Depuis trois semaines, le Collectif des Sans Papiers des Hauts-de-Seine manifeste le jeudi après midi devant la Préfecture de Nanterre. Il demande l'arrêt de l'envoi d'Obligations à Quitter le Territoire Français aux personnes qui demandent leur régularisation. Ils demandent un dialogue, des rencontres régulières avec le service des étrangers de la préfecture, des sous préfectures de Boulogne-Billancourt et d'Antony.
Toutes et tous vivent de boulots , souvent mal rémunérés, non reconnus officiellement, mais utiles. Ils ne demandent qu'à vivre et travailler ici, dans la dignité, en citoyennes et citoyens, avec tous les droits des salarié-e-s et des personnes humaines.
La menace constante d'arrestation, de détention administrative, de procédure d'expulsion, ne fait qu'aggraver leur situation de précarité et leurs souffrances. La politique du gouvernement et les propos xénophobes de la droite et de l'extrême droite voudraient en faire des boucs émissaires, voudraient les réduire à des chiffres anonymes à additionner pour constituer le plus grand nombre possible d'arrestations et d'expulsions. Soutenir la résistance de ces hommes et de ces femmes, qui ne veulent pas être des "sans papiers" à surexploiter et à jeter, les aider à obtenir leur "régularisation", c'est faire triompher ensemble notre commune humanité (1).
(1) "Nous sommes au seuil tragique d'un monde où l'être humain ne vaut plus rien. C'est ce que dit la prolifération des "sans" - sans-papiers, sans-emploi, sans-domiciles, sans-avenirs...-, de ce qu'Aimé Césaire appelait la "fabrication des hommes jetables" " Lucien Sève, Cause écologique et cause anthropologique, Sauver le genre humain, pas seulement la planète, Le Monde diplomatique, novembre 2011.
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