Au pied de la statue, bougies, fleurs, dessins et autres messages et symboles, sont soigneusement rangés. Il n'y a plus trace du vandalisme du 29 novembre, quand les "forces de l'ordre" les avaient piétinés. Une douceur hors de saison dans l'air, mais une lumière d'hiver triste. Les allégories de la République, muettes, semblent veiller, Une affiche se décolle, ne restent lisibles que les derniers mots du message couleur sang : "Vous ne gagnerez pas notre haine".
A quelques mètres, sous la surveillance de gendarmes, des réfugiés sans abris. Beaucoup étaient dans la manif, la veille. Partie de Barbès, elle s'était pourtant terminée ici par l'exigence qu'ils aient tous un toit.
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Comme presque tous les week-ends, des Kurdes réfugiés en France occupent une partie de la place. Ils appellent à la solidarité, dénoncent le massacre que subit leur peuple en Turquie, dont est coupable Erdogan. "Erdogan ordonne, daech tue", crie une pancarte. Les grandes puissances guerrières sont complices. Pourtant, en Syrie, les combattantes et les combattants kurdes sont en première ligne contre daech. Mais le régime sanguinaire d'Erdogan vient même de toucher trois milliards d'euros de l'Union européenne pour se charger de retenir et de trier les victimes des guerres qui veulent demander l'asile en Europe.
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