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vendredi 20 décembre 2013

Mineurs Isolés Etrangers : Mineurs Isolés EN DANGER



Mercredi, les syndicalistes CGT de l'ASE du Conseil Général 92 ont organisé un
arrêt de travail pour accueillir la conférence de presse. Un numéro d'urgence
a été mis en place pour contacter le collectif :  06 64 86 60 38
Mercredi 18 décembre, une conférence de presse était organisée au Conseil Général des Hauts-de Seine par le Collectif de défense des mineurs et jeunes majeurs isolés étrangers des Hauts-de-Seine. L'alerte avait été donnée il y a quelques mois à la fois par le Réseau Education Sans Frontières de Clichy et par des personnels de l'Aide Sociale à l'Enfance organisés dans leur syndicat CGT.

Des professeurs et des parents FCPE se sont inquiétés des difficultés rencontrées pour faire prendre en charge par les services départementaux, qui en sont responsables, des élèves étrangers dont ils suivent les dossiers pour la régularisation de leur situation administrative en Préfecture, et qui sont sans famille en France. Il y a six mois, une lettre à la vice présidente du Conseil Général en charge de l'aide sociale, ainsi qu'aux responsables des services administratifs, est restée sans réponse. Le Défenseur des Droits est saisi.
Les syndicalistes CGT ont eu des démarches parallèles. Il a fallu qu'en août Catherine Margaté, présidente du groupe communiste et citoyen, relaie la lettre de la CGT pour que le Président du Conseil général, Patrick Devedjian, daigne enfin répondre à l'élue.
Pour paraphraser la circulaire du 31 mai 2013 de Mme la Ministre de la justice, Garde des sceaux. Pour déplorer que désormais la prise en charge de ces enfants soient réparties entre les départements, au prorata du nombre de jeunes de 19 ans habitant leurs territoires. L'accroissement de leur nombre serait insupportable : « pas moins de » 150 accueillis au premier août 2013. Et « jusqu'à 264 jeunes pris en charge, c'est à dire admis et s'étant présentés au service et ayant été mis à l'abri le temps de l'évaluation de leur situation » au cours de l'année 2012. Remarquons que ces arrivées, à l'échelle du département, n'ont rien d'un déferlement, et restent bien inférieurs aux 760 jeunes pris en charge en Seine Saint-Denis, sans parler des 1000 à 1200 accueillis à Paris. Sur un nombre total d'environ 8000, selon l'estimation du Ministère, dont la moitié en région parisienne.

La réponse de Patrick Devedjian veut démontrer que le Conseil général du 92 respecte scrupuleusement lois et réglements. Mais les personnels syndiqués, RESF, les juristes du GISTI, font état des témoignages qui montrent que la pratique ne correspond pas au discours.
 
Des jeunes présentés dans les Hauts-de-Seine sont reçus par des chefs de service, sans que les personnels aient ensuite trace des passages de tous. Beaucoup seraient refoulés, sans réelle information sur les recours juridiques qu'ils peuvent faire.
  Pendant les 5 jours où le département est responsable de l'accueil provisoire d'urgence pour évaluer leur situation, avec une prise en charge par l'Etat sur la base de 250 euros/jour par jeune mineur accueilli, accompagnement et conseils sont insuffisants. Quant à la « mise à l'abri », les chambres d'hôtel sont privilégiées, alors qu'il y a des place dans les foyers.
  Or, pour ces jeunes en danger, dont beaucoup ont connu des traumatismes, à la rue depuis des semaines, souvent en mauvaise santé, souvent peu familiers de la langue et des institution françaises, il faut une véritable protection. Ils se heurtent au contraire à un mur de suspicion, sur leur identité, sur leur âge, et sont sommés d'aller chercher seuls la énième preuve que leurs déclarations, leurs documents, sont vrais.

Pour ceux qui ne se retrouvent pas à la rue au bout de telles épreuves, et qui sont donc placés par le Procureur de la République dans un département où ils sont confiés aux services de l'Aide Sociale à l'Enfance, ils ne sont pas pour autant certains d'aller au bout de leurs études. Le jour de ses 18 ans, même s'il n'a pas terminé son cursus scolaire, le jeune  devient un adulte expulsable s'il n'a pas obtenu de carte de séjour, ou un adulte qui doit subvenir à ses besoins et s'intégrer par ses propres moyens dans la société. Rares sont les « contrats jeunes majeurs » que RESF parvient à obtenir.

La situation dans les autres départements est rarement satisfaisante, et au niveau de la région parisienne, une coordination d'associations se met en place pour exiger que l'Etat et les départements accordent plus de moyens et plus d'humanité à ces jeunes en détresse. Mais  la situation dans les Hauts de Seine est particulièrement préoccupante.

Pour la session de ce vendredi 20 décembre, les conseillers généraux des groupes communiste et citoyen et ceux du groupe Socialiste-EELV ont préparé motion et interventions.


Le collectif de défense des mineurs et jeunes majeurs étrangers isolés
rassemble à ce jour :
ASTI et RESF Asnières, ATMF Gnnevilliers, CGT Educ'action 92, FCPE 92, FSU 92, GISTI, LDH 92, RESF Clichy, RESF Lycée Galilée de Gennevilliers, RESF 92 sud, SGEN-CFDT Académie de Versailles, SUD Education 92, Syndicat CGT des personnels du Conseil Général 92,  MRAP Nanterre.
Il est soutenu par 16 conseillers généraux.
Pour tout contact :
12 rue Dagobert, 92110 Clichy
06 64 86 60 38


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