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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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samedi 30 janvier 2010

point(s) de vue(s) sur la manif pour défendre l'école publique



Ce samedi 30 janvier, nous étions 12 000 (1) à Paris pour manifester contre la politique de Sarkozy et du gouvernement, qui s’attaque par tous les bouts au service public d’Education nationale. Les syndicats de la FSU avaient mobilisé le gros des troupes, d’autres organisations (CGT-Educ’action, SUD-éducation, UNEF, FCPE, SNALC, associations lycéennes…) assurant leur visibilité. L’essentiel du cortège était composé d’enseignants, de personnels d’éducation et d’orientation (et même de quelques représentants des personnels de direction). Certains venaient de loin : du Territoire de Belfort , de Lozère, de Poitou-Charentes, de Nice, de Lyon, du Finistère, d'Aquitaine et d’autres régions.

La prime à l’imagination revient sans doute au SNUipp, syndicat des professeurs des écoles, dont les métaphores animalières (dromadaire, cochons et autres vieilles biques), agrémentaient la manif de notes d’humour plutôt…vaches. Quelques collectifs de « désobéisseurs », enseignants qui prennent le risque de refuser d’appliquer des réformes contestées, proposaient des formes nouvelles de « résistance ».

Dans le second degré, les diminutions d’heures d’enseignement pour la rentrée de septembre viennent d’être connues, et les banderoles d’établissements en colère commencent à fleurir. Les menaces de restrictions, voire de disparition, de disciplines et de filières de formation mobilisent des professeurs de lycées technologiques et professionnels, comme ceux de sciences économiques et sociales (SES) ou d’Education Physique et Sportive, auxquels se joignent, au fur et à mesure que la réforme Châtel des lycées se dévoile dans ses conséquences concrètes, par leurs collègues de physique-chimie, de lettres… Des personnels au statut précaire ont rappelé que le spectre du chômage et des salaires de misère hante désormais aussi les salles des prof.

Des travailleurs sans papiers ont reçu de nombreuses marques de solidarité. La lutte pour la régularisation des lycéens étrangers majeurs, menacés par la politique xénophobe du gouvernement était aussi présente, avec le comité de lutte pour le retour de Mohamed, élève du LP Valmy de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, qui vient d’être victime d’une procédure d’expulsion des plus expéditives au Maroc.

Si les écharpes d’élu-e-s et les sigles de partis (quelques timides drapeaux des Jeunes socialistes) étaient plutôt rares dans le défilé lui-même, la nécessité de construire une alternative politique pour en finir le plus vite possible avec celle de Sarkozy et de ses ministres était loin d’être hors sujet dans les conversations. Les points de distribution des tracts du NPA, et surtout des organisations de gauche qui ont su faire liste commune pour les Régionales de mars (PCF, PG, Alternatifs…) étaient des occasions de rencontres et de débats intéressants. En effet, l’espoir que la rue soit entendue par ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir fond comme neige au soleil…


(1) selon un communiqué de la FSU, qui se fonde sur les moyens de transports affrétés en province et une estimation des cortèges de la région parisienne.

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