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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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mardi 9 novembre 2010

Rassemblement de salarié-e-s à La Défense : pourquoi et comment continuer la lutte ?

Le rassemblement de ce midi, devant la tour EDF de la Défense, d’une centaine de salarié-e-s, le lendemain de la réunion de l’intersyndicale, a montré que si le dossier des retraites est loin d’être clos, la nouvelle phase du mouvement social ne saurait être spontanée. Elle appelle et nécessite au contraire de multiples débats et initiatives tant des syndicats, des AG de salariés, que des forces politiques, qui, à gauche, ne se résignent pas, à la prétendue fatalité de l’allongement des annuités de travail ni à attendre une revanche électorale en 2012, dont on ne peut que douter qu’elle suffirait à effacer les désastreuses mesures réactionnaires imposées par Sarkozy, ses ministres et ses parlementaires.
Plusieurs organisations syndicales appelaient à ce rendez-vous, où seules étaient visibles les bannières de la CGT, et auquel se sont joints, aux côtés de salariés du site de la Défense, une vingtaines de fonctionnaires communaux de Nanterre qui ont fait plusieurs semaines de grève reconductible, ainsi que quelques étudiants de Paris X dont certains se sont dit pressés de viser d’autres cibles que la réforme des retraites : la politique répressive et liberticide du gouvernement et la fac privée Léonard de Vinci par exemple.
La plupart des questions posées aux responsables de la CGT montraient une inquiétude quant à la possibilité de continuer la lutte, alors que la loi votée va probablement être promulguée, après un très rapide examen du recours déposé par des parlementaires de gauche devant le Conseil constitutionnel. Les réponses insistaient sur le fait qu’avant début juillet, date prévue par le gouvernement pour l’entrée en vigueur de la loi, à condition que les décrets d’application soient pris d’ici là, beaucoup de choses pouvaient se passer. Aucune forme d’action n’est à écarter, pourvu qu’elle rassemble large et soit décidée démocratiquement par les salariés. Dès le 25 novembre, un nouveau front sera ouvert, face au MEDEF : celui des retraites complémentaires, qui représentent au moins un tiers des pensions actuelles ou futures pour 11 millions de retraités et 18 millions de salariés. En même temps, des luttes qui se développent et s’annoncent dans des pays de l’Union européenne, faisant le lien entre les retraites, l’emploi, les conditions de travail, peuvent converger pour mette à mal les règles contestées du Traité de Lisbonne et les diktats des marchés financiers.
Tous ensemble, mais dans la clarté
Attendre mardi 23 novembre pour une nouvelle journée d’actions intersyndicale d’ampleur nationale paraît à certains démobilisateur. Surtout, confie en aparté une militante, que la formulation du communiqué commun (pour le droit à la retraite à 60 ans et la retraite à taux plein à 65 ans) a, aux yeux de salarié-e-s, mordu le trait. Faut-il préserver à tout prix l’union intersyndicale (en particulier avec la CFDT), sur la question des retraites ? Certainement pas en en rabattant sur la clarté des propositions de la CGT, répond un dirigeant. Un intervenant propose de faire un « tour de France pour débattre de ces propositions dans les entreprises et avec les citoyens ». La responsabilité des partis politiques a été évoquée pour ce que l’on estime dépasser le cadre des mandats syndicaux.
Une responsabilité politique que les communistes, réunis hier soir en meeting à Paris, se sont affirmés disposés à prendre, dans le cadre de la construction pluraliste d’un projet populaire partagé, destiné à faire grandir la riposte à Sarkozy, et à donner à sa défaite, sans attendre 2012, un contenu bien ancré à gauche, correspondant aux attentes des acteurs du mouvement social, ouvrant la possibilité de guérir le pays de ce qui le ronge comme un cancer : l’emprise du capitalisme financier, et le régime dictatorial et méprisant de la bande du Fouquet’s. Sur la réforme des retraites, justement, ils apportent, à ce débat et à cette construction commune, les propositions alternatives que les parlementaires du Front de gauche défendent sans faiblir depuis des mois, et qui ont rassemblé des centaines de milliers de signatures dans les entreprises et les quartiers.

Déclaration commune des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA
lundi, 8 novembre 2010


Le mouvement social est légitime et conforté


Après plusieurs semaines de mobilisation et malgré les moyens déployés par le gouvernement pour tenter d’accréditer l’idée que « la page retraite » est tournée, ce sont 1,2 million de salariés qui ont manifesté le 6 novembre dans 243 villes contre cette réforme des retraites injuste et inefficace.
Si chacun a conscience que la loi sur les retraites est susceptible d’être promulguée dans les prochains jours, l’heure n’est pas à la résignation. Les organisations syndicales continueront d’agir pour la réduction des inégalités, une véritable reconnaissance de la pénibilité et d’autres alternatives pour le financement du système de retraites par répartition. Elles réaffirment leur attachement au maintien de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans et de l’âge du taux plein à 65 ans.
Elles constatent que la situation économique et sociale reste très dégradée et toujours préoccupante pour les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui subissent toujours durement les conséquences d’une crise qui dure.
Les organisations syndicales considèrent que la mobilisation d’un niveau exceptionnel depuis plusieurs mois a mis en lumière l’insatisfaction criante des salariés et leurs revendications en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, d’inégalité entre les femmes et les hommes, de fiscalité et de partage des richesses. Elles décident d’approfondir leurs analyses et propositions sur ces questions afin d’interpeller le gouvernement et le patronat.
Les organisations syndicales décident de poursuivre la mobilisation dans l’unité en faisant du 23 novembre une journée nationale interprofessionnelle de mobilisation par des actions multiformes. Ces actions doivent répondre aux préoccupations des salariés et permettre la participation du plus grand nombre. Elles demandent aux organisations territoriales et professionnelles d’en préciser les modalités (rassemblements, manifestations, meetings, arrêts de travail…).
Des initiatives dans les territoires et les entreprises sont déjà prévues. Les organisations syndicales veilleront à assurer leurs réussites.
Les organisations syndicales s’engagent dès à présent à participer activement à la journée d’action Européenne du 15 décembre pour s’opposer aux plans d’austérité qui se multiplient en Europe.
Les organisations se reverront le 29 novembre 2010.

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