| D'autres images sont en ligne |
La campagne mondiale contre le sida a été marquée à Nanterre
par la visite de Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la
santé, en présence de Jacqueline Fraysse, députée, d’élu-e-s de la
municipalité, de responsables du réseau de santé de la ville, de M. le Sous-Préfet...
Depuis plusieurs jours en effet le Centre municipal de santé du quartier du
Parc, en partenariat avec le Centre social et culturel P’Arc en ciel, qui
partage le même bâtiment du 79 avenue Pablo Picasso, accueille l’association AIDES. Jusqu’à samedi soir, le stand de l’association
dressé sur le trottoir et des tables d’information dans le centre proposent de
nombreuses brochures de prévention et d’éducation à une sexualité sans risque,
des préservatifs masculins et féminins…Dans une camionnette aménagée pour des
entretiens individuels, des bénévoles qualifiés proposent un dépistage en trente minutes : avec « juste un doigt »,
une goutte de sang.
La journée
de mobilisation contre le SIDA, de ce samedi 1er décembre,
officiellement lancée la veille par François Hollande à l’hôpital du Kremlin
Bicêtre, est donc déjà préparée soigneusement dans de nombreux quartiers
populaires, comme celui du Parc de Nanterre. Sera-t-elle à la hauteur pour
éradiquer ce fléau, qui tue encore des
dizaines de milliers de personnes en France et des millions dans le monde ?
Les avis sont mitigés, parmi les militant-e-s de l’association. AIDES. « Une journée, c’est bien pour se
montrer, mais c’est toute l’année que le gouvernement devrait mettre les moyens
pour une vrai campagne », bougonne un jeune, tandis qu’un plus ancien,
un des plus accrocheurs pour convaincre chaque passant de passer au dépistage, renchérit :
« Une ministre, des officiels, des
télés, des photographes, des journalistes…pendant ce temps là, on va perdre du
temps : les gens rentreront moins dans la camionnette ». Globalement
le signe donné par le gouvernement est plutôt bien apprécié, mais le communiqué
de l’association AIDES exige une vraie concertation, encore à venir, pour
des mesures de nature à faire vraiment face à l’épidémie.
Restent bien sûr
beaucoup de questions qui fâchent dans la politique gouvernementale de santé
publique. Par exemple, le sort des hôpitaux victimes de l’austérité, et en
particulier celui du CASH de Nanterre, toujours menacé de démantèlement :
une manifestation des personnels, des usagers, des élus se prépare pour le 16
décembre. Mais ce n’était visiblement ni
le lieu ni le moment d’en parler, pour ne pas gâcher un temps fort de
mobilisation pour une grande cause mondiale. Un militant arborant une pancarte
accusatrice était bien isolé…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire