Une librairie qui brûle, ce n'est apparemment même pas un fait divers. Surtout pas quand les causes du sinistre sont à chercher du côté de la vétusté de l'installation électrique dans un centre commercial peu attrayant, dont le propriétaire est l'Office Départemental HLM des Hauts de Seine.
Pourtant, depuis plus d'une semaine, la vue d'une vitrine de livres calcinés est une outrageante blessure.
Pourtant, la librairie-papeterie des Fontenelles était le seul point de vente de la presse du quartier. Désormais, Le Parisien a le monopole : il a eu tôt fait de s'entendre avec le tabac du coin. La « concurrence » de la vente militante de l'Humanité Dimanche le samedi matin devant Carrefour- Market ne suffit évidemment pas à sauvegarder ce qu'il reste de pluralisme dans la presse écrite.
Pourtant le professionnalisme des gérants et vendeurs était apprécié par les familles et les collégiens du quartier Pablo Picasso, qui n'avaient pas besoin, pour se procurer le cahier ou commander en quelques jours le livre demandés par le prof, d'errer dans les mégastores d'une culture marchandisée et standardisée, que sont devenus la FNAC, comme ses concurrents Virgin et autres Auchan.
Pourtant, c'était une bonne chose que des enfants et des familles attirés par quelque « luxueuse » pacotille ou par un commode point relai de commandes sur internet, aient l'habitude d'entrer dans une librairie.
Dans l'avenir, suite aux ateliers d'habitants organisés par la Municipalité dans le cadre de la démocratie participative, sans doute de nouveaux magasins seront-ils ouverts sur l'avenue Pablo Picasso, et le vieux centre commercial des Fontenelles, aussi « fermé » que mal entretenu, est-il voué à disparaître.
Mais, dans l'immédiat, je pense qu'il est nécessaire que les habitants du quartier du Parc Sud demandent qu'une librairie-papeterie-maison de la presse soit réouverte le plus vite possible.
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