samedi 28 mai, une journée nationale d'action contre la xénophobie, le
racisme, pour la régularisation des sans papiers, est organisée par le
collectif "D'ailleurs nous sommes d'ici": http://dailleursnoussommesdici.org/
Dans la manifestation du 1er mai à Paris |
Le
temps fort sera à Paris la manifestation qui partira de Barbès à 14h. Si toutes
les organisations rassemblées dans des initiatives unitaires en 2010 et 2011 ne
sont pas à ce jour signataires de l'appel, le nombre impressionnant et la diversité des signataires est dèjà l'annonce d'un évènement marquant, et je pense que la situation devrait encore évoluer dans
les jours qui viennent.
Le contexte appelle à une forte relance du mouvement social,
démocratique et citoyen pour résister et riposter à l'offensive politique et
idéologique de Sarkozy et de son gouvernement. Or, le fait est que les
positionnements et actions en ordre dispersé ne font pas le poids : le projet
de loi dite Besson est revenu au Sénat, sans que cela soulève une indignation
populaire, ni même une forte mobilisation militante.
L'intervention d''Eliane Assassi, sénatrice communiste, le 11 mai, en
rappelle de manière claire et précise les enjeux gravissimes, et plus
généralement analyse les visées et l'impasse de la politique migratoire de Sarkozy
: http://www.groupe-crc.org/Les-evenements-qui-se-sont-succede-au-sud-de-la-Mediterranee-ont-mis-en-evidence-l-echec-de-votre-politique.html
Le rapport d'audit fait par des parlementaires avec le collectif
"Cette France-là" constitue un précieux document pour déconstruire
avec précision les mensonges d'Etat sur la question de l'immigration :http://www.mediapart.fr/files/audit.pdf .
Sa publication par le site Médiapart s'accompagne d'une analyse journalistique
très utile : http://www.mediapart.fr/article/offert/60c87e9ac12bc57d98def01175808888
dans la manifestation du 1er mai à Paris |
Nous sommes dans l'urgence de nous rassembler dans l'action aux côtés
des migrants tunisiens, des travailleurs sans papiers non encore régularisés,
des jeunes scolarisés (voir le parrainage au Conseil régional avec RESF le 6
mai : http://www.educationsansfrontieres.org/article36326.html ),
pour la régularisation de toutes celles et de tous ceux, qui, dans la
diversité de leurs parcours personnels et de leurs situations administratives,
veulent vivre en France dans la légalité et dans la dignité.
Nous sommes à un an des élections présidentielle et législatives. Le danger
est grand que le piège de la mise en avant de la montée du FN, de
l'instrumentalisation de l'Immigration et de la xénophobie par le pouvoir
sarkozien, pèse sur le courage politique de ceux qui veulent présenter une
alternative à gauche. Certes, le Front de gauche, les Verts, le NPA ont acté
dans leurs propositions la régularisation des sans papiers et l'égalité des
droits de tous les résidents en tant que citoyens et travailleurs salariés.
L'engagement nouveau sur le terrain d'élus et militants socialistes pour les
droits des migrants est indéniable, mais le programme du PS, sur cette question
comme sur les autres, est trop timoré pour constituer une perspective
crédible de changement réel.
Les pressions montent pour que le tout sauf Sarko et le danger FN, savamment orchestrés, amènent certains à se replier autour d'un vote "utile" porteur d'un plus petit dénominateur commun ne pouvant déboucher que sur une alternance des personnels politiques au pouvoir sans changement fondamental de politique. Dans les mois qui viennent, nous avons le devoir, et je crois la possibilité, de nous faire entendre. Pour cela, en rester à des slogans et positionnements identitaires n'est pas suffisant, si l'on veut faire autre chose que du témoignage et de la figuration, laissant le champ politique libre à l'instrumentalisation des problématiques de l'immigration posés de mauvaise façon politicienne. C'est encore évitable, mais il nous faut travailler à populariser des propositions, en en montrant la nécessité et le réalisme, en faisant sens avec les autres orientations avancées et mises en débat(s) public(s) pour un programme populaire partagé. Cette dernière expression montre qu'évidemment, cela ne vous surprendra pas, j'inscris, en ce qui me concerne, en communiste, cette possibilité dans le cadre d'un Front de gauche, ouvert et élargi, capable de devenir suffisamment fort pour peser sur l'ensemble de la gauche. Je sais bien que d'autres imaginent des constructions politiques différentes. Reste que nous sommes les uns et les autres confronté-e-s à la même problématique : comment faire bouger et faire gagner une gauche engagée pour une autre politique avec les migrants ? Et, d'expérience, en ce trentième anniversaire du 10 mai, nous savons bien que nous ne pouvons pas espérer qu'en laissant le temps au temps, les choses iront mieux demain.
Devant l'assemblée Nationale, mars 2011 Faire entendre nos valeurs et nos expertises citoyennes pour construire un projet d'alternative politique à gauche |
Les pressions montent pour que le tout sauf Sarko et le danger FN, savamment orchestrés, amènent certains à se replier autour d'un vote "utile" porteur d'un plus petit dénominateur commun ne pouvant déboucher que sur une alternance des personnels politiques au pouvoir sans changement fondamental de politique. Dans les mois qui viennent, nous avons le devoir, et je crois la possibilité, de nous faire entendre. Pour cela, en rester à des slogans et positionnements identitaires n'est pas suffisant, si l'on veut faire autre chose que du témoignage et de la figuration, laissant le champ politique libre à l'instrumentalisation des problématiques de l'immigration posés de mauvaise façon politicienne. C'est encore évitable, mais il nous faut travailler à populariser des propositions, en en montrant la nécessité et le réalisme, en faisant sens avec les autres orientations avancées et mises en débat(s) public(s) pour un programme populaire partagé. Cette dernière expression montre qu'évidemment, cela ne vous surprendra pas, j'inscris, en ce qui me concerne, en communiste, cette possibilité dans le cadre d'un Front de gauche, ouvert et élargi, capable de devenir suffisamment fort pour peser sur l'ensemble de la gauche. Je sais bien que d'autres imaginent des constructions politiques différentes. Reste que nous sommes les uns et les autres confronté-e-s à la même problématique : comment faire bouger et faire gagner une gauche engagée pour une autre politique avec les migrants ? Et, d'expérience, en ce trentième anniversaire du 10 mai, nous savons bien que nous ne pouvons pas espérer qu'en laissant le temps au temps, les choses iront mieux demain.
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