Dimanche, c’est sur une pelouse du Parc Malraux, espace
favori des pique-niques familiaux à Nanterre, que les « oubliés de
Saint-Paul » s’étaient donné rendez-vous.
En 2008, ces jeunes
travailleurs, presque tous célibataires et originaires de l’Afrique sub-saharienne, avaient été
laissés sur le carreau, après des mois de lutte dans, puis devant les locaux
paroissiaux de l’église Saint-Paul de Nanterre. Depuis, grâce à une lutte
déterminée, exemple de courage et de solidarité, la plupart ont été régularisés
comme salariés. Douze n’ont pas encore trouvé d’employeur prêt à payer la taxe
et à remplir les papiers nécessaires pour les embaucher dans la légalité,
condition sine qua non pour avoir un titre de séjour. Quelles que soient leurs situations, plusieurs dizaines d’entre
eux restent unis comme les doigts de la main, et se retrouvent régulièrement
ensemble à Nanterre, aidés pour cela par des soutiens comme Manuel Devillers,
conseiller municipal, ou Amada, qui, régularisé, est un militant actif de la
Ligue des Droits de l’Homme.
Hier, plusieurs élu-e-s
s’étaient excusé-e-s de ne pouvoir participé au pique-nique. D’autres soutiens
étaient à la fête de la paroisse Saint-Paul, pour exprimer leur fraternel salut à Dominique, leur curé qui a une
mutation. La communauté chrétienne du quartier Berthelot invitait les sans
papiers qui ont été ses hôtes à rejoindre ses festivités en fin d’après
midi.
D’autres rendez-vous
sont pris : fin août pour la manifestation, devenue traditionnelle, qui
marque l’anniversaire des occupations des églises parisiennes Saint Ambroise et
Saint Bernard, signal de la sortie de l’ombre des
sans-papiers en 1996. Tous sont attendus aussi samedi 17 septembre, dans l’espace
Hauts-de-Seine de la fête de l’Humanité, qui accueille de 11h à 12h30 un parrainage républicain de sans papiers du
département.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire