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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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mercredi 1 février 2017

Le débat s’amplifie à gauche : la dynamique #jlm2017 au cœur d’une possible alternative

Depuis plusieurs mois, les médias publics et privés présentent les primaires comme des moments décisifs du processus électoral pour la présidentielle de 2017. Ainsi, ils ont fait d’abord la campagne de la droite auto-nommée « Les Républicains » et des « centristes » qui ont joué les faire-valoir d’ex-ministres, puis celle du PS et de ses satellites laudateurs du quinquennat de Hollande, qui ont joué les faire-valoir d’ex-ministres de ce dernier. Mais, bonne nouvelle, les résultats de la primaire socialiste ont confirmé que dans l’électorat socialiste aussi le ras-le-bol est majoritaire.

Le comble de la politique spectacle

Des injonctions à se soumettre à cette procédure décidée et organisée par les grandes machineries électorales mises en place dans une perspective d’alternance entre une droite et une gauche pour l’essentiel intégrées dans la doxa néolibérale et  le système de monarchie élective de la cinquième République, n’ont pas manqué. Sauf bien sûr en ce qui concerne l’extrême-droite Fhaineuse, qui n’en a pas moins été sollicitée à chaque occasion, les porte-paroles du clan Le Pen jouant tantôt les arbitres critiques dans les studios des télés, tantôt les repoussoirs dans les discours de candidats pouvant ainsi à bon compte prétendre incarner un moindre mal.
Des candidats ont refusé de jouer dans cette mascarade, comble de la politique-spectacle, pour de bonnes ou de moins bonnes raisons. Macron, qui a été un des plus proches conseillers de Hollande, puis ministre du gouvernement Valls, co-auteur d’attaques violentes contre les conquêtes sociales, et qui a choisi de jouer solo la suite de son rôle, voulant passer pour l’incarnation du renouveau du pays. Jadot, d’Europe-Ecologie, désigné par ce qu’il reste de son parti, après les déchirures internes provoquées par l’entrée de certains de ses dirigeants dans le gouvernement Valls. Je passe sur d’autres candidatures, de diversion ou de témoignage, qui n’ont, pour la plupart, guère de chance d’obtenir le nombre de parrainages requis pour pouvoir se présenter pour de vrai, sauf bien sûr si tel ou tel camp décidait qu’il en soit autrement pour réduire d’1% ou 2% le score du camp adverse.

La dynamique #jlm2017

Force est de constater que la campagne menée depuis un an par Jean-Luc Mélenchon avec des centaines de milliers de citoyens qui constituent La France Insoumise, avec le soutien « autonome » du PCF qui entre progressivement en campagne, des autres composantes du Front de gauche, et bien au-delà, sur la forme comme sur le fond, constitue un évènement totalement en dehors de ces jeux politiciens. C’est ce que reconnaît par exemple Frédéric Lordon . Le grand intérêt pour le livre-programme L’avenir en commun, qui est le fruit du travail de multiples contributeurs, le très grand nombre de visites et de commentaires sur la chaîne You Tube et tout ce que permet le WEB pour contourner l’hégémonie des médias aux mains de neuf milliardaires, le grand succès populaire de tous les meetings de Jean-Luc Mélenchon, desquels chacun repart en « ayant appris quelque chose », tout cela montre qu’une dynamique s’est créée. De multiples liens sur ce blog permettent de suivre la campagne #jlm2017 et invite à, comme moi, y participer. L’essentiel se joue dans la campagne de proximité, partout où c’est possible à l’entreprise, et dans les quartiers, où celles et ceux qui souffrent le plus de la politique désastreuse des socialistes au pouvoir, et qui refusent la droite et le FN, peuvent faire la victoire de l’alternative que représente le programme porté par Mélenchon, si nous parvenons à les convaincre, dans cette dernière ligne droite de quatre-vingts jours, que voter sera utile.
 Les résultats des primaires ne changent rien à ma détermination, à celle des nombreux citoyens engagés dans la campagne #jlm2017 depuis plusieurs mois, pour la victoire de notre candidat à l’élection présidentielle, au contraire.

Hamon : combien de divisions ?

Chacun connaît des électeurs du Front de gauche, intéressés par la campagne de Jean-Luc Mélenchon, qui sont allés voter aux primaires. Certains l’ont fait à celle de la droite, pour virer Sarkozy : ils n’ont pas empêché que la grande majorité des électeurs de droite qui se sont déplacés choisissent Fillon, son ex premier ministre, le candidat au discours le plus « dur » et le plus réactionnaire. Je comprends que des amis soient allés voter à la primaire du PS pour virer Valls.
Une large majorité des participants à cette primaire, taillée sur mesure pour Hollande, devenu tellement impopulaire qu’il a dû déclarer forfait, ont nettement désavoué son premier ministre Valls. Ils ont choisi Hamon, le candidat dont le discours était le moins complaisant avec la politique austéritaire de Hollande et Valls, le plus à gauche, le moins conformiste. C’est une bonne nouvelle. Mais la pression de l’appareil du PS est énorme pour que le vainqueur de la primaire mette son programme en conformité avec la doxa néo-libérale. Des ministres et des députés ont déjà déclaré leur refus de faire campagne pour lui, et certains ne se cachent pas de soutenir Macron, c'est-à-dire un des candidats néolibéraux du patronat. Hamon devrait comprendre qu'en tant qu’ancien ministre de Hollande, sommé d’en assumer le bilan désastreux depuis 2012,et que candidat d’un parti de plus en plus éclaté, son handicap est trop lourd pour qu’il puisse gagner la confiance de l’électorat populaire.

Des appels communs sont lancés, pour que se rassemblent les candidats de la gauche et d’Europe-Ecologie pour une alternative victorieuse contre les candidats de la droite et du FN, par des collectifs comme Appel des 100, qui est co-organisateur d'un débat public sur les enjeux de 2017 vendredi 3 février à Paris (1) 


Le PCF appelle "toutes les forces de gauche à retrouver le chemin du dialogue", et participe "aux initiatives permettant d'avancer en ce sens".
« Le temps est venu d’une nouvelle République » : c’est l’idée force développée le 28 janvier par Pierre Laurent dans son discours lors de la présentation à la presse des candidates et candidats du PCF en campagne pour les élections législatives de juin.
Le conseil exécutif national du PCF a publié le 30 janvier une déclaration, « Construire un pacte de majorité » dans laquelle on peut lire : « Le Parti Communiste Français, engagé dans la campagne pour Jean-Luc Mélenchon, appelle à amplifier les efforts entrepris et à poursuivre le débat public autour de l'affirmation d'une politique de transformation et des convergences nouvelles pour la gagner. Conformément aux initiatives qu'il prend depuis un an, il appelle à multiplier les initiatives pour permettre la victoire d'une gauche de progrès social et écologique et la constitution d'une majorité politique mettant en œuvre une politique résolument à gauche. »
  
Il y a des convergences possibles entre le programme présenté pour la primaire du PS par Benoît Hamon, le programme de Jean-Luc Mélenchon, celui des écologistes. Il y a aussi des divergences, par exemple sur la notion de revenu universel, présentée à terme par le candidat du PS comme 750 euros mensuels versés à tous pour compenser la privation ou l’insuffisance du salaire, dans une perspective controversée de fatale raréfaction du travail.  Quoi qu’il en soit, il y a du flou quant à la mise en œuvre et au financement de cette mesure. Une telle proposition ne saurait remplacer les luttes pour une sécurité d’emploi et de formation tout au long de la vie, présentée sous forme de projet de loi à l’Assemblée nationale par les députés communistes-Front de gauche (y aura-t-il des députés socialistes pour la voter ?), pour une sécurité sociale professionnelle revendiquée par le mouvement syndical, pour un revenu d’autonomie porté par des organisations de jeunesse…
Beaucoup plus cohérent est L’ Avenir en commun, qui place les enjeux écologiques au cœur de propositions sociales, économiques, démocratiques culturelles, civilisationnelles, pour la France et l’ Europe,  en rupture avec le système en crise.
En mai et juin, il ne s'agit de sauver ni le PS ni le règne de la finance, mais de gagner une majorité à la présidentielle et aux législatives pour une véritable révolution citoyenne.




       (1)     Forces sociales, forces citoyennes, forces de gauche : le débat s’amplifie.
Vendredi 3 février à Paris, le Collectif Appel des 100-alternative2017 (*) ainsi que les collectifs Les Jours Heureux, Pouvoir Citoyen en Marche et Utopia, organisent un débat public sur les enjeux de 2017. C’est un premier débat public pluraliste. Notre but commun est de susciter l’échange, de favoriser l’expression citoyenne et les convergences.
L’initiative débutera à 17h et se terminera vers 22h30. Elle se déroulera en trois moments :
-          A 17h à 19h, les collectifs Les Jours Heureux, Pouvoir Citoyen en Marche et Utopia, poursuivront leurs auditions de candidatures à l’élection présidentielle, avec la présence de plusieurs candidat-es annoncé-es : Benoit Hamon, Yannick Jadot, Charlotte Marchandise. 
-          Dès 18h30, conclusion de la phase précédente et amorce de la première phase de débats proposés par le Collectif Appel des 100 : interventions d’acteurs et actrices des luttes syndicales, associatives, citoyennes, sur des questions sociales, économiques, écologiques, l’égalité femmes/hommes. Nicholas Allen sur les salaires Mac Donald’s, Nathalie Andrieux Hennequin (travail social), Sayah Baaroun (VTC-Uber), Sophie Binet (passage aux 32h), Françoise Nay (Santé/hôpitaux),Jean-Marc Canon (services publics/fonction publique),Julien Rivoire (campagne Un millions d’emplois pour le climat), Suzy Rojtman (Collectif national pour les droits des femmes) ont confirmé leur présence.
-          A 20h, une nouvelle phase d’échanges organisée par le Collectif Appel des 100 :  la députée européenne Front de gauche Marie-Christine Vergiat engagera le débat sur les échéances de 2017, présidentielle et législatives, et lui succéderont des porte-parole de candidat-es, de forces politiques : Guillaume Balas (députée européen, membre de l’équipe de Benoit Hamon), Gérard Filoche (BN du Parti socialiste), Alain Coulombel (bureau exécutif d’EELV), Julien Bayou (EELV), Elise Lowy (EELV) et Michèle Rivasi (EELV), Clémentine Autain (porte-parole d’Ensemble!), Pierre Laurent (PCF) ont confirmé leur présence. 
Toute la soirée est évidemment ouverte aux questions, interventions, propositions, venant des personnes présentes, ainsi qu’à la presse.
Le lieu : salle AGECA, 177 rue de Charonne, 75011 Paris (métro Alexandre Dumas).




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