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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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lundi 5 décembre 2016

Mettons sans attendre toutes nos forces en commun

« Alors, tu es soulagé ? » est l’expression la plus fréquente utilisée par les camarades et ami-e-s qui entament avec moi la discussion, depuis le vote des communistes, adhérents-cotisants au PCF, qui ont choisi majoritairement, les 24-25-26 novembre, comme moi, l’option d’une "campagne communiste autonome" appelant à voter Jean-Luc Mélenchon. Bien sûr, je suis « soulagé » que 70% des votants à Nanterre, plus de 60% dans les Hauts-de-Seine, et 53,5 % sur le plan national, aient fait ce choix. Alors, maintenant, plus de temps à perdre pour faire campagne !
Je sais bien que ça ne va pas être facile de mettre toutes les forces militantes du PCF au porte à porte. Des assemblées et autres réunions internes sont annoncées, elles sont importantes. Tout aussi important, sinon davantage, est d’aller au contact des salariés, des habitants des cités, sans attendre.
Le livre « l’avenir en commun » vient d’être édité, ainsi que des tracts de La France Insoumise, des affiches et autocollants.Des livrets thématiques sont parus ou annoncés.  Si des communistes, avec des militants d’autres sensibilités, ont contribué et contribuent à ce matériel, ce n’est pas le cas, on le sait du PCF en tant que tel, qui ne rejoint pas La France Insoumise, mais va sortir son propre matériel. Or, l’expérience de 2012 l’a montré, la crédibilité de l’alternative que nous voulons construire passe certes par la pertinence des propositions, mais aussi par notre capacité à montrer dans la campagne que nous sommes capables de constituer une force commune, à vocation majoritaire,  pour les mettre en œuvre. L’édition d’un matériel : « La France en commun » par le PCF sera sans dout un atout supplémentaire, mais à condition que nous soyons capables de montrer très vite, par des actes de proximité, le commun qui nous rassemble autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et ça ne peut pas se faire en restant chacun dans notre coin, comme c’est encore le cas par exemple sur le marché de Nanterre.
J’ai développé dans le précédent billet la question des élections législatives. Bien sûr, il faut une étiquette commune, une cohérence nationale à la campagne. Mais ça ne peut pas se faire par des injonctions d’en haut, encore moins des "parachutages" ciblés là où sont déjà des élu-e-s ou des candidat-e-s déclaré-e-s Front de gauche. On ne peut pas, quand on veut une sixième république, quand on veut (ré)inventer la démocratie, donner l’impression qu’on voudrait des députés soumis au Président. Il est primordial que les meilleur-e-s candidat-e-s, face à la droite aiguillonnée par le FN, face au PS, soient désigné-e-s ensemble, avec la participation du plus grand nombre possible de citoyennes et de citoyens, dans chaque circonscription, c’est le mode de scrutin qui est ainsi à subvertir. Certain-e-s, qui n’ont plus à prouver leur fidélité à l’Humain d’abord, leur capacité à rassembler pour gagner, sont déjà en campagne. Ailleurs, à Nanterre par exemple, je ne suis pas convaincu par des méthodes, partidaires ou néo-partidaires, des luttes d’influence, jusqu’à présent mises en œuvre pour tenter de les désigner, dans l’entre-soi, alors que ce qu’il faut inventer c’est des formes nouvelles pour y associer beaucoup plus largement les citoyen-ne-s qui partagent nos valeurs et nos objectifs.



Cela ne doit pas bloquer le lancement partout et le plein déploiement de la campagne commune de proximité pour la présidentielle, qui ne peut attendre davantage. Mesurons bien en effet l’immense travail à faire en quelques mois, dans un environnement médiatiquement hostile. Hollande éliminé, Valls prend la vedette, et la primaire du PS continue d’ usurper l’appellation de « primaire de la gauche ». Macron cherche à faire son trou sur le registre « ni droite ni gauche ». La défaite en Italie de leur pareil néolibéral, Mattéo Renzi, est un nouvel avertissement, après la défaite de la « démocrate » Clinton et la victoire traumatisante de l’imposteur populiste Trump aux Etats-Unis, avec le danger de la montée de l’extrême droite en Europe. En France, c’est l’offensive de Jean-Marine Lepen et celle du vizir de Sarko qui sont portés par la médiacratie. Toujours plus réac, xénophobe, autoritaire, revanchard, contre les conquêtes du monde du travail et de la création pour la démocratie, l’égalité… Dans ce contexte, comment s’étonner que le plus grand nombre de nos interlocuteurs soient d’avance résignés à la défaite de « la gauche », que notre ambition – même quand nous la portons nous-mêmes avec conviction – de construire une alternative, une révolution citoyenne, soit encore jugée irréaliste ? On sent de la colère et de la résignation, on sent le danger d’un repli vers des illusoires « moindre mal » ou un  abstentionisme  volontaire vécu comme acte anti-système.
Parvenir à créer, à donner à voir, une dynamique qui redonne de l’espoir, c’est un sacré défi. A la hauteur de ce qu’ont de meilleur les communistes, comme les hommes et les femmes venu-e-s d’autres horizons, qui constituent les forces vives de la France Insoumise, comme  toutes celles et de tous ceux, écologistes, socialistes, syndicalistes, associatifs, citoyennes et citoyens, plus nombreux et divers qu’en 2012, qui se retrouveront dans la campagne et le vote jlm2017.



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