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vendredi 30 avril 2010

"Squatters" de Gennevilliers : le Préfet joue l'intimidation



La délégation de trois personnes, deux « squatters » et un responsable de Droit Au Logement, n’avait rien obtenu ce vendredi, après sa rencontre avec le préfet des Hauts-de-Seine, qui a choisi l’intimidation. « Nous avons été écoutés, mais aucun argument, même pas la présence des enfants, n’a été entendu. Un texte était près d’avance. C’est une demande au procureur de la République pour que nous soyons expulsés dès lundi matin, si nous ne sommes pas partis, avec en plus 7500 euros d’amende pour occupation illégale de l’espace public ! Pas question de relogement : le Préfet dit que c’est pas son affaire, que c’est à chacun de se débrouiller en appelant le 115 ! », a expliqué, amer, le porte parole de DAL.

 
Ni les ex-habitants du 133 avenue Marcel Paul de Gennevilliers, ni leurs soutiens présents – conseillère municipale NPA, militante d’Alter citoyenne, responsable de l’ATMF, militant communiste – n’étaient vraiment surpris par cette nouvelle marque de mépris. « On n’a pas choisi d’être squatters, encore moins SDF ! On veut un logement social, mais il n’y en a pas assez, et le privé c’est trop cher », explique la maman de jeunes bambins, qui ne comprend pas pourquoi elle a dû aller à Epinay-sur-Seine pour inscrire l’aînée à l’école. « On gêne, on ne veut pas de nous, tout le monde veut nous faire partir, mais pour aller où, on ne nous propose rien ! » renchérit un trentenaire, qui affirme avoir un emploi, et qui laisse entendre que sa couleur de peau pourrait être une des causes de sa situation. Et puis personne n’oublie les sans papiers qui ont été arrêtés lors d’une évacuation. Trois sont toujours dans un centre de rétention administratif, à Plaisir, aux dernières nouvelles, un quatrième, blessé, est hospitalisé. Certains font de leur libération et de leur régularisation une revendication prioritaire.


Tout laisse donc penser que la situation de cette cinquantaine de ménages, dont 11 familles avec enfants (chiffes publié par MEDIAPART), risque de s’enliser. Le 8 avril, la police a évacué l’immeuble appartenant à GDF-Suez et condamné à la démolition pour insalubrité et dangerosité.Depuis une nouvelle intervention policière au petit matin du dimanche 11 avril, avec confiscation des tentes dressées devant l’immeuble, c’est sur une petite place située entre la mairie et le commissariat que s’accrochent ceux qui sont devenus malgré eux des occupants illégaux de l’espace public. La répression, ils la subissent déjà : « Parce qu’on avait posé nos affaires par terre, la police nous a mis des amendes de 35 euros en disant que c’était des déchets », contraventions qui vont être contestées en justice, ainsi que, probablement, toute nouvelle mesure répressive qui serait prise.


En trois semaines, pourtant, les autorités auraient eu le temps de trouver des solutions humaines, respectueuses de la dignité des personnes, de l’intérêt des enfants, et propres à apaiser la situation. Des élus sont intervenus en ce sens. Par exemple Patrice Leclerc , conseiller général, qui , le 12 avril, demandait au préfet de bien vouloir « répondre favorablement à la demande des familles soutenues par DAL d’organiser une table ronde avec GDF-Suez, le département des Hauts de Seine et la Préfecture pour organiser le relogement des expulsés. Dans l’attente de cette table ronde il faudrait un hébergement dans notre département permettant qu’aucune famille ne soit à la rue. » Le même jour, Rolland Muzeau, député, s’adressait à MM Philippe Courroye, procureur des Hauts-de-Seine et Patrick Strzoda, Préfet, pour demander la libération et l’examen des demandes de régularisation des sans papiers arrêtés, démarche qui a contribué à la remise en liberté de quatre d’entre eux.

pour signer la pétition de Droit au logement : cliquer sur le titre du billet

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