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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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vendredi 1 octobre 2010

Grand Paris : nous sommes enfin invités à nous faire entendre !

Le débat public sur l'aménagement du Grand Paris est lancé, et va durer jusqu’au 31 janvier sur la question brûlante des transports. Dans les Hauts-de-Seine, Nanterre ouvrira le bal le 26 octobre à l’espace Chevreul, suivi de Rueil (2/11), Bagneux (8/11), Bécon-les-Bruyères (16/11), La Défense (18/11), Colombes (2/12), Boulogne-Billancourt (9/12), Gennevilliers (15/12), Chatillon (16/12), Saint-Cloud (11/01).

Le projet du Grand Paris dont rêve Sarkozy est très critiqué : privilégiant la constitution de grands pôles d’activités d’intérêt mondial, il néglige les besoins des populations, notamment en ce qui concerne le logement social ; imposant une mainmise autoritaire de l’Etat sur la région Ile-de-France, il s’accompagne d’une réforme législative des collectivités locales qui priverait de pouvoirs et de ressources les élu-e-s de proximité, contraints à une restriction de leur nombre, à une modification des modes de scrutins et à des regroupements territoriaux, qui rendraient encore plus difficile l’intervention citoyenne et encore moins souveraine l’expression du suffrage universel au niveau local ; enfin, le plus grand flou règne quant au financement du projet, dont tout laisse craindre qu’il reposerait sur un emprunt de quelques milliards de plus sur le marché financier, et surtout sur un « effort » des plus inégalement répartis entre les grandes entreprises, les collectivités locales, et les citoyens au détriment de ces derniers.

Autoritarisme,
manque d'ambition pour le futur,
mépris des citoyens et des élu-e-s,
financements incertains :
le Grand Paris sarkozyen est très contesté.

Plusieurs architectes et urbanistes qui ont travaillé au projet du grand Paris critiquent le manque d’ambition des arbitrages politiques autoritaires, concernant les rapports entre la ville-capitale et sa périphérie, ou les nouveaux critères sociaux et écologiques en matière d’activités productives, d’habitat, d’équipements publics…


Une des réunions de quartier à Nanterre contre l'extension
du quartier d'affaires sur la moitié du territoire de la commune
 Christian Blanc, pour avoir méprisé trop ouvertement de telles critiques, a dû démissionner.
La mobilisation des élu-e-s et de la population de Nanterre a conduit à de premiers reculs, restreignant considérablement l’extension de l’emprise du quartier d’affaires de La Défense sur le territoire de la commune, après avoir empêché l’intronisation de Jean, fils de Nicolas Sarkozy, à sa présidence. L’ordre, donné à des grandes écoles et centres de recherche implantés à Paris et dans des villes de la petite couronne, de déménager pour le plateau de Saclay, passe mal.

Grand Huit, Arc Express, Eole ...
et quelles priorités, quels financements, 
 pour améliorer tout de suite les transports publics ?


manifestation à Paris en ...2005
(photothèque du mouvement social)

Dans ce contexte, le gouvernement, et la Société du Grand Paris, qu’il a créée et qu’il contrôle, a choisi de lancer le débat public sur le thème des transports. Cette tactique ne manque pas d’habileté. Au prix de quelques révisions de parcours, le métro périphérique (dit le Grand Huit), conçu surtout pour relier quartiers d’affaires et aéroports, pourrait – dans une trentaine d’années –croiser le maillage des villes et des quartiers que prévoit le Schéma Directeur d’Aménagement de la Région Ile de France, que l’Etat a bloqué. Ce qui donne quelque espoir à des populations et à leurs élu-e-s d’avoir enfin un jour des réponses à leurs revendications concernant une réelle priorité aux transports en commun, le désenclavement de quartiers, des liaisons rapides de banlieue à banlieue, des trains plus fréquents et moins bondés, sans oublier un pass-navigo bon marché pour tous. Car le lancement de ce débat est aussi dû aux luttes, qui ont fait grandir l'idée qu'il faut un investissement conséquent  pour combler le retard pris par la région-capitale, qui a fait les frais de décennies de désengagement de l'Etat sur les transports publics.
Autant d’enjeux qui méritent qu’on aille se faire entendre à l’occasion des réunions publiques.

Les conseillers régionaux
du Front de gauche
 n'ont pas oublié leurs engagements

Hier, dans une conférence de presse, avant la première réunion publique, au Palais des Congrès, Gabriel Massou, président du groupe Front de gauche au Conseil régional, expliquait pourquoi les élu-e-s du Parti Communiste Français, de la Gauche Unitaire et d’Alternative Citoyenne y seront et y interviendront :

Gabriel Massou à Nanterre, avec des militant-e-s du Front de gauche,
pendant la campagne des régionales 2010

L’introduction de Gabriel Massou à la conférence de presse


D’ici au 31 janvier 2011 se tiendront, partout en Ile-de-France, plus de 60 débats publics portant sur les projets du Grand Paris et de sa boucle de transport dite « Grand Huit », celui du SDRIF avec son projet d'Arc Express et le prolongement d’Eole à l’Ouest.
La 1ère réunion a lieu ce soir au Palais des congrès. Nous y serons et nous interviendrons
Au lancement de cette campagne de réunions publiques nous avons voulu vous donner notre point de vue.
Celui du groupe Front de Gauche, PCF, GU, AC, avec Pierre Laurent, Laurence Cohen, François Labroille et les élus présents, celui de parlementaires avec notre sénatrice Brigitte Gonthier Maurin; mais aussi celui d’élus locaux avec Christian Favier et les maires présents, Didier Mignot, Maire du Blanc Mesnil et Dominique Adenot, Maire de Champigny.
Il s'agit d'un moment important de débat sur la question des transports et de l'aménagement en Île-de-France.
60 réunions publiques pour débattre d’investissements majeurs pour l’Ile-de-France : outre le prolongement d’Eole à l’Ouest c’est la construction d’une ou plusieurs rocades de métro tout autour de Paris qui se joue !
Deux projets seront présentés :
- Arc Express, la rocade autour de Paris proposée par les collectivités région et départements, avec en toile de fond un plan d’investissements (dit « plan de mobilisation pour les transports en Ile-de-France ») concernant tous les autres modes (RER, métro, tramway, sites propres bus) ;
- Le réseau de transport public du Grand Paris, projet de double boucle autour de Paris proposé par la Société du Grand Paris
L’avenir des transports publics en Ile-de-France se joue maintenant.
Une remarque, ces débats publics qui s’engagent sur les 2 rocades ne doivent surtout pas être perçus comme une mise à l’écart de tous les autres projets de transports portés par les collectivités et figurant dans le plan de mobilisation de la région et des départements et ceux figurant dans le SDRIF.
Les voyageurs le savent bien : la saturation de nombre de lignes de RER, de trains, de métro et de bus à l’heure de pointe, c’est la galère au quotidien.
Les chiffres sont formels : l’Etat, responsable de la gestion des transports en IDF jusqu’en 2006, a sous-investi pendant des décennies. En proportion, beaucoup moins d’argent investi en Ile-de-France qu’à Berlin ou Rome.
Il faut investir beaucoup plus dans les transports publics en Ile-de-France, nous le disons haut et fort depuis des années. Dès le début des années 2000, nous avons lancé l’objectif d’un triplement des investissements : passer d’à peine plus d’un milliard d’€ par an à plus de 3 milliards d’€ par an.
Nous étions taxés de rêveurs. Et puis, peu à peu, des batailles ont été menées et ont porté leurs fruits. Dans le nord de Paris, les usagers et les élus ont réussi à imposer l’idée qu’il fallait désaturer la ligne 13, la pire du réseau francilien. Dans le Val-de-Marne, le conseil général a initié une mobilisation exemplaire, rassemblant autour du projet de rocade de métro rapide Orbival toutes les forces politiques du département, la plupart des communes, de très nombreux acteurs économiques, universitaires, associatifs, et surtout 52 000 citoyens.
Ces luttes ont permis d’imposer l’idée qu’il fallait investir. La décentralisation du STIF (Syndicat des Transports d’Ile-de-France) aux collectivités, Région et départements, a ensuite permis de concrétiser l’essai : mise en chantier de nombreux tramways, achat de nouveaux matériels roulants. Le niveau d’investissements a été multiplié par deux.
Avec la mise en œuvre effective de rocades banlieue-banlieue on pourrait atteindrait enfin le seuil nécessaire : 3 milliards d’€ par an.
Vous le voyez nous ne boudons pas notre plaisir de voir mis enfin en débat des liaisons de transports après des décennies de batailles…
Nous nous engageons donc totalement dans les 60 débats pour en faire un événement qui peut être populaire.
Nous allons même inciter les militants, les élus, les collectivités à les multiplier…
Nous allons utiliser tous les moyens de communications offerts par la commission du débat public pour porter nos valeurs et nos propositions.
Nous demandons à la collectivité régionale de mettre les moyens pour inciter les populations à participer à ces débats.
Pour notre part nous allons faire vivre notre identité spécifique dans ces débats, celle que nous avons porté dans les régionales pour une région solidaire, écologique et citoyenne face à des choix ségrégatifs et spéculatifs portés par la droite. Nous contestons la vision erronée du développement économique centré sur quelques pôles et renforçant la dissociation des territoires qui a présidé au lancement de la société du grand Paris. Le débat sur les transports ne peut être appréhendé que dans une vision globale qui est inséparable de l’aménagement, de l’économie, du logement…
La confrontation sur le devenir de notre région n’a pas disparu aujourd’hui même si elle se pose dans un rapport de forces nouveau au lendemain de la cinglante défaite de la droite aux régionales et dans un moment ou face aux mobilisations sociales le Président, le gouvernement et les parlementaires de droite sont en grande difficulté.
Rapport de forces nouveau du fait aussi de la mobilisation et de l’investissement de nombreux élus locaux dans les débats territoriaux. J’ai déjà évoqué la mobilisation dans le Val de Marne, je pourrais ajouter Nanterre et la mise en échec du projet initial du gouvernement sur l’extension de La Défense, celle des maires de l’Est Parisien pour obtenir une desserte plus fine de leur territoire…
Rapport de forces nouveau qui s’est traduit par la transmission du SDRIF au conseil d’Etat, la démission de Christian Blanc , un début de prise en compte du besoin d’un maillage au réseau existant, des flottement dans la droite sur le devenir de la boucle passant par Saclay…
Dans cette phase de débats publics nous serons à l’écoute des populations et nous porterons trois questions qui nous paraissent centrales :
- priorité à la réduction des inégalités en obtenant la desserte des territoires qui sont le plus en souffrance et/ou des territoires qui portent les projets de développement et d’habitat de demain, sociaux et écologiques.
- le besoin de financements nouveaux ( VT, FARIF, Emprunt) et un engagement de l’Etat au niveau des besoins en refusant toute logique spéculative sur les territoires notamment autour des gares et le transfert vers les usagers des coûts de ces projets. La zone unique au tarif des zones 1-2 concerne aussi les nouvelles réalisations
- la maîtrise publique des projets de la conception à la réalisation et l’exploitation en exigeant que le STIF et nos transporteurs publics conservent leur place historique dans notre région
Nous sommes convaincus que c’est en portant cette confrontation que l’on peut être totalement à l’aise dans le débat sur les tracés. C’est la conception de l’aménagement sur la base du droit à la mobilité et de la solidarité des territoires qui nous importe. Nous savons que selon les cas les projets s’opposent, se superposent ou peuvent s’additionner. Nous entendons peser sur le meilleur projet d’ensemble possible, à partir des besoins des territoires.
Aux populations et aux élus de faire valoir le meilleur tracé commun au Nord et au Sud,
Aux populations et aux élu d’obtenir qu’a l’Ouest la branche Versailles Saclay du Grand 8 soit abandonnée pour basculer les financements à l’Est.
Financements nécessaires pour aboutir dans ces territoires à deux réalisations, celle d’Arc Express dans la zone dense et celle du Grand 8 dans les cités.
Notre ambition est de gagner des projets utiles aux populations et aux territoires dans une cohérence globale d’un développement solidaire et écologique.
Projets qui in fine doivent être inscrits au SDRIF dont la révision doit être lancée cet automne.

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