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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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mardi 12 mai 2015

DES PONTS PAS DES MURS !

20 avril 2015, place de la République, Paris
Combien faudra-t-il de milliers, de dizaines de milliers de morts, pour que l'indignation du peuple de France soit à la hauteur de l'horreur du crime commis ? Quand et comment pourrons-nous être assez nombreux, assez forts, pour que des mesures d'urgences soient prises, pour imposer que change la politique de la France et de l'Union européenne qui  sont responsables de dizaines de milliers de morts ? 
Le 20 avril, nous étions  quelques centaines, place de la République, et dans les jours suivants des associations, des collectifs de sans papiers, ont continué d'organiser des rassemblements de même envergure.
Enfin, quelque chose commence à se construire, avec l'appel "Des ponts pas des murs"(1), qui rassemble à ce jour plus de cent associations et quelques syndicats. Le texte, qui reprend la lettre au Président de la République qui lui sera remise le 22 mai à l'issue d'un après midi de rassemblement et de marche, et servira de base commune pour des initiatives européennes en juin, s'en tient à demander des disposition immédiates pour sauver la vie des migrants.Comme l'ont fait déjà le 26 avril des responsables des Nations Unies  dans leur "déclaration commune sur les traversées en Méditerranée" qu'on peut lire aussi ci-dessous.
Chacun est bien conscient que pour faire que la liberté de circulation soit un droit pour tous, que migrer ne soit plus synonyme de malheur à fuir et de malheur à trouver, il faut des changements d'une tout autre ampleur. Aminata Traoré, par exemple dans une tribune signée avec Nathalie M'Dela-Mounier, à propos du pillage de l'Afrique, en fait la démonstration.
Et puis les noyades, ces dernières années, se comptent aussi par dizaines de milliers, près des côtes de Mayotte, où la France s'impose comme une citadelle avancée de l'Europe forteresse dans l'Océan indien...
Mais soyons nombreux à nous rassembler, c'est plus qu'urgent, pour que des vies soient sauvées en Méditerranée, indignés par le cynisme des dirigeants de nos pays d'Europe qui après avoir contribué à mettre des pays à feu et à sang envoient maintenant la marine de guerre pour repousser les réfugiés !
Les "politiques" ne sont pas invités pour l'heure à signer l'appel "Des ponts pas des murs". Evidemment, la droite, et son extrême Fhaineuse, fort occupées au Sénat à pourrir encore plus la vie des demandeurs d'asile, pas la peine d'y songer. Le PS, dans sa majorité,  est au gouvernement pour appliquer la politique qui provoque les catastrophes. Le Front de gauche, les Verts, le NPA et d'autres organisations politiques seraient sans doute prêtes à signer, mais le choix des initiateurs de l'appel est autre. Ce qui ne les empêchera évidemment pas d'exprimer leur soutien aux initiatives du collectif Des Ponts pas des Murs. Et encore moins de construire leurs propres initiatives, en y invitant les associations.
C'est le cas par exemple les 30 et 31 mai, place de la République à Paris, au Forum européen des alternatives, à l'initiative du Parti de la Gauche Européenne,  où des milliers de participants sont attendus, avec un temps fort le samedi après midi : l'atelier pour une nouvelle politique migratoire.
(1) Le nom du collectif est emprunté à une initiative unitaire qui avait rassemblé notamment pour la liberté de circulation, la régularisation des sans papiers, des milliers de manifestants en 2007 à Paris. 
Le texte des associations :
Contre les naufrages en Méditerranée :
des ponts, pas des murs !
Mobilisons-nous !
Après les drames qui, en Méditerranée, ont provoqué la mort et la disparition d’au moins 2.000 personnes depuis le début de l’année, les chefs d’Etat réunis lors du Sommet extraordinaire de l’Union européenne le 23 avril ont fait le choix, non pas de sauver des vies, mais de renforcer un arsenal sécuritaire en grande partie responsable de ces drames.
En vingt ans, plus de 20 000 morts aux frontières européennes : nos organisations sont consternées par cette politique de non-assistance à personnes en     danger.
  Face à ces renonciations répétées aux valeurs fondatrices de l’Union européenne, elles ont décidé d’agir ensemble pour exhorter les responsables politiques français et européens à mettre en œuvre une autre politique, qui soit conforme au respect de la vie et de la dignité humaine.
Devant l’urgence, nos organisations ont exposé, dans un texte commun adressé au Président de la République, les revendications suivantes :
-     mettre en œuvre sans délai une véritable opération de sauvetage en mer, dotée de moyens à la hauteur des besoins et portée par l’ensemble des Etats membres, à même de prévenir les naufrages et de secourir efficacement toute personne en détresse.
-     mettre en place un mécanisme d’accueil des personnes migrantes et réfugiées sur la base de la solidarité entre Etats membres, en activant en particulier le dispositif prévu par la directive européenne du 20 juillet 2001 relative à la protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées.
-     ouvrir des voies d’accès au territoire européen pour les personnes migrantes et réfugiées, dans le respect du droit international et européen.
-     bannir en matière de migrations toute coopération avec des Etats tiers, d’origine et de transit, qui ne respectent pas les libertés et droits fondamentaux.
Nos organisations appellent à ce que se mobilisent, sous des formes diverses, les citoyens et acteurs de la société civile afin que les élus - locaux, nationaux et européens - soient incités à agir concrètement pour la mise en œuvre de ces solutions.
Elles appellent ainsi à soutenir et relayer largement cet appel, et à prendre
 
l’initiative d’organiser ou d’amplifier des mobilisations. Celles-ci débuteront en France du 20 au 30 mai 2015, avec un temps fort prévu le vendredi 22 mai.

En lien avec leurs partenaires européens et internationaux, nos mobilisations s’organiseront aussi à l’échelle européenne - notamment dans le courant du mois de juin à Bruxelles - méditerranéenne et internationale.

Ensemble, exigeons des ponts, pas des murs
premiers signataires (le 6 mai) :

4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT(Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes Femmes du Maroc, AMF, les Amoureux au ban public (national), Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre- Solidaire, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, CISP75, CISP93, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), Collectif "Le Cercle de Résistance", Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Mouvement Utopia, MRAP, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme "Tenons et mortaises, un monde à faire venir", O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro- Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie - IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Secours Catholique Caritas France, Scribest, Si les femmes comptaient,
Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med Alarm Phone


lire aussi la déclaration commune sur les traversées en Méditerranée :





DÉCLARATION COMMUNE
SUR LES TRAVERSÉES EN MÉDITERRANÉE


Posté le ven., avr.-24-2015

Peter Sutherland, Représentant spécial du Secrétariat général des Nations Unies pour la migration internationale et le développement ; William Lacy Swing, Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations ; António Guterres, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ; Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme 

Une tragédie d’une ampleur sans précédent se déroule dans la Méditerranée. Nous, signataires*, prions instamment les dirigeants européens de faire passer la vie, les droits et la dignité de l’homme en premier dans l’adoption d’une réponse commune à la crise humanitaire dans la Méditerranée.
L’Union européenne se base sur les principes fondamentaux d’humanité, de solidarité et de respect des droits de l’homme. Nous prions les Etats membres de l’UE de faire preuve d’autorité morale et politique dans l’adoption d’un plan d’action global et prospectif centré sur ces valeurs.
La réponse de l’Union européenne doit aller au-delà de l’approche minimaliste actuelle du Plan en 10 points sur la migration, annoncé par l’UE lundi, qui se concentre principalement sur le contrôle des arrivées de migrants et de réfugiés sur ses côtes. La sécurité, les besoins de protection et les droits fondamentaux de tous les migrants et les réfugiés doivent être en première ligne de la réponse de l’UE. Les dirigeants de l’UE doivent voir plus loin que la situation actuelle et travailler main dans la main avec les pays de transit et d’origine à la fois pour atténuer la détresse des migrants et des réfugiés et pour éliminer, de manière plus globale, les nombreux facteurs qui les poussent à avoir recours à ces traversées maritimes désespérées. La répression seule ne résoudra pas la question de la migration irrégulière, mais pourrait bien accroître les risques et les mauvais traitements auxquels sont confrontés les migrants et les réfugiés.
Nous recommandons donc une action audacieuse et collective visant à étendre la portée des mesures envisagées en incluant :
§  La mise en place, sans délai, d’une opération de recherche et de secours dirigée par l’Etat, proactive et dotée d’importantes ressources, d’une capacité similaire à Mare Nostrum, avec la mission claire de sauver des vies ;

§  La création de suffisamment de voies de migration sûre et légale, y compris pour les travailleurs migrants peu qualifiés et les personnes ayant besoin d’une réunification familiale et d’un accès à la protection si besoin, en tant qu’alternatives au recours aux passeurs

§  L’engagement ferme d’accueillir un nombre bien plus élevé de réfugiés par le biais d’une vaste réinstallation dans l’UE, en plus des quotas actuels, qui ait un réel impact, et l’adoption d’autres moyens juridiques pour que les réfugiés puissent accéder à la sécurité ;

§  Le renforcement des dispositifs visant à soutenir ces pays qui reçoivent le plus d’arrivants (l’Italie, Malte et la Grèce) et la répartition plus équitable des responsabilités à travers l’Union européenne pour sauver des vies et protéger ceux qui en ont besoin ;

§  La lutte contre la rhétorique raciste et xénophobe calomniant les migrants et les réfugiés.

Porte-paroles : 

Leonard Doyle Tel: 41 22 717 9589 – Mobile: 41 79 285 71 23, Email: ldoyle@iom.int

Joel Millman Tel: 41 22 717 9486 – Mobile: 41 79 103 87 20, Email: jmillman@iom.int

Itayi Viriri Tel: 41 22 717 9361 – Mobile : 41 79 285 43 66, Email : iviriri@iom.int


Signataires :
Action Luxembourg Ouvert et Solidaire
Ligue des Droits de l’Homme (ALOS – LDH)
Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés – Luxembourg (ASTI)
Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme (AEDH)
Asociación Pro Derechos Humanos de Andalucía (APDHA)
Associazione Di Promozione Sociale (ARCI)
Borderline Europe
Centre de Recherche et d’Information pour le développement (CRID)
La Cimade – service oecuménique d’entraide
CIRÉ – Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers
Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD)
Emmaüs Europe
Emmaüs International
Enda Europe
European Federation of National Organisations Working with Homeless People (FEANTASA)
Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI)
FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme)
Fondation France-Libertés
France Amérique Latine (FAL)
Groupe d’Information et de Soutien des Immigré.e.s – France (GISTI)
Ihmisoikeusliitto – Ligue finlandaise des Droits de l’Homme (FLHR)
Initiatives Pour un Autre Monde (IPAM)
Institut de Drets Humans de Catalunya (IDHC)
Internationale Liga für Menschenrechte (ILMR)
KISA – Action for Equality, Support, Antiracism
Le Syndicat de la magistrature – France
Lega Italiana Dei Diritti Dell’ Uomo (LIDU)
Liga Portuguesa dos Direitos Humanos – civitas (LPDH)
Liga Voor de Rechten van de Mens (LVRM)
Ligue des droits de l’Homme – Belgique (LDH)
Ligue des droits de l’Homme – France (LDH)
Malta Association of Human Rights (MAHR)
Movimiento Migrante Mesoamericano – Mexique
Montgolfière, Association d’aide aux demandeurs d’asile
Migreurop
Organisation pour une Citoyenneté universelle (O.C.U)
Plate-forme Migrants et Citoyenneté européenne (PMC)
Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH)
Syndicat des avocats de France (SAF)

Texte copié sur le site :

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/04/28/migrants-morts-en-mediterranee-le-deshonneur-du-conseil-europeen/
 
 
 

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