Le Conseil Départemental de l'Education Nationale, convoqué jeudi 7 avril à 15h, n'aura duré que le temps de lire déclaration et voeux pour les syndicalistes FSU, qui comme les parents d'élèves FCPE et les élues de gauche, étaient les porte-voix de la colère des manifestants, dont les échos se faisaient entendre jusque dans les salons de la Préfecture. La foule ne cessait de grossir et de gronder devant les grilles. Quand les représentants sont sortis en expliquant que M. l'Inspecteur d'Académie avait convoqué un nouveau CDEN pendant les vacances, des centaines d'enseignants, de parents, d'élus, trop à l'étroit pour faire entendre leurs revendications, ont envahi l'avenue Joliot Curie, puis le rond-point de la place des Droits de l'Homme. Il y avait longtemps qu'on n'avait pas vu un tel rassemblement "intersyndical unitaire" devant l'Inspection Académique de Nanterre. 700 personnes, selon Le Parisien, enseignants, parents, élu-e-s et enfants venus défendre leurs écoles primaires et maternelles touchées par les suppressions de postes et de classes, et dans lesquelles l'appel à la grève du SNUIpp-FSU avait été très suivi.
Si les enseignants du second degré étaient nettement moins nombreux ce jeudi, il faut tenir compte, pour se faire une juste idée de la mobilisation, des quelque 80 professeurs et parents d'élèves du lycée et de collèges de Nanterre qui avaient préféré se mobiliser mardi, et comptent remettre ça, plus nombreux, le 3 mai.
Vidéo : un enseignant lit aux manifestants la déclaration des élues communistes membres du CDEN, Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux et députée, Catherine Margaté, maire de Malakoff et conseillère générale.
Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice des Hauts-de-Seine, venue soutenir le rassemblement, a annoncé que « devant la « catastrophe » constatée de l’actuelle réforme de la formation des enseignants et parce qu’il y a urgence à proposer un autre projet porteur d’ambition pour l’école », elle est à l’initiative d’un débat sur la formation des enseignants qui aura lieu au Sénat le mardi 26 avril. Ce débat, qui devrait débuter vers 18 heures, se tiendra dans le cadre d’une question orale avec débat que la sénatrice posera au ministre de l’éducation nationale et qui donnera lieu à une discussion d’une heure en séance publique.
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