Nombre total de pages vues

40 mars 2016, Place de la République, Paris

40 mars 2016, Place de la République, Paris
cliquer sur l'image pour l'animer

Nanterre en colère

Nanterre en colère
cliquer pour lire les propositions sur le droit du travail JLM 2017

En 2017, changeons la politique !

En 2017, changeons la politique !
cliquer sur la syllabe manquante pour en savoir plus

mardi 20 mars 2012

" De la fête aux larmes "

Dans la manifestation contre le racisme, samedi 17 mars, Paris
De la fête aux larmes, j’emprunte ce titre de billet à Jean-Luc Mélenchon, car je peine à trouver plus juste expression. Après la manifestation de samedi  contre le racisme de Barbès à République, après la marche, dimanche, de la Nation à la Bastille, où les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité ont retrouvé leurs lumières citoyennes, solidaires et révolutionnaires, soudain, en ce début de semaine, le cauchemar étend  sa nuit peuplée de monstres sur le printemps naissant.
Ce week-end nous rassemblait aussi à Nanterre pour un festival de films palestiniens et de débats, avec la participation, notamment, de l’Union Juive Française pour la Paix. Ce mardi, nous recevons au Centre social et culturel P’ARC EN CIEL, dans mon quartier Pablo Picasso de Nanterre, une équipe de jeunes footballeurs algériens. Militant du MRAP, j’ai envie de lire à cette soirée ce communiqué de nos amis de l’UJFP, tout y est dit :

Halte aux crimes racistes 

A Toulouse et Montauban, des militaires ont été froidement assassinés. Certains étaient d’origine afrocaribéenne ou arabe. A Toulouse, une école confessionnelle juive a été attaquée à l’arme lourde. Un rabbin et plusieurs enfants ont été également froidement assassinés.  L’UJFP exprime son total soutien aux familles touchées par ces meurtres. A l’heure où ces lignes sont écrites, il est possible que ces crimes abjects soient liés mais il n’y a pas de preuve. 

L’UFPJ qui compte en nombre, parmi ses membres, des victimes et des descendants de victimes d’une époque où le racisme d’Etat assassinait en masse les gens en fonction de leurs origines, dénonce ces crimes.  Ces meurtres se déroulent dans notre pays où règne actuellement un climat dominé par un discours d’Etat raciste et xénophobe d’une extrême violence. Tous les racismes, qu’ils frappent les Roms, les Noirs, les Arabes, les Juifs ou d’autres, ne sont pas des opinions mais sont des incitations aux passages à l’acte criminel.

 Toute essentialisation des êtres humains en fonction de leurs origines, de la couleur de leur peau, de leurs croyances ou de leur non - croyance conduit à la barbarie. Toute banalisation des discours racistes ou d’exclusion, qu’ils soient antisémites ou islamophobes, qu’ils désignent les pauvres, les jeunes, les femmes, les enfants…est inadmissible et doit être combattue avec force. 

L’UJFP espère que la lumière sera faite sur ces crimes et que tous les discours racistes seront combattus sans exclusive. 

Bureau national de l’UJFP , le 19 mars 2012 

  La semaine d’éducation contre le racisme s’ouvre sur une actualité d’horreur
Le deuil universel, les minutes de silences observées dans toutes les écoles de France, doivent être suivis d’autres cris, d’autres paroles, d’autres images…
 Mercredi 21 mars, à Nanterre comme sans doute dans beaucoup d’autres villes, la journée internationale d’éducation contre le racisme sera marquée par une soirée de la jeunesse, du sport, des musiques, et nous voulions que ce soit une nouvelle fête.
Notre centre social et culturel prépare des initiatives autour de l’exposition réalisée par la fondation Lilian Thuram « EXHIBITION, l’invention du sauvage », et invite, mardi 10 avril, l’écrivain Didier Daeninckx. Savez-vous qu’un de ses livres, Cannibale, a pour narrateur un Kanak, déporté pour être exhibé à l’exposition coloniale de 1931 à Paris, séparé de sa fiancée troquée contre des crocodiles avec un cirque allemand ? Il transmet le témoignage de sa vie à des jeunes Kanak en lutte pour l’indépendance, bientôt mitraillés par les hélicoptères de la gendarmerie, avant le massacre  d’Ouvéa. Ouvéa : un journaliste ce matin rappelait sur les ondes de France-info qu’une campagne électorale avait déjà été troublée par un massacre, commis dans les années quatre-vingt du siècle dernier, et qui porte ce nom. Mais ni les montreurs de sauvages, ni les tueurs,  ni leurs commanditaires, n’étaient alors des fous, ni même probablement des racistes avérés, aux yeux de leurs contemporains, puisque leurs carrières, coloniales, militaires ou politiques ont continué à se dérouler le plus tranquillement du monde.

Oui, il faut encore beaucoup de paroles, beaucoup de cris, beaucoup de livres, beaucoup d’humanité, pour qu’on puisse dire, sans risque que l’histoire et l’actualité viennent brutalement nous ramener à nos pires cauchemars,  ces mots de Paul Eluard : « L’aube dissout les monstres »

Aucun commentaire: