Un huis-clos entre Martin Luther King, sa femme Coretta et Mumia Abu-Jamal qui a "vécu" 30 ans dans le couloir de la mort. Un drame sur fond de blues et de gospel, où se confrontent l'esprit de Martin Luther King, héritier de Gandhi, et celui d'Abu-Jamal, ancien des Black Panthers où les questions de la peine de mort, de la violence et de la haine raciale le disputent à l’humour, la poésie et l'amour ...
Création au théâtre de l'Albatros en Avignon à partir du 8 juillet 2012
Encore deux bonnes semaines d'intense activité citoyenne, et puis les vacances, il faut bien y penser.
Une semaine au festival d'Avignon, c'est une addiction, nostalgie post-soixante-huitarde, indélébiles images de mes premières vacances avec mon premier salaire d'apprenti enseignant. Pensez-donc, sac au dos, Avignon puis Vernet par Saint-Germain de Calberte, en train, en car, en auto-stop, à pied, un tel voyage initiatique, ça ne s'oublie pas. C'est comme un pèlerinage, si vous voulez : l'athéisme n'empêche pas d'avoir comme des sanctuaires au coeur, de ces espaces-temps à la fois intimes et partagés avec une foule, grande ou petite, de gens.
Bien sûr, 44 ans après, l'aventure a changé, maintenant c'est en automobile et en famille que je déboule au bord du Rhône et plonge jusqu'au fond du vallon cévenol.
Cette année, Saint-Germain de Calberte, territoire des Camisards révoltés et des Résistants irréductibles, canton où le Front de gauche a fait 35 % à la Présidentielle, c'est une évidence.
Mais le Vaucluse, ça n'a plus la même couleur, alors j'avais décidé de loger dans le Gard pendant ma semaine avignonaise. Hélas, le Rhône, s'il fut une frontière entre les Etats du Pape et le Royaume de France, n'en est pas une contre les forces obscures : dans le village il faudra bien que je supporte l'idée que les sympathiques Gardois que je rencontrerai auront en grand nombre, eux aussi, voté FN.
Reste le Festival, ce qui s'annonce de créations d'authentique culture, forcément subversive et pas (trop) marchande, en in et en off. En tout cas, je sais quelle pièce je ne manquerai pas, c'est La dernière scène, au théâtre de l'Albatros. Gandhi, Luther King, Abu-Jamal... j'ai hâte que vos voix s'élèvent, dans un de ces lieux cultes de ma mémoire où j'arrive toujours le coeur battant, là-bas, au pays des cigales.
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