Nombre total de pages vues

40 mars 2016, Place de la République, Paris

40 mars 2016, Place de la République, Paris
cliquer sur l'image pour l'animer

Nanterre en colère

Nanterre en colère
cliquer pour lire les propositions sur le droit du travail JLM 2017

En 2017, changeons la politique !

En 2017, changeons la politique !
cliquer sur la syllabe manquante pour en savoir plus

lundi 19 septembre 2011

Les indigné-e-s à la Courneuve, DSK à TF1...

 Je m’étais promis de me reposer un peu le lendemain de la fête de l’Humanité, juste une petite journée, avant de participer ce soir à une réunion à la Bourse du travail de Paris pour préparer avec de nombreuses associations et collectifs la journée de mobilisation, prévue le 18 décembre, autour de la charte des droits des migrants, adoptée cet été au Forum social mondial de Dakar.

Parrainage républicain de femmes et de travailleurs sans papiers
dans le stand des communistes des Hauts-de-Seine, dimanche
Photo de Patrice Leclerc, photothèque du mouvement social
 On n’est certes pas fatigué-e-s, après des jours aussi actifs et enthousiasmants, mais quand même les neurones sont un peu saturés de musiques, de débats et de dialogues, d’images et de couleurs du monde et de ses révolutions. Avec une pensée émue pour la multitude de mes camarades qui avaient repris tôt ce matin le chemin du travail, conscient de mon privilège de retraité, je m’apprêtais donc à passer quelques heures calmes à lire, surtout que ma visite au Village du livre a considérablement élevé la colonne d’ouvrages indispensables qui domine mon petit espace studieux.
Un des nombreux débats réunissant indignés, syndicalistes, chercheurs
et politiques, ici dans l'espace PCF92, en face du stand du Front de Gauche
   Mais impatient de lire comment la « grande presse » rendait compte du grand évènement politique, populaire, solidaire et culturel de la rentrée, j’ai commencé par consulter la dite « grande presse » sur le WEB. J’ai eu la stupéfaction de constater alors que le scoop du week end, celui qui forge l’image de la gauche et de la politique, telle que les médias veulent les présenter en ce début de semaine, ne s’était pas passé à La Courneuve, mais dans un studio de TF1. Alors là, mon indignation est trop forte, fébrilement il  faut que j'empoigne souris et martèle clavier. Je ne sais pas si DSK a fait exprès de choisir le dimanche de la fête de l’Huma pour étaler Sa Personne devant quelques millions de téléspectateurs. Je crois que son monde est tellement loin du mien, du nôtre, que peut-être il ne savait même pas qu’il existait une fête du journal de Jaurès, que des centaines de milliers de gens du peuple d’ici et des peuples d’ailleurs, de syndicalistes, de créateurs et d’artistes s’y étaient rassemblés, et que (presque) tous les dirigeants et candidats possibles de gauche, Socialistes ou Verts, y sont allés.

 Ne croyez surtout pas que je regrette que DSK n’ait pas tenté de s’exposer à La Courneuve. Le Front de gauche n’a rien à faire des recettes du FMI : le programme « L’Humain d’abord » qu’il met en débat vise au contraire à nous libérer de la dictature des marchés financiers, à sortir de la crise du système capitaliste mondialisé. Mais qu’après avoir été d’abord s’excuser auprès du FMI de ne plus pouvoir en être le directeur, DSK prenne maintenant les téléspectateurs à témoin de son regret de ne plus pouvoir être le candidat des socialistes à la présidentielle, qu’il en profite pour donner des conseils de gouvernance aux dirigeants et aspirants dirigeants du pays et de l’Europe, quelques astuces, d’ailleurs sans originalité, pour que des dettes se dissolvent sans que rien ne change quant au pillage par le capitalisme financier des richesses créées par les peuples, c’est une véritable obscénité.  Quant à la libido de l’individu, toujours accusé d’actes de violence, à cause de sa « légèreté », comme il a osé dire, à l’égard des femmes, c’est toujours à la justice, pas aux médias et aux téléspectateurs, d’établir la vérité sur les faits qui lui sont reprochés.  Gageons, hélas, que DSK assurera encore quelques temps de l’audimat et des recettes publicitaires aux « grands médias », libres d’étaler l’obscénité, marchandise comme une autre, n’est-ce pas ?
jeune communiste saluant le passage d'un dirigeant du PS
et de son cortège de journalistes, samedi

  Heureusement, à la fête de l’Humanité, nous n’étions pas à la recherche d’un président des riches de gauche pour prendre la place du président de droite des riches,  que nous sommes bien décidés à virer en 2012, et à empêcher tous ensemble de continuer à nuire d’ici là par toutes les luttes, toutes les résistances, toutes les ripostes possibles ! Soyons quand même justes avec la presse : un peu de nos aspirations a été remarqué dans les « grands médias ». Ainsi, une « petite phrase » est parfois citée, prononcée par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,  dimanche, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, notre candidat commun à la présidentielle, de Christian Piquet, de Clémentine Autain, de salarié-e-s en lutte, de toutes les forces vives du Front de gauche.
Grand meeting du Front de gauche, dimanche,
devant des dizaines de milliers de personnes.
 Voici l’intégralité de ce passage de son discours : « Il y a trente ans, vous nous disiez : ne soyez plus dogmatiques et nous ne le sommes plus. Il y a vingt ans, vous nous disiez : soyez encore plus démocratiques et nous sommes devenus encore plus démocratiques. Il y a dix ans, vous nous disiez : soyez écologistes et nous sommes devenus écologistes. Alors aujourd’hui, en retour, nous vous disons : soyez de gauche, soyons tous de gauche ».
  La partie n’est pas gagnée, loin de là. Dès demain, sûr qu’il faut s’y mettre tous, pour construire partout, à Nanterre comme ailleurs, nos assemblées du Front de gauche, pour débattre et enrichir le programme populaire partagé dans nos quartiers et entreprises, pour désigner nos candidats aux législatives qui en seront porteurs …
Stand de Nanterre, samedi : debout, camarades, debout, citoyens !
Tous ensemble pour élargir, dynamiser, populariser le Front de gauche !
Mais aujourd’hui, je m’accorde encore une heure ou deux, pour vivre, pour revivre un peu de ce grand week-end, en lisant  les 20 pages de reportages que l’Humanité lui consacre.

Aucun commentaire: