Samedi, Nanterre fêtait la vie associative

Toujours impressionnants, le grand nombre et la diversité des associations qui juxtaposent et croisent leurs activités dans la ville de Nanterre. C'est que notre ville est un véritable patchwork de quartiers à l’identité forte, dont les citoyens, heureux-et parfois un peu fiers- d’avoir la chance de vivre dans la cité qui fut peut-être autrefois la Lutèce des Gaulois Parisis, n’en sont pas moins attachés à leurs origines plurielles et  beaucoup entendent agir en citoyens du monde. Bien sûr, ils étaient tous là, les quartiers : le Vieux pont avec Rossana Morain et les Gavroches, République, Berthelot-Balzac , Univers-cité et La Traverse…en plus de ceux qu’évoque le diaporama. Il y avait tant de pôles et de stands que j’ai épuisé en deux heures la batterie de mon Canon et que je n’ai pas eu le temps de voir tout le monde.
Surtout que j’étais moi-même à donner un coup de main sur deux de ces stands.
Celui du comité local du MRAP, qui prépare déjà la semaine d’Education contre le racisme de mars 2011, en conviant tous les partenaires de l’accueil des jeunes sportifs Algériens au printemps dernier à venir en discuter autour d’un pot amical mardi 5 octobre (19h, 11 rue des Anciennes Mairies). L’idée d’une soirée de solidarité avec les Roms est aussi dans l’air.
Celui de « Nuages-19 », qui accueillait l’Inter-Amicale des tours Aillaud, et a permis la rencontre avec des élues du quartier, Authenti-cité, des animateurs des « Quatre Chemin », Sabrina Mahi, responsable de la vie du quartier pour la ville…, en vue d’une initiative en novembre sur la « médiation » sociale, centrée sur les contacts à créer avec les jeunes de la cité. Et aussi de préciser comment les amicales de locataires et les autres associations pourront se saisir de l’inauguration des espaces extérieurs réhabilités, samedi 9 octobre, pour faire connaître leurs activités et leurs doléances.
Malgré toute cette richesse de rencontres, une certaine déception se faisait sentir : peu des 20 000 habitants du Parc étaient descendus participer à la fête. L’espace clairsemé devant les scènes où se produisaient des groupes de qualité faisait peine à voir. Une ou deux centaines seulement des 16-25 ans, qui constituent le gros de la population du quartier, s’étaient donné rencard sur l’esplanade Charles De Gaulle, pour la plupart jeunes sportifs de l' ESN ou déjà mobilisé-e-s dans toutes sortes d’actions solidaires. Comment l’expliquer ? Nostalgie du parc des Anciennes Mairies pour les uns, caprices de la météo selon les autres, angoissante montée de l’individualisme et du repli sur soi pour les –sans doute trop – pessimistes…En tout cas, tous ceux qui étaient là partageaient un même refus du fatalisme, et s’accordaient pour mettre les bouchées doubles, sans attendre l’an prochain.

Quelques unes des nouveautés 

- Parmi les nouvelles associations représentées samedi, coup de cœur pour le stand de France-Tchétchénie, qui a su conjuguer le charme de ses costumes et chorégraphies avec le courage militant d’Etudes sans frontières, qui aide des jeunes originaires de régions en guerre à étudier en France.
- Bienvenue à nos ami-e-s de l’ASTI de Colombes, qui était présente pour la première fois à la fête, et qui essaime à Nanterre, de 10 h à 12 h les 2ème et 4ème samedi de chaque mois, 11 rue des Anciennes Mairies. L’association, qui travaille en réseau avec les collectifs et soutiens des sans-papiers, propose des formations juridiques aux bénévoles pour la tenue de ses permanences (549 rue Gabriel Péri, 92700 Colombes. Tél/fax : 01 47 85 87 52. courriel : asticolombes@yahoo.fr )