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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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mercredi 21 janvier 2009

Ce que j’ai vu et appris au Goulag



exercice de mémoire d'après les entretiens de Jacques Rossi


Du 26 au 31 janvier 2009 à La Forge à Nanterre.


- Les 26, 27, 29 et 30 à 19h et 21h


- Les 28 et 31 à 21h




Conception et mise en scène : Judith Depaule ;


Assistanat mise en scène : Emilie Rousset, Laure Favret ;


Dramaturgie : Thomas Cepitelli ;


Scénographie : Chloé Fabre assistée d'Émilie Cognard ;


Direction technique : Denis Gobin ;


Vidéo : Olivier Heinry ;


Animation : Sofi Vaillant, Martin Depaule ;


Programmation/composition sonore : François Parra ;


Musique : Lionel Elian, Valentina Popova ;


Images 16mm : Denis Gaubert/lumières Claude Antoniades ;


Avec : Samuel Carneiro, Judith Depaule.




Installé dans une salle de classe, le public est convié à une étrange leçon, au cours de laquelle le professeur témoin Jacques Rossi, sous le contrôle de son assistante, avec projections vidéos et composition sonore à l'appui, livre son expérience. Il conte avec humour le parcours d'un communiste convaincu qui passa 19 ans de sa vie dans les camps soviétiques entre 1937 et 1956.


En savoir plus ? cliquer sur le titre du billet

post scriptum

26.1.09

Je viens d'emmener ma classe de troisième voir le spectacle. De la curiosité et de l'intérêt pour des utilisations de casques audio et de videos, pour un décor tout blanc qui vous glace et vous invite à laisser au seuil toute espérance; pour une mise en scène originale où les spectateurs, assis de part et d'autre d'un étroit espace dans lequel va et vient un comédien, ne savent pas très bien s'ils sont dans l'action détenus ou gardiens, vêtus qu'ils sont des pieds au cou avec des tenues de chirurgiens- à moins que ce ne soient les tenues de travail des enquêteurs de la police américaine spécialisés dans l'interrogatoire stérilisé des cadavres, mis à la mode par des séries télévisées...

"Tout citoyen libre est un détenu qui s'ignore" : telle est la phrase clé. Un univers kafkaïen ? ce serait un bien grand mot. Si un malaise nous saisit, c'est moins à cause de l'évocation des souffrances vécues par un jeune homme un peu écervelé, qu'aurait été Jacques Rossi, agent secret de second plan, un peu dilletante, avant d'être mis en camp de "rééducation" pour dix neuf années d'enfer près du cercle polaire , qu'à cause de l'impression de rester à la surface des choses, baladé de clichés en clichés, un peu comme dans un mauvais manuel d'histoire pour collégien, sans rien pour comprendre quoi que ce soit des motivations de l' engagement communiste de ses vingt ans ni du rôle des brigades internationales en Espagne.

La pièce paraît vite aussi platement "politique" que la propagande simpliste et décervelante contre laquelle elle met en garde. L'engagement communiste contre les injustices et les méfaits du capitalisme conduit fatalement à collaborer au Goulag puis à en être victime. Ce message qui ressort de bout en bout peut-il encore passer aujourd'hui, dans la situation de crise de ce système capitaliste que nous connaissons ? Honnêtement, je ne sais pas si c'est vraiment le message que Jacques Rossi fait passer dans son oeuvre : "Qu'elle était belle cette utopie" comme "Le dictionnaire du Goulag" sont introuvables, tirages déjà épuisés et réimpression improbable. Un site consacré à l'écrivain ne contient presque rien.

En tout cas, mieux vaut, à mon avis, plutôt que voir cette pièce, lire ou relire "Une journée d'Ivan Denissovitch", de Solienitsyne, voire certains passages de l'"Archipel du Goulag", pour méditer à partir des souffrances de l'âme et du corps des zek sur la condition humaine et la possibilité ou non d'un monde meilleur après l'enfer des camps.

Ci-dessous un lien avec un article de l'Humanité, plus bienveillant et subtilement critique que ce billet, sur "Ce que j'ai vu et appris au Goulag", au moment de sa création en 2005.

www.humanite.fr/2005-12-05_Cultures_Le-goulag-une-lecon-d-histoire-vivante-a-regarder

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