Solidaires, FO...et d'organisations politiques de gauche qui dénoncent et combattent la politique menée par le PS au pouvoir.
  Malgré les manoeuvres et les provocations du gouvernement, malgré la complicité de dirigeants, dits "réformistes", de syndicats comme la CFDT, nul n'est dupe : avec la loi dite "travail" c'est bel et bien les grands patrons, les donneurs d'ordre, qui feront ce qu'ils voudront. C'est à dire décider des salaires et du temps de travail : la campagne du MEDEF et du gouvernement pour faire baisser le "coût du travail" annonce la couleur. Qui peut croire que travailler plus et gagner moins, diminuer les indemnités de ceux des chômeurs qui en perçoivent, faciliter les licenciements...ça pourrait créer des emplois, ce serait bon pour l'économie ? Qui pourrait croire que l'argent manque pour faire autrement, quand les entreprises du CAC 40 accumulent d'énormes bénéfices, au seul profit de leurs actionnaires, et paient des "salaires", des "retraites chapeau", offrent des actions de faveur,  à certains patrons et dirigeants,  qui représentent, chaque mois, des années, voire une carrière entière, payées  au SMIC ? Quand des dizaines de milliards de cadeaux fiscaux, des centaines de milliards d'exonérations de cotisations sociales, leur ont été octroyées, depuis des dizaines d'années, sans que celà diminue le chômage ?

La ministre n'est qu'un fusible, c'est le président de la République, le Premier Ministre et tout leur gouvernement, qui veulent casser le code du travail, selon le désir du MEDEF. Depuis 2012, l'abandon des engagements électoraux et des valeur de la gauche s'accélèrent. Cette fois, "trop c'est trop", disent certains socialistes eux-mêmes, qui se rendent compte que ce n'est pas en faisant une politique de droite qu'on peut faire gagner la gauche : les élections récentes montrent que c'est le FN qui en profite.

Syndicats et associations construisent une mobilisation de fond

Plusieurs associations, comme ATTAC ou la fondation Copernic popularisent  des analyses fouillées et contribuent à la mobilisation. 
Jeudi 31 mars sera un jour décisif. Côté syndicats, on prépare depuis des semaines une journée comme on n'en avait pas connue depuis bien longtemps :

Communiqué commun CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
vendredi 25 mars 2016
Comme les 9 et 17 mars, étudiant-es, lycéen-nes, salarié-es, privé-es d’emploi et retraité-es ont montré ce jour toute leur détermination à obtenir le retrait du projet de loi travail.
Les organisations signataires rappellent que les pouvoirs publics doivent garantir le droit à manifester, à se réunir, à s’organiser, tout en assurant la sécurité des manifestant-es.
Les modifications apportées par le gouvernement au projet de loi Travail ne changent rien à l’affaire : le texte présenté au conseil des ministres reste toxique pour les salarié-es d’aujourd’hui et de demain. De toute évidence, ce texte ne permettra pas les créations nécessaires d’emplois, généralisera la précarité et aggravera les inégalités professionnelles notamment envers les femmes et les jeunes. C’est ce que montre l’exemple des pays européens ayant suivi cette voie.
Dans ce contexte où l’emploi et les salaires restent des préoccupations majeures, il est urgent de développer des emplois stables, de qualité, et de nouveaux droits sociaux.
Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) appellent l’ensemble des salarié-es, privé-es d’emploi, étudiant-es, lycéen-nes, retraité-es à se mobiliser par la grève et à participer massivement aux manifestations le 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.
A l’issue de la journée du 31, le gouvernement doit répondre. Si tel n’était pas le cas, les organisations signataires inviteront les salarié-es et les jeunes à débattre la poursuite de l’action dans les jours suivants et à renforcer les mobilisations, y compris par la grève et les manifestations.
Les organisations signataires appellent d’ores et déjà le gouvernement à les recevoir pour prendre en compte leurs revendications et les mobilisations massives et répétées.

Le secteur public, comme le privé, est concerné. Partout des appels à la grève sont lancés. C'est le cas par exemple dans l'enseignement : 


"L’intersyndicale second degré (le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, le SNFOLC, le SNETAA-FO, le SFSDPEP-FO, la CGT, la CGT enseignement privé, le SNCL-FAEN, le SIES-FAEN, le SUNDEP-Solidaires et SUD Education) appelle les personnels à se mettre en grève et rejoindre les manifestations et initiatives prises par les organisations syndicales et les organisations de la jeunesse le jeudi 31 mars pour le retrait du projet de loi travail.
Après la forte mobilisation du 9 mars, le gouvernement a été contraint de retoucher son texte mais l’orientation générale demeure. L’affaiblissement des garanties collectives touchera l’ensemble des salariés et tout particulièrement les jeunes ; contrats de travail flexibles, renoncement à l’élévation des qualifications, délivrance de blocs de compétences au lieu de diplômes reconnus, flexibilité accrue des contrats de travail, voilà l’avenir promis à la jeunesse .
La volonté de privilégier le cadre de l’entreprise en matière de temps de travail et de rémunération conduira à des dégradations pour nombre de salariés et à l’éclatement des cadres nationaux. C’est cette même logique qui guide la réforme du collège contre laquelle luttent les personnels avec l’intersyndicale du second degré depuis un an en laissant aux chefs d’établissement en renvoyant au niveau local une grande partie des choix , en réduisant les règles communes, en aggravant les inégalités.
C’est pourquoi réussir le 31 mars est un enjeu primordial. L’heure est à la convergence des mobilisations des enseignants avec celle des lycéens, étudiants et salarié-es du public et du privé. Cela doit contraindre le gouvernement à entendre ce que disent les jeunes et les personnels . Si ce n’était pas le cas la dynamique créée pourra amener à des suites d’action rapides. C’est pourquoi l’intersyndicale appelle les personnels à se réunir en assemblées générales dans les établissements pour préparer la grève du 31 et débattre des modalités de poursuite de l’action tant contre la loi travail que pour l’abrogation de la réforme du collège (refus de faire remonter les notes, grève en mai et ou en juin…).
En fonction de l’évolution de la situation , de la mobilisation interprofessionnelle, des remontées des AG, l’intersyndicale décidera de nouvelles initiatives pour obtenir l’abrogation de la réforme du collège et l’ouverture rapide de discussions sur d’autres bases. La réforme ne doit pas être mise en œuvre à la rentrée 2016." (source : http://www.snes.edu/Communique-intersyndical-Appel-a-la-greve-du-31-mars.html )

Le pari de l'expertise citoyenne 

Un travail de décryptage du projet de loi gouvernemental et de contre-propositions, de nombreux débats publics, vise à permettre  à chaque travailleur, à chaque citoyen, de prendre la mesure des enjeux et de la gravité des reculs sociaux qu'il contient. C'est le cas par exemple à la CGT, qui met un dossier à disposition de tous : http://www.cgt.fr/-Reforme-du-code-du-travail-.html

Trop rares sont les organes de presse qui aident à dissiper l'enfumage des discours dominants. L'Humanité est de ceux-là. Présents dans toute les manif, le quotidien et son édition hebdomadaire, l'HD, a déjà publié de nombreux reportages, tribunes, dossiers...pour la plupart en accès libre sur le site humanité.fr. Un numéro spécial vient de paraître ; http://www.humanite.fr/le-texte-integral-de-la-loi-travail-decrypte-et-commente-par-lhumanite-603097.

Non, le PS au pouvoir, ce n'est pas la gauche :  non, la gauche n'est pas morte !


Malgré la dérive du Parti socialiste, qui voudrait faire croire qu'il n'y a pas d'alternative, sinon le pire du pire, des forces existent à gauche dans ce pays, à commencer par celles qui constituent le Front de gauche, qu'il s'agit de renforcer et d'élargir, pour construire une alternative majoritaire. Ce n'est pas gagné, mais quelle autre solution ? Un fort mouvement social ne pourrait-il pas rebattre les cartes, renverser la table d'un jeu politicien et subvertir des institutions faites pour que rien ne change, sans attendre de consignes, ni  2017 ?.


Toujours est-il que parmi les constituants de "la vraie gauche", les communistes, partout où ils sont présents, et leurs forces militantes de proximité sont loin d'être négligeables, participent activement à la mobilisation. Le PCF vient d'éditer un nouveau "quatre pages" de désyntox et de propositions  :
https://drive.google.com/file/d/0BwMQiLGu3u9edEVlSnJXMGs4V3M/view?usp=sharing

Dans les Hauts-de-Seine, les militants du Front de gauche, où travaillent en commun notamment PCF, PG et Ensemble, distribuent un tract pour la manifestation du 31 https://drive.google.com/file/d/0BwMQiLGu3u9eRTk5aXhRejF0Umc/view?usp=sharing

Localement, des collectifs se créent, et commencent à faire sauter des cloisons entre militants syndicalistes, associatifs ou politiques. C'est le cas à Nanterre où un tract élaboré et distribué en commun rappelle des point essentiels du projet de loi, les raisons d'exiger son retrait, des pistes pour des propositions alternatives,  et donne rendez-vous pour partir à la manifestation de jeudi,  tous ensemble, étudiants de l'Université, salariés et habitants de la ville :https://drive.google.com/file/d/0BwMQiLGu3u9ednFSbWdBNXZEZjQ/view?usp=sharing

Nous sommes le nombre, nous avons la force, nous pouvons, nous devons continuer, amplifier la lutte, ne rien lâcher, pour le retrait du projet de loi dit El Khomri.

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