Nombre total de pages vues

40 mars 2016, Place de la République, Paris

40 mars 2016, Place de la République, Paris
cliquer sur l'image pour l'animer

Nanterre en colère

Nanterre en colère
cliquer pour lire les propositions sur le droit du travail JLM 2017

En 2017, changeons la politique !

En 2017, changeons la politique !
cliquer sur la syllabe manquante pour en savoir plus

vendredi 16 septembre 2016

A coups de 49-3 , Hollande, Valls et leur gouvernement n'ont fait qu'amplifier la colère ! Abrogation de la loi de casse du code du travail ! ont exigé 170 000 manifestants dans le pays, dans les premières manif de la rentrée.

Toutes mes photos de la manif sont téléchargeables
La manifestation parisienne contre la loi de casse du code du travail a été nombreuse (40 000, m’a dit Anne, secrétaire de l’UD CGT 92), calme et déterminée. Il fallait pourtant avoir du courage, pour défiler jusqu’au bout de Bastille à République ! Depuis quelques jours, radios, télés et presse écrite inféodées aux milieux de la finance martelaient le mensonge que la loi avait été votée (en réalité imposée de force à trois reprises par le 49-3, sans majorité parlementaire pour la voter), prédisaient qu’il y aurait des violences, ironisaient sur le dernier baroud d’honneur de la CGT…
La colère est grande aussi dans l'Education nationale, et ça s'est vu, avec un cortège FSU plus étoffé qu'en juin, et avec la présence de personnels d'établissements en lutte, comme les lycées Joliot Curie et Langevin de Nanterre :
Non, les "casseurs" n'étaient pas parmi nous !
Evidemment des « casseurs », extérieurs à la manifestation syndicale, s’en sont pris au mobilier urbain et aux « forces de l’ordre » qui « nassaient » les manifestants . La place de la Bastille était en état de siège, station de métro fermée et quartier bouclé. Une centaine de manifestants, arrivés par la gare de Lyon, ont été bloqués longtemps avant de pouvoir atteindre les cortèges de leurs syndicats. Au départ comme à l’arrivée, il fallait franchir un par un des checkpoints tenus par gendarmes et CRS en tenue de combat. 
Place de la République, ce n’était plus l’ambiance bon enfant des Nuits debout : des centaines de policiers chargeaient à tout va.
Tout était donc, du début à la fin, en place pour tendre l’atmosphère, pour que les chaînes d’info en continu et les JT, les sites des journaux, aient les images annoncées, voulues par les autorités, pour présenter les manifestants comme des hooligans : à Paris, à Nantes ou à Rennes, où la presse locale évoquait pourtant une situation calme. Dans la capitale bretonne, la police ne tient sans doute pas à se vanter d’avoir tabassé de jeunes étudiants (je connais personnellement une des victimes).
Chez les manifestants des cortèges syndicaux d’Île-de-France, chez les militants des forces de gauche venues les soutenir, leurs dirigeants et élu-e-s ( PCF, Ensemble, « France insoumise », NPA, LO…), ces grossières provocations, ces tentatives d’intimidation, ces violences,  indignent toujours, mais n’étonnent plus. Depuis le printemps, sous couvert d’état d’urgence, tout est fait par le gouvernement pour essayer d’étouffer le débat sur la loi scélérate, pour réprimer l’action syndicale, pour restreindre les droits et libertés. Alors, nous ne nous étonnons même plus d’être stoppés tous les deux-cents mètres, ni même de respirer de temps en temps du gaz lacrymogène. 
Rien ne pouvait arrêter notre marche, ni faire taire les raisons de fond de notre colère. Toutes les banderoles, toutes les pancartes exprimaient à leur manière, avec la force d’un slogan collectif ou la libre imagination individuelle, ce que pense la majorité des habitants de ce pays. 

Promulgation ou pas, « Tout le monde déteste la loi travail », « Abrogation de la loi travail ! », comme l’exigent CGT, FO, FSU, SUD-Solidaires, avec l’UNEF, l’UNL et toutes les organisations de jeunesse, les associations, qui sont en lutte depuis le printemps. Et il y a de bonnes raisons à cela :
« Promulguée le 8 août dernier, la loi « Travail » menace à terme l’ensemble des garanties collectives encadrant le contrat de travail. Dans le cadre des attaques contre la fonction publique, elle pourrait servir de point d’appui pour dégrader aussi les statuts des agents publics. Elle marque la disparition du principe de faveur – conquis en 1936 – et l’inversion de la hiérarchie des normes, notamment pour la définition du temps de travail et le taux de majoration des heures supplémentaires. C’est une loi de dumping social.
Ce recul sans précédent permet à Pierre Gattaz, président du MEDEF d’exiger 90 milliards d’euros supplémentaires d’allègements fiscaux pour les patrons, qui s’ajouteraient aux 40 milliards déjà obtenus dans le cadre du Pacte de responsabilité…
Pour tenter d’imposer cette politique de régression sociale, le gouvernement, isolé dans la population et même dans son propre camp, utilise des méthodes autoritaires. La prolongation de l’état d’urgence servant de prétexte pour tenter d’interdire les manifestations. Ce climat sert même à Mme El Khomri de désavouer l’inspection du travail en validant le licenciement d’un délégué syndical d’Air France. L’action syndicale étant peu à peu assimilée à un délit de droit commun.
D’ailleurs, l’article 3 de la loi du 21 juillet 2016, qui proroge de six mois l’état d’urgence, énonce explicitement que « les cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique peuvent être interdits dès lors que l'autorité administrative justifie ne pas être en mesure d'en assurer la sécurité compte tenu des moyens dont elle dispose ».

Les Unions Régionales CGT, CGT-FO, Solidaires, FSU et UNEF d’Ile de France réaffirment qu’elles n’entendent pas se soumettre, surtout lorsqu’il en va de la défense des intérêts matériels et moraux des salariés.
S’inscrivant dans le cadre de la déclaration commune des 7 organisations nationales du 8 juillet : « ….. », les organisations signataires réaffirment leur détermination à combattre la loi « Travail » et à en obtenir l‘abrogation et plus généralement à faire aboutir l’ensemble des revendications des salariés et des jeunes. »
(communiqué commun unitaire du 1er septembre 2016)

Un baroud d’honneur ? il n’y a que des journalistes et des politiciens pour faire semblant de le croire. La CGT pouvait écrire, dans la soirée du 15 septembre :
« La rentrée sociale est à l’image de la météo, chaude et orageuse, n’en déplaise à ceux qui avaient déjà enterré le mouvement social.
Sur tout le territoire, ce sont plus de 110 manifestations et rassemblements qui se sont déroulés à l’appel des 7 organisations mobilisées pour continuer de dire NON à la loi travail.
Malgré les mesures de sécurité draconiennes imposées par des préfectures pour pouvoir se rendre sur certains lieux de manifestation, plus de 170 000 salariés ont bravé les interdits et battu le pavé pour la 14ème fois.
Tous continuent d’être contre cette loi scélérate.
La CGT continuera de se battre pour, sur tous les terrains, empêcher l’application de cette loi, point par point, mesure par mesure, que ce soit au niveau local, dans les entreprises avec les salariés ou nationalement, tout comme devant la justice.
Nous continuons de nous mobiliser pour faire barrage à cette loi qui n’a pas été votée mais arbitrairement imposée aux salariés de ce pays.
A l’image du CNE-CPE, rien n’est gravé dans le marbre. Ce qui a été validé peut être annulé.
Aux politiques de prendre leurs responsabilités. »

 Les "politiques" de gauche qui combattent la politique
 du gouvernement néo-libéral qui roule pour le MEDEF,
 vont-ils entendre l'appel de la rue au "tous ensemble" ?



Le moins que l’on puisse dire, c’est que Hollande et Valls, leur gouvernement, la majorité du PS, les fuient, leurs responsabilités ! Pas un seul des candidats déclarés à la Présidentielle n’était avec nous dans la rue. Les campagnes pour 2017, pour la majorité des prétendants, glisse sur le terrain identito-sécuritaire, pour le plus grand bénéfice des clans Le Pen et Sarkozy. Les questions sociales : on verra après les élections ?!
Heureusement, toutes les forces politiques de gauche ne se résignent pas au désastre annoncé : plusieurs étaient présentes jeudi, dans le cortège et dans des points de rencontre. Mais encore en ordre dispersé…








Aucun commentaire: