Près de 300
Nanterriens ont participé hier à la manifestation entre l’Inspection académique et
le Centre d’Information et d’Orientation, rue Henri Barbusse. Parents et jeunes
élèves d’écoles frappées par des fermetures de classe constituaient l’essentiel
du cortège, avec des enseignants et des personnels du CIO. Des élu-e-s
apportaient leur soutien actif au mouvement : Brigitte Gonthier-Maurin,
sénatrice des Hauts-de-Seine, Caroline Bardot, Conseillère régionale, Nadine
Garcia, Conseillère générale, Zaccharia ben Amar, adjoint au maire de Nanterre.
La veille, le Conseil municipal avait voté un texte de soutien à la journée d’action
pour défendre l’école publique.
Un mot d’ordre d’école
morte et en deuil, invitant les parents à ne pas envoyer leurs enfants en
classe, a été suivi dans quelques établissements. Par exemple, à midi, un
message annonçait que seulement 39 élèves étaient présents au collège
République. Au lycée, où la quasi-totalité des cours étaient assurés, une forte
absence d’élèves était constatée dans des classes de seconde.
Le réseau militant de
la FCPE, qui organisait ce vendredi
20 mai, sur le plan national, une Nuit des écoles, et qui a lancé une pétition pour
un collectif budgétaire, a joué un rôle
essentiel dans la mobilisation. Les manifestants n’ont pas été autorisés à
pénétrer dans les locaux du CIO : c’est donc dans la rue que le premier
débat s’est tenu, avec de brèves prises de parole et de nombreux échanges
individuels, au cours desquels des signatures ont été recueillies sur
la pétition exigeant que le CIO reste à Nanterre. D’autres soirées
revendicatives étaient organisées dans les collèges Victor Hugo et André
Doucet.
Pour en savoir plus
sur le CIO de Nanterre : http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article2325
Les mobilisations des enseignants du 92 ces derniers mois :
http://sd92.fsu.fr/
Le
texte voté par le Conseil municipal mardi 19 mai :
Le Conseil Municipal de Nanterre
dénonce les conditions de la prochaine rentrée scolaire
et soutient la mobilisation du 20 mai
A l’initiative de la FCPE, une journée de mobilisation a lieu le vendredi 20 mai dans plusieurs établissements du premier et du second degré de Nanterre. Des syndicats enseignants vont s’y associer.
Les élus de la majorité municipale de Nanterre, inquiets pour la prochaine rentrée scolaire, soutiennent les fédérations de parents d’élèves et les syndicats enseignants qui se mobilisent.
Réuni en séance le 17 mai, le Conseil Municipal de Nanterre a voté un voeu au sujet des conditions de la prochaine rentrée scolaire. Car, à l’instar du contexte national, de nombreux éléments indiquent une nouvelle dégradation du service public de l’éducation dans notre commune.
Nous avons pointé quatre situations représentatives d’une situation qui se détériore et des inquiétudes qu’elle suscite.
La remise en cause de l’éducation prioritaire
Sur les dix lycées et trente collèges des Hauts-de-Seine classés « éducation prioritaire »,il ne restera que cinq collèges dont Evariste-Galois à Nanterre. Au-delà des chiffres, ce sont les fondements mêmes de l’éducation prioritaire qui sont remis en cause. Alors que l’objectif était de favoriser la réussite des élèves dans les territoires qui concentrent les difficultés liées aux inégalités sociales et économiques, le gouvernement a choisi un nouveau dispositif avec pour critères la violence et le « climat » à l’intérieur des établissements. Des données bien éloignées de la réussite pour tous qui constitue l’orientation de l’éducation prioritaire depuis 30 ans. Cette remise en cause de fond de l’éducation prioritaire aura des conséquences sur les établissements du premier degré. Car, en fonction du collège auquel ils sont rattachés, ils appartiennent ou non au réseau « éducation prioritaire ». Avec un seul collège éducation prioritaire à la rentrée prochaine à Nanterre, il ne devrait plus y avoir que sept écoles maternelles et élémentaires bénéficiant de moyens supplémentaires pour l’accompagnement à la scolarité, la mise en place de passerelle entre le CM2 et la 6ème, etc.
Sur les dix lycées et trente collèges des Hauts-de-Seine classés « éducation prioritaire »,il ne restera que cinq collèges dont Evariste-Galois à Nanterre. Au-delà des chiffres, ce sont les fondements mêmes de l’éducation prioritaire qui sont remis en cause. Alors que l’objectif était de favoriser la réussite des élèves dans les territoires qui concentrent les difficultés liées aux inégalités sociales et économiques, le gouvernement a choisi un nouveau dispositif avec pour critères la violence et le « climat » à l’intérieur des établissements. Des données bien éloignées de la réussite pour tous qui constitue l’orientation de l’éducation prioritaire depuis 30 ans. Cette remise en cause de fond de l’éducation prioritaire aura des conséquences sur les établissements du premier degré. Car, en fonction du collège auquel ils sont rattachés, ils appartiennent ou non au réseau « éducation prioritaire ». Avec un seul collège éducation prioritaire à la rentrée prochaine à Nanterre, il ne devrait plus y avoir que sept écoles maternelles et élémentaires bénéficiant de moyens supplémentaires pour l’accompagnement à la scolarité, la mise en place de passerelle entre le CM2 et la 6ème, etc.
La suppression de postes dans les réseaux d’aide aux
élèves en difficultés
Alors que l’importance des apprentissages en élémentaire est réaffirmée par le ministère de l’Education nationale, les postes d’enseignants dit « RASED » intervenant auprès des élèves en difficulté sont mis à mal depuis plusieurs années.
Pour la rentrée prochaine, trois postes de maitres E, c’est-à-dire des instituteurs spécialisés en pédagogie, vont être supprimés dans la 10ème circonscription.
Alors que l’importance des apprentissages en élémentaire est réaffirmée par le ministère de l’Education nationale, les postes d’enseignants dit « RASED » intervenant auprès des élèves en difficulté sont mis à mal depuis plusieurs années.
Pour la rentrée prochaine, trois postes de maitres E, c’est-à-dire des instituteurs spécialisés en pédagogie, vont être supprimés dans la 10ème circonscription.
La baisse des moyens
Depuis l’annonce des fermetures de postes en septembre prochain, des parents et des enseignants se sont mobilisés : les écoles Henri-Wallon, Pablo-Picasso ou des Pâquerettes, le collège Victor-Hugo, le lycée Joliot-Curie...
Un équilibre avait été trouvé et les conditions d’études s’étaient améliorées. Pourquoi revenir en arrière et détruire ce travail mené de longue haleine par les enseignants ?
Depuis l’annonce des fermetures de postes en septembre prochain, des parents et des enseignants se sont mobilisés : les écoles Henri-Wallon, Pablo-Picasso ou des Pâquerettes, le collège Victor-Hugo, le lycée Joliot-Curie...
Un équilibre avait été trouvé et les conditions d’études s’étaient améliorées. Pourquoi revenir en arrière et détruire ce travail mené de longue haleine par les enseignants ?
Le déménagement « temporaire » du CIO de
Nanterre
Notre ville a un besoin criant d’orientation. Pourtant, le Conseil général a décidé de fermer le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de Nanterre et de le déplacer de façon « temporaire »au collège Jules-Verne de Rueil-Malmaison. A Nanterre, nous connaissons le « temporaire » qui dure. Les élus de la majorité municipale demandent solennellement que le Conseil général mette en oeuvre pour l’installation du CIO de Nanterre au collège André Doucet, les mêmes moyens que ceux qui avaient été utilisés pour le transfert express de l’établissement de réinsertion scolaire (ERS), de Colombes à Nanterre. En septembre dernier, en moins d’une semaine, des locaux avaient été aménagés au collège Jean-Perrin de Nanterre.
La fréquentation du CIO de Nanterre est en hausse. Son équipe intervient au côté de la ville et de la mission locale dans le suivi des élèves déscolarisés. Cette mission correspond aux orientations prioritaires définies par le ministère.
Notre ville a un besoin criant d’orientation. Pourtant, le Conseil général a décidé de fermer le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) de Nanterre et de le déplacer de façon « temporaire »au collège Jules-Verne de Rueil-Malmaison. A Nanterre, nous connaissons le « temporaire » qui dure. Les élus de la majorité municipale demandent solennellement que le Conseil général mette en oeuvre pour l’installation du CIO de Nanterre au collège André Doucet, les mêmes moyens que ceux qui avaient été utilisés pour le transfert express de l’établissement de réinsertion scolaire (ERS), de Colombes à Nanterre. En septembre dernier, en moins d’une semaine, des locaux avaient été aménagés au collège Jean-Perrin de Nanterre.
La fréquentation du CIO de Nanterre est en hausse. Son équipe intervient au côté de la ville et de la mission locale dans le suivi des élèves déscolarisés. Cette mission correspond aux orientations prioritaires définies par le ministère.
Le dernier classement
Pisa (programme international pour le suivi des acquis des élèves) a démontré,
pour la France, un renforcement des inégalités selon les origines sociales et
familiales des élèves. Les conséquences de la politique gouvernementale de
casse de l’éducation nationale transparaissent cruellement ici. Les écarts se
creusent. Le milieu social, économique et culturel des parents reste plus
déterminant qu’ailleurs pour la réussite des élèves. Le système éducatif
français ne parvient pas à corriger ces inégalités.
Elus de la majorité
municipale, nous serons aux côtés des parents et des professionnels en faveur
de la réussite pour tous et d’une vraie ambition pour l’école publique.
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