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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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jeudi 6 mai 2010

Ni en Grèce ni en France les marchés financiers ne doivent faire la loi !






Photos du rassemblement boulevard Saint-Germain. Confinés dans un trop petit espace, harcelés par de violentes poussées de la police, au point de provoquer le léger malaise d'une personne, les manifestants de la solidarité ont subi le mépris des représentants de l'Etat sarkozien.

Nous étions quelques centaines de manifestant-e-s, hier soir, devant le siège de la délégation de la commission européenne à Paris. Nous sommes tous et toutes signataires de l’appel commun à nos organisations syndicales, associatives, politiques :

« Les marchés financiers s'attaquent depuis plusieurs mois à la Grèce. Pour « rassurer les marchés », l'Union européenne et le FMI imposent une cure d'austérité drastique au peuple grec. L'âge de la retraite passera à 67 ans. Les salaires seront diminués de 15% dans le secteur public, et les licenciements facilités dans le secteur privé. La TVA sera augmentée de 2 points. D'autres mesures sont prévues. Ce plan d'austérité plongera l'économie grecque dans la dépression. La Grèce n'est que le premier domino. Une fois son compte réglé, les marchés financiers s'attaqueront à d'autres pays, Portugal, Espagne, Irlande... ou France. L'enjeu est simple: qui paiera la facture de la crise financière, du renflouement des banques et des déficits publics ?
L'Union européenne annonce un « plan de sauvetage de la Grèce ». Mais les prêts consentis ne profiteront qu'aux spéculateurs, pas au peuple grec. Et ils ne résoudront rien à terme.


Si les peuples européens ne réagissent pas fortement, les droits sociaux seront partout mis à mal. Les peuples seront dressés les uns contre les autres, comme c'est déjà le cas des Grecs, désignés comme « tricheurs » et « irresponsables ». On sait où cela peut mener. Pour stopper cet engrenage, nous devons nous mobiliser aux côtés des Grecs. Une grève générale est prévue en Grèce le 5 mai et les organisations grecques appellent à la solidarité des mouvements sociaux européens.
Nous exigeons de l'Union européenne et des gouvernements : - des mesures énergiques contre la spéculation financière, - un véritable plan de solidarité financière avec la Grèce, - une réorientation radicale de la construction européenne, qui privilégie les intérêts des populations et pas de la finance. »

L’actualité brutale ne peut que conduire à répondre à l’appel du peuple grec en lutte : détresse des gens, violences, absence de réelle perspective d’un avenir meilleur avec les mesures qui ruinent les travailleurs, enrichissent les responsables de la crise que sont les spéculateurs des marchés financiers. Ce qui est imposé comme souffrance au peuple grec est une nouvelle espèce de guerre qui lui est faite. Ce sont en définitive les mêmes recettes du FMI, qui, après l’exploitation puis les guerres coloniales, ont continué de plonger dans la misère le continent africain. Aujourd’hui, c’est au tour de pays et de peuples en Europe : la Grèce, puis le Portugal, l’Irlande, l’Espagne…la France ? C’est au nom des mêmes critères néo-libéraux, des capitalistes financiers que Sarkozy veut détruire la fonction publique, réduire les dépenses de l’Etat (sauf le surarmement, comme en Grèce !), qu’il s’attaque à la retraite ! On ne peut qu’être consternés par le vote des députés socialistes, qui ont donné une apparence d’Union sacrée aux prétendues mesures d’aide à la Grèce voulues par la droite : en réalité, elles vont dans le sens de la main mise des spéculateurs financiers sur ce pays !

D’autres mesures sont possibles, en changeant la finalité de la construction européenne : par exemple que la BCE prête au taux de 1% à l’Etat grec, avec pour condition de sauver les services publics et les acquis sociaux. C’est le sens de la pétition lancée par l’Humanité.


En France, comme en Grèce, comme dans toute l’Europe, les peuples n’ont aucune raison de se laisser faire, de payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Ne laissons pas les idéologues du néo –libéralisme, les spéculateurs et les dirigeants de l’Europe et du FMI qui les soutiennent, décider contre les peuples de la politique à mener !




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