Dans les manifestations, les cortèges des personnels des hôpitaux sont nombreux. Place de la République, à Paris, des médecins, des personnels soignants et des services sociaux, des usagers, organisent un espace de débats et de mobilisation : Hôpital debout !
A Nanterre, où, depuis des années, élus, personnels et usagers multiplient les actions pour l'avenir de l'Hôpital Max Fourestier, à nouveau menacé de démantèlement, où des centaines d'emplois sont en cours de suppression, le mardi 10 mai va lancer une nouvelle étape de la mobilisation.
L'appel intégral du Comité de défense et de modernisation du Centre d'accueil et de soins hospitaliers de Nanterre :
Une
longue bataille a abouti en juin 2013 à un compromis entre la communauté
médicale, l’ensemble des personnels, les élus et les tutelles à un projet d’établissement
voté par le conseil d’administration du Centre d’accueil et de soins
hospitaliers (CASH) de Nanterre.
Ce
projet prévoit :
-
La préservation d’un secteur hospitalier
avec le développement de l’ambulatoire et de la maternité.
-
L’amélioration des conditions d’accueil et
d’insertion du pôle médico-social prenant en charge quotidiennement près d’un
millier de personnes en grande précarité (personnes sans domicile fixe, désargentées
et réfugiées) issues de Paris et des Hauts-de-Seine
-
La restructuration urbaine et
architecturale de l’ensemble du site pour l’ouvrir sur la ville.
Dans
le même temps, conformément à la demande de l’Agence régionale de santé (ARS),
le CASH a réduit de moitié son déficit tout en maintenant son activité
habituelle, faisant peser un lourd tribut sur ses personnels par une
suppression massive d’emplois.
Nous exigeons que ce projet d’établissement tourné
vers les véritables besoins en santé publique des populations de Nanterre et
des environs soit enfin mis en œuvre.
A
l’heure où nous écrivons ce texte, au lieu de moderniser le CASH, l’ARS décide
autoritairement, sans concertation, de fermer la chirurgie conventionnelle
(avec hospitalisation) et prépare la fin de la chirurgie ambulatoire (sans
hospitalisation).
Ce
passage en force de l’ARS signifie le démantèlement programmé de l’ensemble de
l’activité médicale : fin de l’ophtalmologie, de l’ORL, de l’urologie, de
l’orthopédie, de l’odontologie, des urgences et de la maternité.
Le
conseil d’administration, par la voix des médecins présidents de la commission
médicale d’établissement et de la commission sociale, de la représentante des
personnels, des usagers et de la CAF, de la députée des Hauts-de-Seine, du maire
de Nanterre et des élus de Paris, a unanimement mandaté son président, le
Préfet de police de Paris, pour déposer un recours contre cette décision auprès
du Comité national d’organisation sanitaire et social (CNOSS).
L’ARS
doit s’engager à mettre en œuvre le projet voté en 2013, dont les Nanterriens
et les populations environnantes ont besoin. Si ce n’était
pas le cas, la part belle serait laissée aux cliniques privées auxquelles n’ont
accès que ceux qui peuvent payer pour se soigner. C’est une honte !
On
se retrouverait avec :
-
Un pôle psychiatrique
-
Un pôle de gériatrie aigüe et de longue
durée
-
Un pôle médico-social dont les missions de
santé publique seraient remises en cause et qui régresserait à l’état d’infirmerie
pour pauvres comme au 19ème siècle !
Refusons
la fermeture de notre hôpital public et de ses structures d’accueil
médico-social !
Mobilisons-nous
pour dénoncer la politique d’austérité imposée contre tout bon sens par l’ARS !
Ensemble
revendiquons une politique de santé publique soucieuse de l’humain !
Novembre 2011 : une des nombreuses manifestations pour l'hôpital de Nanterre |
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