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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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dimanche 27 février 2011

Manifestation de clôture de la semaine anticoloniale 2011 à Paris


 Nous étions un millier samedi à Paris pour la manifestation de clôture de la sixième semaine anticoloniale. La solidarité avec les luttes des peuples arabes, le cri : « halte aux massacres en Lybie », étaient au cœur du défilé. Palestiniens, Tamouls , Kurdes , Iraniens ou Africains…des cortèges exprimaient les souffrances, les colères et les espoirs de peuples en lutte, dont des porte-parole ont animé rencontres et débats, à Paris et en banlieue, depuis le 18 février. « Sortir du colonialisme » était donc avant tout synonyme de solidarité internationale, de dénonciation de la politique française et européenne de soutien aux dictatures, du pillage des richesses au nom de la loi du capitalisme mondialisé imposée par le FMI et la Banque Mondiale. Un moment fort a été l’arrêt prolongé devant une luxueuse propriété de la famille Bongo, pour exiger la restitution de la valeur de ce « bien mal acquis » au peuple gabonais et le départ des dictateurs symboles de la Françafrique.
   Les mots d’ordre des cortèges des organisations politiques – PCOF, LO, NPA, Verts, Front de gauche… - étaient en phase avec l’esprit combatif de la manifestation. J’ai marché le plus souvent derrière la banderole du Front de gauche, avec deux bonnes centaines d’élu-e-s et militant-e-s du PCF, de la JC et du PG, au rythme dynamique des slogans : « Kadhafi assassin, Sarkozy complice », « Kadhafi dégage ! Sarkozy aussi ! », ou encore : « A bas l’oligarchie, à bas le FMI, vive la lutte des peuples arabes».
  Le colonialisme comme grille de lecture de la politique intérieure d’exclusion, de domination, d’exploitation, de la xénophobie d’Etat et de l’islamophobie qui inspirent Nicolas Sarkozy et son gouvernement, n’était guère présente, pas plus que la jeunesse des banlieues. Manque d’initiatives militantes en sa direction, ou méfiance aujourd’hui à l’égard de tout ce qui "ethnicise" les questions de société ? Quelques collectifs de sans papiers fermaient la marche, mais les salariés sans papiers, qui, par leur grève massive, soutenue par onze syndicats et associations, ont relancé le mouvement sur le terrain de l’entreprise et du droit du travail, étaient absents. Autant de réflexions à pousser pour les organisateurs, afin que l’édition 2012 en s’articulant d’avantage aux mouvements sociaux, à l’envie de révolte que partage une majorité de citoyens, contribue pleinement à un rassemblement populaire porteur des valeurs et des solidarités qui sont celles des cinquante organisations du collectif « sortir du colonialisme », et sans doute de beaucoup d’autres.

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