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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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samedi 30 avril 2016

Samedi 7 mai : première Nuit debout à Nanterre


Les Nuits debout débordent peu à peu la ceinture du périphérique, tentant d'irriguer la banlieue.  Les vagues de la colère ne forment pas encore une marée. Mais comme dans le cours de la Seine, pas si lent, pas si docile qu'il le paraît,  on voit que des courants s'agitent. Le fleuve est à l'étroit entre le béton qui l'enserre et retient la puissance de ses eaux vives. La vague de contestation est-elle grosse de la crue du siècle ? Trop tôt sans doute pour le dire.

 A Nanterre, c'est de l'Université que ça (re)part, des étudiant-e-s et des salarié-e-s veulent détruire des murs et construire des ponts. Place Gabriel Péri, premier lieu d'amarrage, le 7 mai : c'est un joli nom, camarades, pour explorer de nouveaux possibles, au coeur de la ville, en ce Mois de la Résistance. 

L'intégralité de leur appel aux habitant-e-s de Nanterre :


APPEL A MANIFESTATION SOLIDAIRE LE 7 MAI A NANTERRE

Nous étudiant-e-s et salarié-e-s grévistes de l’Université Paris X et occupant-e-s, depuis le 21 mars, de l’espace Pierre Reverdy, nous avons décidé d’interrompre le déroulement normal de l’année scolaire, face à une situation intolérable, dont l’attaque contre les salarié-e-s par la loi El Khomri, n’est qu’un élément. Des grèves, des blocages et des manifestations ont déjà eu lieu, mais nous pensons que les journées d’action à saute-mouton ne parviendront pas à faire reculer le gouvernement et ce que nous voulons dès maintenant c’est la grève unie jusqu’au retrait !
Après la journée de manifestation du 28 avril, si le gouvernement ne recule pas il s’agira de préparer ensemble cette grève ! Il faut maintenant détruire les murs qui séparent la ville de l’université. En effet l’Université de Nanterre est un lieu isolé qui n’entretient pas de liens réels avec la ville. Cette forteresse des temps modernes, coincée entre la Préfecture et l’autoroute, est, à l’instar de la dalle inaccessible de La Défense, le signe d’une ville où des masses d’étudiant-e-s et de salarié-e-s peuvent débarquer directement de Paris ou de leur ville dortoir sans jamais être confronté-e-s à la vie des habitant-e-s.
Pour cette raison, dans le cadre de la contestation généralisée du capitalisme et des rapports sociaux qui l’accompagnent, concrétisée par l’assemblée populaire permanente de place de la République à Paris, nous lançons cet appel aux salarié-e-s, aux habitant-e-s, et à toutes celles et ceux qui auraient des revendications à faire valoir à Nanterre pour participer à une manifestation et une assemblée publique dans la ville aux côtés des étudiant-e-s grévistes. Il devient crucial de s’approprier ensemble la politique, parce que la politique n’est pas le jeu électoral et médiatique qui sert de caution à toutes les injustices que nous subissons : la politique est le moment où celles et ceux qui souffrent de la domination, l’exploitation, la marginalisation et la violence se rencontrent et luttent ensemble.
Nous manifestons pour demander le retrait total et sans condition de la loi El Khomri, parce que nous sommes tous et toute concerné-e-s lorsque le gouvernement tente de réduire à peau de chagrin notre droit du travail. En effet, cette réforme instaure essentiellement une inversion de la hiérarchie des normes, c'est-à-dire qu’elle impose la primauté de l’accord d’entreprise sur un code du travail valable pour toute entreprise et toute branche, en individualisant ainsi nos droits, et en les transformant en « droits à la personne ». Cela a pour conséquence dramatique d’affaiblir et de précariser les conditions de tout-e salarié-e, désormais soumis aux volontés du patron, qui pourra lui demander de travailler jusqu’à 48 heures par semaine sur simple accord d’entreprise.
Nous manifestons aussi pour questionner et critiquer la manière dont la police nationale est en train d’agir. La violence et la brutalité gratuite s’étalent sous les yeux de tout le monde. Il suffit de rappeler deux images : celle du lycéen de quinze ans menotté et matraqué et celle des CRS qui jettent dans les égouts la nourriture des occupants de la place de la République. Nous descendons dans les rues pour demander la fin du processus de militarisation des forces de l’ordre et la fin des violences policières. La police n’est-elle pas censée protéger tout-e-s au lieu de les agresser lorsque  ceux-ci expriment des revendications pacifiquement ?
Nous croyons que ces mesures gouvernementales nous concernent tous. Et c’est pour cette raison que nous devons agir dans l’unité et que nous invitons tout-e-s à organiser ensemble une assemblée publique et une manifestation le samedi 7 mai 2016. Avec la sincère volonté de faire converger les luttes, cet appel est avant tout une invitation à nous rencontrer pour discuter tous ensemble des problèmes et des questions que vous, résident-e-s de Nanterre, salarié-e-s ou non, aimeriez porter dans la rue.
Il ne s’agit plus de parler pour vous mais de se retrouver pour parler et lutter ensemble.
Rendez-vous le 7 mai à 16 heures à Nanterre Préfecture et à 18 henres pour l’assemblée place Gabril Péri.



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