Des amendes de 1 500
euros avec sursis, 500 euros aux parties civiles, 150 euros de frais de justice pour
11 des 15
postiers syndicalistes SUD et CGT accusés de séquestration par 13 cadres de
La Poste : tel est le jugement rendu aujourd’hui par le Tribunal
correctionnel de Nanterre. Ces militants et leur avocat ont immédiatement
annoncé devant la presse leur décision de faire appel.
En effet, puisque le
crime de séquestration, passible de 10 ans de prison, n’a pas, et pour cause, été prouvé, les postiers
seraient donc condamnés pour quelques heures d’occupation de locaux de leur
entreprise ? Ce serait un dangereux précédent, que cette criminalisation d’une
forme d’action à laquelle les salariés sont contraints d’avoir recours, quand,
comme c’était le cas à La Poste des hauts-de-Seine, la direction refuse de négocier.
Pire, cette condamnation pourrait être un prétexte pour de lourdes sanctions
internes à l’entreprise, voire des licenciements de syndicalistes parmi les
plus actifs dans la défense du service public mis à mal par des suppressions d’emplois
et une privatisation engagée au détriment des usagers les moins « rentables ».
Les prises de parole
des responsables des syndicats CNT, SUD et CGT étaient en phase avec la
détermination des militants venus manifester leur soutien, à ne rien lâcher, à
continuer à exiger la relaxe pour tous, dans le cadre notamment de la
préparation de la journée
d’actions intersyndicale du 11 octobre.
« La lutte pour défendre les droits des salariés et les libertés
syndicales n’est pas seulement celle des postiers des Hauts de Seine, ce sont
les droits et libertés de tous les travailleurs, de tous les citoyens que nous
devons continuer à défendre tous ensemble », a déclaré Nadine Garcia,
Conseillère générale de Nanterre, venue, avec une délégation du PCF 92 conduite
par Elsa Faucillon, réaffirmer le soutien actif des communistes. « Contre la politique d’austérité du
gouvernement, contre la répression de ceux qui luttent, c’est un même combat. Ce
n’est pas la peur de la répression qui pourra nous empêcher, empêcher les
travailleurs, les citoyens d’agir ! Continuons tous ensemble, comme
aujourd’hui…» a renchéri Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA,
qui fait partie des 11 « condamnés ».
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