Nanterre, Pablo Picasso : la fête de l'Huma se présente bien

Animation inhabituelle devant le centre social et culturel Parc’en Ciel, avenue Pablo Picasso à Nanterre, ce jeudi 26 août en fin d’après midi. C’est en effet sur le trottoir que les Amis de l’Humanité tenaient leur rencontre des diffuseurs du quartier de la célèbre « vignette », bon de soutien qui permet d’accéder librement à tous les spectacles et toutes les animations de la fête de l’Huma, les 10, 11 et 12 septembre. Les dizaines de vignettes payées ce soir s’ajoutent à toutes celles qui ont été vendues depuis juin. Les communistes du quartier du Parc ont pour objectif d’en diffuser par centaines, de pulvériser les bons scores de l’an dernier. Une sacrée émulation règne : allez donc coiffer sur le poteau un militant comme Daniel, qui en a vendu déjà une cinquantaine à lui seul ! Le défi est lancé, dans la bonne humeur et autour d’un verre, à ceux qui rentrent de vacances. Quelques passants s’arrêtent, prennent Nanterre-Perspectives, qui en quatre pages présente les temps forts de l’espace des communistes de Nanterre sur la fête, précise les horaires des navettes de cars qui feront la liaison entre le centre commercial voisin et le parc départemental de la Courneuve, sans oublier un appel argumenté à manifester le 7 septembre. La discussion s’engage. Toutes les raisons de la colère en cette rentrée sont bien présentes dans ce quartier sensible : droit à la retraite attaqué, pouvoir d’achat grevé, emplois supprimés ou précaires, inquiétude pour la rentrée scolaire, consternation face au délire sécuritaire et raciste … Le passage en trombe de voitures de police accentue la colère : « L’insécurité, ça n’a jamais été pire que depuis que Sarko en fait son affaire ! ». A la une de l’Humanité-Dimanche, Yannick Noah clame tout haut ce que chacun pense : « Plutôt que de s’en prendre aux Roms, on ferait mieux de s’intéresser aux milliardaires qui continuent à se goinfrer en pleine crise ». Quelles que soient les raisons qui ont fait que ce « rendez-vous vignettes » de quartier s’est déroulé en plein air, malgré quelques gouttes de pluie, son bilan est des plus stimulants : nul doute que dans les quelques jours qu’il reste avant la fête, décisifs pour son succès populaire, les efforts militants vont se démultiplier.