Nombre total de pages vues

40 mars 2016, Place de la République, Paris

40 mars 2016, Place de la République, Paris
cliquer sur l'image pour l'animer

Nanterre en colère

Nanterre en colère
cliquer pour lire les propositions sur le droit du travail JLM 2017

En 2017, changeons la politique !

En 2017, changeons la politique !
cliquer sur la syllabe manquante pour en savoir plus

lundi 25 août 2008

Retrait des troupes en Afghanistan


Dix soldats français tués dans des combats avec les taliban.

Des morts, des souffrances, un drame qui viennent
rappeler que notre pays est en guerre, en Afghanistan, et
que la guerre tue. Mais pourquoi? Et dans l'intérêt de qui?


Le bourbier afghan

Sarkozy emboîte le pas à la politique américaine au nom de la lutte contre le
terrorisme. Mais est-ce la bonne façon de faire?

Les taliban chassés du pouvoir en 2001 veulent le reconquérir et mènent pour
cela une lutte sans relâche. Mais malgré sept ans de guerre et 70 000 soldats sur
, ni les forces de l'OTAN ni les forces directement sous commandement
américain ne sont parvenues à les contenir, en s'enlisant dans ce qu'il faut
appeler une sale guerre. Les taliban semblent au contraire plus forts que jamais.

Les politiques de développement et de reconstruction en revanche sont
toujours balbutiantes, les sommes versées disparaissent dans les réseaux
multiples de la corruption, le trafic de l'opium est florissant qui profite aussi
bien aux taliban qu'aux seigneurs de la guerre ou aux chefs de clan. Le pouvoir
vient d'adopter une nouvelle Constitution approuvée par l'occident qui définit
l'Etat afghan comme un État islamique fondé sur la loi coranique, c'est à dire la
charia.
Et ce serait ce pouvoir qui aurait à coeur de conduire la marche du pays vers la
démocratie?

L'alignement sur l'Amérique de Bush

En fait, rompant avec les distances prises par Chirac vis à vis des intérêts
américains dans cette région du monde, Sarkozy, le 3 avril dernier, annonçait à
Bucarest, au sommet de l'OTAN comme par hasard, l'envoi de 800 soldats
français en Afghanistan en plus des 2200 qui y étaient déjà.
Une décision prise sans vote du Parlement, les députés étant simplement
autorisés à s'exprimer selon le vieux principe « Cause toujours, tu
m'intéresses ». Dans le même élan, la France revenait dans le commandement
intégré de l'OTAN et signait de fait son alignement sur la stratégie géopolitique
de l'administration Bush.


Et maintenant il n'y a guère de jours où les avions français ne participent
pas d'une façon ou d'une autre aux bombardements de l'OTAN qui font de
nombreuses victimes parmi les civils afghans.

Un monde inquiétant

Des niais se laissent prendre aux propos sarkozyens. C'est le cas notamment du
rédacteur en chef de Libération, Laurent Joffrin. Le voici qui joue les
Déroulède, parlant de « mourir pour Tbilissi » ou « de magnifiques sacrifices de
nos soldats ». Même des gens comme Alain Minc, Marek Halter, Hélène
Carrère d'Encausse ou Alexandre Adler font preuve de plus de sang froid et de
mesure.
En vérité, le monde en ces jours d'août devient inquiétant. A la crise économique
s'ajoute la tension dans le Caucase. Le chaos afghan vient rappeler que dans
cette partie du monde, comme un domino entre les puissances nucléaires que
sont la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Russie, dans ce maillon entre les champs de
pétrole et les terminaux pétroliers, une autre partie se joue, orchestrée par les
USA et l'OTAN.
Elle n'a rien à voir avec l'établissement de la démocratie mais a pour enjeu
le contrôle du monde. L'OTAN qui fut pendant la guerre froide l'organisation
militaire faisant face à l'URSS au nom de l'équilibre entre les superpuissances
est maintenant le bras armé, partout dans le monde, de la superpuissance
américaine.
La France n'a rien à y gagner.

Retrait des troupes

La France doit cesser de se laisser entraîner dans une telle guerre.
Elle doit retirer ses troupes d'Afghanistan, renoncer à l'intégration
complète dans l'organisation militaire de l'OTAN.

Elle doit par ailleurs contribuer à provoquer, au sein des Nations Unies,
avec ses partenaires européens, une mise à plat urgente des opérations de
maintien de la paix, en particulier concernant l'Afghanistan (ce pays où
70% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour).

Il faut en effet redéfinir les principes, les moyens et les finalités de ces
opérations qui doivent correspondre, avec de vrais projets de reconstruction,
aux besoins réels des populations, en favorisant la paix, le développement dans
toutes ses dimensions, la démocratie et le respect des droits humains.

Texte du tract édité le 22 août par le Parti Communiste Français

Aucun commentaire: