L’espace
extérieur de l’Agora accueillera durant toute la fête l’exposition « Attention,
travail d’arabe ! » d’Ali Guessoum et de l’association Remembeur. Une série
d’images grand format qui bouscule avec humour les idées reçues et déconstruit
l’image de l’immigré source de problèmes. Une démarche esthétique, politique et pédagogique pour détourner les clichés racistes, renverser les
stigmates et inviter à la réflexion sur la façon de faire société ensemble.
Images Ali Sansblanc
Le grand débat
Samedi, 20H30 à l'Agora
«
Faire front contre le racisme et les discriminations »
Depuis trois décennies, la stigmatisation des étrangers, les
amalgames entre immigration et intégrisme, voire terrorisme, les dérapages très
contrôlés d’élus, de ministres, de chefs de partis, deviennent le socle des
discours politiques, tandis que la crise économique, le chômage, les maux de la
société française restent sans réponses.
L’immigré (tant pis si ses enfants
sont français !) devient de la chair à canon électorale. Les obsessions
identitaires et l’instrumentalisation des peurs s’engouffrent dans ce vide
politique, les discriminations sapent chaque jour davantage les fondements de
notre existence collective et dans les quartiers populaires mis en accusation
et sciemment marginalisés, la colère le dispute à la désespérance.
Et pourtant…
il y a ceux qui luttent, résistent, refusent la confiscation de la parole
politique et tissent, inlassablement, des solidarités. Nous sommes nombreux à
vouloir ouvrir des espaces de controverse, d’échange, de construction politique
pour inverser les clichés, déjouer les stéréotypes et les codes xénophobes,
faire reculer, en acte, les discriminations, élever des digues face à la
libération de la parole raciste. Pour se réapproprier aussi, le fil d’une
histoire, d’une mémoire collective et redonner un sens aux principes de
liberté, d’égalité et de fraternité tant malmenés.
Rien de durable ne pourra se
construire sur les divisions, les murs, la mise au ban d’une partie du peuple
de France.
Les immigrés, leurs descendants ne sont pas un « problème » : ils
sont une part irréductible d’une identité collective depuis toujours en
mouvement.
Participants :
-Baya Kasmi, cinéaste, scénariste du film « Le nom des gens »,
réalisatrice du film « Je suis à vous tout de suite »
-
Memona Hintermann Afféjee, membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel,
présidente du groupe "diversité"
-Tarek
Kawtari, animateur du collectif Justice pour le Petit-Bard (Montpellier)
-Nordine
Idir, membre du Conseil national du PCF
-Najet
Rezzag-Charpentier, sociologue
-Marwan
Mohammed, sociologue, chercheur au CNRS
-Salah
Amokrane, militant du Tactikollectif, Toulouse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire