Nombre total de pages vues

40 mars 2016, Place de la République, Paris

40 mars 2016, Place de la République, Paris
cliquer sur l'image pour l'animer

Nanterre en colère

Nanterre en colère
cliquer pour lire les propositions sur le droit du travail JLM 2017

En 2017, changeons la politique !

En 2017, changeons la politique !
cliquer sur la syllabe manquante pour en savoir plus

vendredi 3 septembre 2010

MANPOWER, occupé par ses salariés, fait appel à des vigiles contre des délégués syndicaux

Cet après midi, à 13h30, l’Union locale des syndicats CGT de Nanterre et le secrétaire de l’Union départementale de la CGT, une délégation du PCF92, de la LDH, Brigitte Gonthier- Maurin, sénatrice, Hassan H’Nami, maire adjoint de Nanterre, se retrouvaient dans un rassemblement devant le siège national de Manpower, à Nanterre, 13 rue Ernest Renan. Depuis 4 jours, des délégués CGT venus de plusieurs sites sont « bloqués » par une vingtaine de vigiles recrutés par la direction. Cette dernière espère ainsi casser un mouvement de lutte qui s’organise pour dénoncer licenciements, brimades et conditions de travail stressantes, alors que la plus grande inquiétude règne du fait d’un plan de fermeture de plusieurs site dont les détails ne sont pas communiqués aux personnels. Des militants de la CGT et de FO tiennent bon, derrière les hautes grilles fermées, décidés à rester jusqu’à ce que satisfaction soit donnée à leurs revendication. La CGT a saisi le préfet, qui pour le moment reste muet, devant cette atteinte flagrante aux droits des salariés. Brigitte Gonthier-Maurin, si le silence préfectoral dure, pourrait interpeller le Ministre. L’entreprise Manpower était déjà montrée du doigt comme une des plus obstinée dans le refus d’appliquer les avancées obtenues par les salariés sans papiers. A la veille de la manifestation contre la politique xénophobe et répressive de Sarkozy et du gouvernement, qui met à mal les droits et libertés républicaines, plusieurs orateurs ont fait le lien avec le comportement de la direction de Manpower : luttes sociales et luttes contre les atteintes à la démocratie, aux droits, aux valeurs républicaines, sont complémentaires .


Ci- dessous le tract de l’Union syndicale CGT de l’intérim daté du 2 septembre.



Séquestration de 5 élus CGT par le patronat !






Au 3ème jour de l’occupation de MANPOWER France, le patronat hors-la-loi séquestre des élus du personnel !


Pour contrer la résistance des salarié(e)s, MANPOWER est montée d’un cran. Elle a donnée ordre aux vigiles, de bloquer 5 élus du personnel dans un bureau situé au 4ème étage, et de les empêcher de recevoir de l’eau et de la nourriture de l’extérieur.


Chez MANPOWER, il suffit de lever le voile pour découvrir une réalité sociale bien sordide !


Depuis le 31 août, une cinquantaine de salarié(e)s et élus des syndicats CGT et FO occupent tous les étages du siège de MANPOWER FRANCE, 13 rue Ernest Renan- Immeuble Eureka, à Nanterre (92) pour dénoncer la souffrance au travail et le management par la terreur qui sévit, à coups de licenciements, pressions, fausses démissions,...


De plus, dans ce contexte déjà difficile et afin d’isoler encore plus les salariés, la Direction, sur consigne de sa présidente, Françoise Gri, a décidé de tout faire pour éliminer les Comités d’Etablissement. L’objectif recherché par la Direction est donc d’empêcher que les salarié(e)s en détresse puissent s’appuyer sur des élus de proximité (CE, CHSCT, DP) et ainsi procéder facilement à des "fausses" démissions en cascade et des licenciements massifs par la suite, sans que les instances représentatives puissent être consultées. Un véritable attentat contre les droits sociaux dans l’entreprise pour faire un maximum de profit.


Cinq élus du personnel séquestrés par des vigiles


Le jour même, une vingtaine de vigiles de la société de sécurité privée, GEOS, envoyée par la Direction ont pris position dans les entrées et à tous le étages.


Dans son acharnement contre le droit de grève, la direction a donné consigne de bloquer les grévistes, à chaque étage, de leur interdire tout déplacement, y compris aux représentants du personnel.


Pour contrer la résistance des salarié(e)s, MANPOWER est montée d’un cran. Elle a donnée ordre aux vigiles, de bloquer 5 élus du personnel dans un bureau situé au 4ème étage, et de les empêcher de recevoir de l’eau et de la nourriture de l’extérieur.


C’est inacceptable et condamnable ! Cela s’appelle une séquestration !


Cette société de sécurité privée ne fait pas dans la dentelle.


Engagés dans le conflit irakien et spécialistes du Renseignement « économique », ses « agents » sont rompus aux techniques musclées des mercenaires.


Le patronat a donc franchi un cap dans la répression antisyndicale et les syndicalistes sont traités comme des militants à abattre.


Mercredi 1er septembre, le Préfet a été interpellé par la CGT pour faire cesser immédiatement de telles pratiques.


A l’heure où ce tract est rédigé, le Préfet fait la sourde oreille. Rien n’y fait pour obliger ce sinistre employeur à se plier à la Loi. Le Préfet serait-il donc à la botte du MEDEF ?


Par cette opération hors-la-loi, MANPOWER fait la démonstration d’un mépris total des lois républicaines et, en toute impunité, pratique sur le territoire français, la méthode des milices patronales nord-américaines.


Les salariés permanents maltraités, le droit de grève bafoué


Au-delà des tentatives de licenciements, des pressions en tout genre et du management par la terreur, MANPOWER s’est marqué un objectif : démolir le Code du travail, liquider les acquis sociaux et enterrer le droit de grève.


MANPOWER s’acharne depuis des mois sur les personnels et les militants syndicaux qui n’acceptent pas de courber l’échine et qui ont décidé de ne pas succomber à la peur qui tétanise trop de salariés dans l’entreprise. Françoise GRI, présidente de MANPOWER, si soucieuse devant les médias, du « bien-être de ses collaborateurs », n’hésite pas à s’attaquer à l’activité syndicale et empêcher les salariés de s’organiser collectivement.


L’objectif de la Direction d’éradiquer le droit de grève et le droit syndical de l’entreprise, n’est plus à démontrer. La chasse aux syndicalistes ne fait que commencer.


L’Union Syndicale de l’Intérim CGT dénonce ces atteintes graves et cette répression qui se développent contre le droit d’expression et le droit de grève, et rappelle qu’elle reste fermement engagée dans tous les combats décidés par les salariés pour défendre les libertés, les droits et faire aboutir les revendications.

Aucun commentaire: