Blanc, black, beur : la République française défend ses valeurs et Sarkozy se prend un carton rouge

Selon la LDH, nous étions 50 000 dans les rues de Paris, et 100 000 dans le pays. La presse reprend ce soir les dépêches de l'AFP qui donnent une idée de l'ampleur de ces premières manifestations de la rentrée. L'Humanité nous offre des images de ses correspondants sur son site, et annonce des  reportages dès lundi matin .A Paris, les Rroms et les gens du voyage ouvraient la manifestation, avec dans leur cortège la banderole solidaire de la municipalité de Choisy le roi. Le Front de gauche, avec Marie-george Buffet, Pierre Laurent, Jean Luc Mélenchon, de nombreux élus de Paris et de la banlieue, était parmi les organisations qui avaient le plus mobilisé. Avec le NPA, Olivier Besancenot exigeait le départ de Sarkozy. Le Parti Socialiste alignait nombre d'élus et militants, minimisant les réticences dont François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, ancien directeur de campagne de Ségolène Royal, s'était fait l'écho dans Le Parisien du 3 septembre. Son interview, intitulée "Les maires ont raison d'expulser les Roms" a créé un malaise.
 Le bras de fer est néanmoins engagé avec le camp de la droite dont les principaux leaders continuent de sombrer dans une dangereuse dérive xénophobe et liberticide. De nouveaux temps forts s'annoncent, pour le camp des citoyens qui veulent défendre les valeurs républicaines : la fête de l'Humanité des 10, 11 et 12 septembre, et le 18 septembre le concert "Rock sans-papiers" à Bercy. Et mardi 7, c'est sur le terrain social, pour défendre le droit à la retraite, que les manifestants, sans doute beaucoup plus nombreux, exigeront à nouveau un carton rouge pour Sarkozy.