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lundi 20 juin 2011

Rassemblement unitaire devant le tribunal de Nanterre pour demander la relaxe pour tous les postiers du 92



Lundi 20 juin a commencé  l’audience de la dix-septième chambre du tribunal correctionnel de Nanterre devant lequel 16 syndicalistes de La Poste, organisés à SUD ou à la CGT, comparaissent. Ils sont poursuivis pour « séquestration » et « entrave à la liberté du travail ». Ils encourent une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Le 20 mai 2010, une quarantaine de salariés en grève depuis le 26 avril avaient occupé les locaux de la direction départementale de La Poste à Nanterre pour être reçus par le directeur départemental afin d’ouvrir enfin des négociations. Après six heures d’attente, pendant lesquelles des représentants syndicaux s’étaient rassemblés dans le hall donnant accès aux bureaux de la direction, les postiers étaient ressortis avec l’assurance d’une audience pour le lendemain matin.
Mais un mois plus tard, treize salariés, en majorité des cadres responsables de la gestion des ressources humaines, déposaient plainte contre seize postiers parmi  ceux qui étaient présents ce jour là. « Traumatisés », « pris en otages », réduits à survivre « avec un peu de nourriture et d’eau »…la citation accumule les accusations les plus graves. Le représentant départemental du syndicat SUD  a une tout autre version des faits : « Ils se sont auto-séquestrés. Ils n’ont pas utilisé leur badge pour prendre une autre sortie, nous n’avons séquestré personne », a-t-il affirmé à la presse. Olivier Besancenot, leader du NPA, dont la présence au tribunal parmi les accusés a sans doute contribué à la présence de nombreux journalistes, a déclaré à l’AFP : « On est vraiment face à un grand piège visant à criminaliser 16 travailleurs dont le seul crime est de ne pas avoir courbé l’échine ».
  La CGT exige, comme SUD,  la relaxe pour tous les postiers du 92. « La poste, précise le syndicat, maintes fois condamnée par les tribunaux concernant les conditions de travail et les conditions de négociations devrait commencer par respecter les droits des personnels et des organisations syndicales ». Répressions et sanctions pleuvent en effet dans un contexte où l’entreprise privatisée impose des restructurations avec  « la volonté de supprimer des emplois au détriment des conditions de travail et du service rendu aux usagers. » Le recours aux tribunaux est devenu courant pour casser les résistances des salariés, comme en témoignaient les postiers d’autres départements et les travailleurs d’autres  entreprises venus soutenir ceux des Hauts-de-Seine.
De nombreuses personnalités ont participé au rassemblement en début d’après midi  :  Pierre Laurent (PCF), Pascale Lenoueannic  (PG), Benoît Hamon (PS), Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière), Nicolas Hulot (EE-Les Verts), Monseigneur Gaillot, Annick Coupé (Solidaires), aux côtés de syndicalistes SUD, CGT, FSU du département, d’élu-e-s, dont la sénatrice des Hauts-de-Seine Brigitte Gonthier-Maurin, Nadine Garcia, conseillère générale, des élus municipaux de Nanterre, des militants de toutes les forces de gauche et de nombreux salariés.
Les prises de parole ont été suivies d’un concert, ouvert par HK et un musicien des Saltimbanks.
Le procès  est fixé sur quatre jours et va continuer les 21,22 et 27 juin. La pétition unitaire de soutien aux 16 postiers des Hauts-de-Seine est toujours d’actualité.

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