« A 11 h [vendredi 31 octobre 2008] les habitants (une trentaine) sont venus soutenir les familles expulsées (…)à la mairie pour obtenir un rendez vous comme je l'avais demandé par écrit au maire : devant le refus de nous recevoir, j'ai voulu rentrer dans le hall avec une délégation : trois personnes dont un des parents expulsés. Les policiers municipaux ont essayé de nous barrer l'entrée, mais nous sommes entrés tout de même. Ils nous ont gazés dans le hall de la mairie. Comme nous avons été informés qu'il y avait un mariage à ce moment là, nous sommes sortis. Les fonctionnaires en ont profité pour fermer les portes de la mairie. Là, les agents de la police nationale sont arrivés en nombre. Nous étions en haut de l'escalier de la mairie, Ils ont entouré la délégation. Puis ils ont voulu emmener le parent expulsé - car dans la mairie il avait parlé plus fort que nous pour demander où en étaient les dossiers depuis le 22 octobre où nous avions obtenu des hébergements d'urgence -. Nous avons entouré ce parent et c'est là qu'un policier m'a donné un cou de coude par derrière. Je suis tombée,(j'aurais pu me tuer en dévalant les marches) : pendant que je me ressaisissais, ils ont emmené le parent dans le car de police.
Nous avons décidé d'aller porter plainte : le commissariat avait les grilles fermées, un cordon de policiers devant. La commissaire voulait que je rentre toute seule, je ne voulais pas, mais comme il n'y avait rien à faire pour que l'on rentre à deux, je suis rentrée tout de même seule : et là, la commissaire m'a signifié que "j'étais en garde à vue" ! Eh oui, la seule forme de réponse aux familles expulsées et à ceux qui les défendent pour le maire c'est d'envoyer les forces de police et de porter plainte contre moi (élue du peuple : 17 % aux dernières élections municipales) pour "rébellion". Je suis restée 6 h en garde à vue. J'ai vu un médecin et mon avocat : le médecin a demandé ma levée de garde à vue pour raison de santé, a demandé qu'on m'amène à hôpital car j'avais une entorse au genou et m'a prescrit une ITT de 10 jours
J'ai porté plainte contre les forces de police municipales et nationales. La police a refusé que les habitants qui accompagnaient la délégation portent plainte comme ils le souhaitaient et ne leur ont pas donné de mes nouvelles.
Voici comment la droite règle les problèmes de logement de ces citoyens (3 familles sur les 4 de la semaine dernière dehors sans toit dont 7 enfants dont 1 bébé de 8 mois) à SURESNES !!!!!
Notre député Jacqueline FRAYSSE est intervenue et notre sénatrice Brigitte Gonthier Maurin aussi.
Nous continuons la lutte »
Paule Ballut, conseillère municipale communiste à SURESNES.
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