Alors que le mouvement contre la casse des retraites ne cesse de prendre de l’ampleur, avec des mouvements de grève reconductibles, avec la participation croissante de la jeunesse, avec la multiplication des initiatives locales, des assemblées générales sur les lieux de travail et dans les villes, la manifestation de demain samedi 16 octobre, qui partira à Paris de République à 14h30 pour se disperser à Nation, s’annonce des plus massive.
Le collectif regroupant 120 organisations mobilisées contre la xénophobie d’Etat et les lois liberticides, dont celle d’Eric Besson examinée par le Parlement, a donné rendez-vous sur le parcours de cette manifestation, place de la Bastille, dès 14 heures.
Le mouvement social s’inscrit dans la durée. Toutes les organisations syndicales unies dans l’action appellent à une nouvelle journée nationale de grève et de manifestations mardi 19 octobre.
Si grévistes et manifestants affichent le plus grand calme, si l’opinion publique soutient très majoritairement toutes les formes de lutte décidées par les salariés et les citoyens eux-mêmes contre un projet de loi qu’elle refuse, le gouvernement , le président de la République, ceux qui défendent les privilèges des riches, les intérêts des gros actionnaires et la loi des marchés financiers, sont prêts à tout, même au pire, pour imposer leur offensive contre les acquis sociaux et démocratiques, les droits et libertés du peuple. La plus grande vigilance s’impose pour empêcher des provocateurs de dévoyer le mouvement en affrontements avec la police, pour en protéger les lycéens.
Illustration avec les évènements à Nanterre :
Au lycée Joliot Curie aujourd’hui :
A partir de 7h30, le même scénario que la veille s'est reproduit : face à face entre une douzaine de policiers de Nanterre appelés par la direction (laquelle dit que c'est l'IA), et une centaine de lycéens venus "bloquer", interposition de parents (en plus grand nombre que la veille), de professeurs, d'élues (Nadine Garcia, Conseillère générale et Caroline Bardot, Conseillère régionale PCF). Vers 8h30, arrivée d'environ 200 jeunes (dont des lycéens du LP Claude Chappe), qui bloquent la moitié de l'avenue alors que la circulation n'est pas fermée, malgré la présence de forces de police depuis la place de la Boule. Au même moment, après intervention de la sénatrice Brigitte Gonthier Maurin auprès du Préfet, nous obtenons le départ de la police du lycée. La direction ferme l'établissement. Mais malgré les consignes de lycéens et des adultes, des jeunes commencent à caillasser les policiers qui partent, lesquels ripostent avec des lacrymogènes, quatre ou cinq jeunes s'en prennent (sans dégât) à un bus RATP (la circulation n'est pas encore bloquée !). Une cinquantaine de CRS se montrent et font mine de charger, des forces de police se mettent en place dans le quartier. Vers 9h les fonctionnaires territoriaux suspendent leur AG et viennent former une chaîne avec des élu-e-s, des parents, des enseignants, des habitants du quartier, des responsables associatifs...empêchant l'affrontement, isolant quelques provocateurs et dissuadant les jeunes qu'ils connaissent de tomber dans la provocation. Vers 10h30, une centaine de jeunes décident de se rendre à l'Université (où la veille des violences avaient éclaté, suite semble-t-il à des affrontements internes en marge du mouvement étudiant).
Les lycéens de Joliot, qui ne sont pas organisés à l'UNL, ni dans d'autres organisations, semblent dépassés par les évènements. Demain matin, la même situation peut se reproduire. C'est le jour du vote des parents au Conseils d’administration des établissements du second degré. La FCPE appelle les parents à venir dès l’heure d’ouverture des lycées, pour empêcher toute violence et provocation, demander que les lycéens puissent se réunir en sécurité, et à les aider à encadrer leurs manifestations l’après midi.
Lire aussi l’article de Loïc Ramirez.
Au collège Jean Perrin hier :
Une "manif retraite" nanterrienne, dynamique et bon enfant, est passée vers 18h devant l'établissement, où elle a été accueillie par des enseignants et des parents, des élu-e-s de la majorité municipale – PCF et Gauche citoyenne, PS, Verts, - de Nanterre. Rendez-vous a été pris devant le Conseil général, le 22 octobre, l'ERS (Etablissement de Réussite Scolaire, regroupant des élèves en difficulté qui auraient peu d’heures de cours, ce que le Conseil d’administration du collège refuse) étant à l'ordre du jour, et bien sûr le 29 novembre pour l'inauguration des locaux du collège, qui sera marquée par une manifestation à Nanterre pour défendre et démocratiser l’école publique, pour le droit de tous les jeunes à l'éducation, à la formation et à l'emploi . Alors que l'action des parents et des enseignants continue, les premiers élèves de l'ERS sont arrivés depuis deux jours..
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Il y a 10 heures

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