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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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vendredi 9 septembre 2011

Une rentrée invivable

Hier matin devant une école de Nanterre, élue et militant-e-s du PCF
distribuant  un tract alertant sur les coups portés au service public dès la maternelle,
invitant à débattre et enrichir les propositions du Front de gauche
pour construire
l'école de la réussite pour tous


 Le métier de prof est de ceux qui relèvent de la vocation, dit-on. Quoi qu’il en soit, plus d’un an après mon départ en retraite, je suis loin d’être dépassionné par ce qui se passe dans l’Education nationale. Mon choix d’habiter et d’enseigner dans un quartier populaire y est sans doute pour quelque chose. Mes activités citoyennes et politiques m’y font toujours rencontrer élèves et parents. Certaines familles se rappellent les manifestations qui nous rassemblaient, dans les années 1990, pour que notre quartier, notre collège, aient enfin les moyens afférant, à l’époque, à sa reconnaissance comme « Zone d’Education Prioritaire », les engagements professionnels et militants, les espoirs de changer l’école pour que tous les jeunes (« à Nanterre comme à Neuilly ! ») aient réellement droit à la réussite dans les études, les difficultés, les désillusions, de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que les choix politiques « néolibéraux » démantelaient nos acquis, supprimaient des postes de prof, aggravaient pauvreté, inégalités et discriminations…
 Cette année, la situation est telle que les personnels du collège où j’ai enseigné plus de vingt ans n’ont pas d’autre possibilité que de se mettre en grève, dès la semaine prochaine, pour se faire entendre. Ce soir, elles et ils tiennent une réunion publique pour en expliquer les raisons. Ils et elles n’en peuvent plus, la souffrance au travail, l’angoisse pour l’avenir des élèves sont trop fortes, l’arbitraire, l’autoritarisme, le manque de concertation avec un nouveau chef d’établissement (un des petits « patrons » auxquels sont donnés tous les pouvoirs dans des établissements « autonomes » et concurrents ?) qui sévit depuis un an, entraînent le plus grand désarroi et des conditions de rentrée invivables.
  Et ce ne sont pas les seuls à être entrés en lutte dès la rentrée. Parents et enseignants de plusieurs écoles maternelles et primaires des Hauts-de-Seine, et d’ailleurs,  ont mené cette semaine ensemble grèves et occupations, certains  ont déjà gagné des réouvertures de classes. La grève nationale intersyndicale du 27 septembre va probablement constituer un temps très fort de mobilisation, aucune région, aucun établissement n’étant épargné par les réformes réactionnaires qui accroissent inégalités sociales et échecs scolaires, par les conséquences de la réduction des services publics,  particulièrement sensible avec l’augmentation générale du nombre d’enfants et de jeunes scolarisés à la rentrée. Fait sans précédent, les syndicats de l’enseignement privé sous contrat, lui aussi victime de suppression de postes dépendant des finances publiques, appellent à se joindre au mouvement. Les  conditions d’enseignement dans le privé s’alignent sur celles du public, avec classes surchargées et personnels en nombre insuffisant. La réflexion et l’action, syndicale, associative  et politique, pour construire l’école de l’égalité, où tous puissent acquérir une culture commune de haut niveau, est partout à l’ordre du jour.   

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