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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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samedi 29 mars 2014

Municipales ; à Nanterre, la gauche s'en tire bien 3. La faute aux abstentionnistes ! ?



♫ C'est la faute aux abstentionnistes ! - la... par Mediapart


Le symptôme d’une grave crise de la démocratie
 Beaucoup de mes voisins me répondaient  « ça ne sert à rien », de voter, quand je les rencontrais pendant la campagne électorale, j’ai contribué à en convaincre quelques-uns du contraire. Mais l’abstention a été très forte à Nanterre : 50,96 % (43,46 % en moyenne dans le département). Seule Villeneuve-la –Garenne  a été plus abstentionniste (52 %), dans le 92. La montée de l’abstention n’a épargné aucune ville de la région parisienne. A Nanterre, ça n’a pas eu de conséquences graves quant au  résultat de l’élection. Mais quand il n’y a par exemple  que 35,54 % de votants à l’école primaire Jacques Decour (taux comparable à ceux de Clichy- sous-Bois) , alors qu’il y en a 63, 85 % à l’école maternelle France Bloch, dans le centre-ville, on se dit que ce n’est pas comme ça que les habitants de notre quartier populaire se feront mieux entendre. En plus, on le sait, quartier du Parc,  il y a beaucoup de gens qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales alors qu’ils le pourraient, et d’autres qui le voudraient mais qui n’en ont pas le droit, puisque l’engagement de Hollande de donner le droit de vote aux résidents étrangers présents depuis longtemps pour les élections municipales est de ceux qui n’ont pas été tenus. Ce qui n’incite pas leurs enfants à devenir des citoyens actifs, bien que très majoritairement de nationalité française. Les militants communistes ont devant eux un gros travail pour que les droits du citoyen ne soient pas réservés de fait aux autres : aider à se faire entendre, rendre confiance dans sa capacité à agir pour des changements réels, dans le quartier et dans le pays, en créant les conditions pour mieux vivre et agir ensemble. Sans craindre les controverses, ni épargner les pouvoirs en place, à partir de questions concrètes comme le droit au logement, à la sécurité, à l’emploi, à un environnement correct…  La seule façon de sortir de la crise de la politique, c’est que les citoyens,  les habitants des cités populaires, en deviennent des acteurs. 

 

 Blanc bonnet et bonnet blanc ?
tout faire pour ne pas en arriver là...
Abstentionniste, je l’ai été. Plus exactement il m’est arrivé de faire campagne pour appeler à ne pas voter, faute de candidat correspondant à mes idées. Moi, je n’avais pas le droit de vote, à l’époque c’était 21 ans, la majorité, et j’en avais à peine 19. En 1969, donc, superbe campagne pour Jacques Duclos, candidat du Parti communiste, plus de 4 millions 800 mille voix à la présidentielle : 21, 27 % (c’était beaucoup mieux que Mélenchon en 2012 !). Mais ensuite, au deuxième tour, Poher et Pompidou, c’était « blanc bonnet et bonnet blanc ». Alors, plus de 9 millions d’abstentions et plus d’1 million 300 mille blancs et nuls !  Bien sûr, ça n’a pas empêché Pompidou d’être élu. Le vrai problème c’est qu’avec Deferre pour la SFIO (un des ancêtres du PS) à 5,01 %, c’était pas sur Rocard (alors au PSU) et ses 3%, ni sur le 1% de Krivine, qu’on pouvait construire le rassemblement populaire pour une démocratie avancée…Déjà le piège de la cinquième République, et un certain désarroi stratégique des révolutionnaires, un an après 68 !
Abstentionniste, je ne dis pas que je ne le serai plus jamais. Ou alors blanc-votiste, puisqu’en votant blanc il se pourrait qu’on ne soit plus considéré comme des nuls. Alors, si un nouveau « bonnet blanc et blanc bonnet » se présente, croyez-moi, je n’aurai aucun scrupule à choisir le blanc . Imaginez par exemple un deuxième tour en 2017 entre Manuel Valls et Nicolas Sarkozy !  On ne sait jamais, les pires cauchemars peuvent se réaliser en politique. Imaginez que les députés socialistes continuent d’obéir à l’exécutif pour imposer la politique actuelle, que grèves et manifestations aient cessé, par épuisement et désespérance des travailleurs, avec un taux de chômage monté à 29 %,  que le Front de gauche n’ait pas survécu à une totale censure médiatique, que le FN et l’UMP aient décidé de se pacser… Evidemment, il s’agit de tout faire pour ne pas en arriver là. Mais le pire est toujours possible.
Abstentionnistes, ce n’est pas moi qui vous ferais une leçon de civisme. Je comprends en effet qu’il puisse exister des situations où on en arrive à penser que quand on vote on n’est pas entendu. Par exemple si un candidat a présenté un programme globalement moins pire que celui de son adversaire,  et puis a fait tout le contraire une fois élu, c'est-à-dire la même politique que celle dont on ne voulait surtout pas, et qui est aussi celle de ceux qui se présentent contre lui aux élections suivantes. Là, évidemment, il y a de quoi en perdre sa citoyenneté. C’est ce qui est arrivé à des millions et des millions de gens dimanche dernier, qui n’ont pas voulu voter pour les candidats présentés par les socialistes, mais pas plus pour les autres. Le problème, c’est que dans ce cas, c’est la droite et son extrême qui ont tiré les marrons du feu, vu que les gens qui votent pour eux se sont beaucoup  plus mobilisés que ceux qui votent habituellement à gauche. Comme dans les quartiers populaire, on a plus de raisons d’être en colère contre des choix politiques  qui depuis des années et des années, sont faits à notre détriment, l’abstention est beaucoup plus forte en général que dans les « beaux quartiers », et ça renforce d’autant  la « vague bleue ».
Abstentionnistes, je vous comprends, mais pas question que je fasse comme vous dimanche (sauf si j’étais électeur à Bourg-la-Reine, où je suivrais la consigne du Front de gauche : c’est logique puisque le candidat du PS pense pouvoir se passer du Front de gauche),  s’il y avait dans ma ville un deuxième tour, ni aux européennes, parce qu’il y a, il y aura,  des candidats, communistes, Front de gauche, sur les listes.
 

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