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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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jeudi 4 septembre 2008

touche pas à ma poste !


Depuis des années, dans mon quartier Pablo Picasso, les actions des usagers pour améliorer le service public de la Poste ont été nombreuses, souvent à l'initiative des communistes et d' élus du quartier. De leur côté, les salarié-e-s, notamment ceux du centre de tri de Nanterre, ont fait des grèves pour défendre les emplois et en créer.

Ces luttes n'ont pas été vaines, quelques améliorations ont été obtenues pour humaniser l'accueil des usagers dans l'unique bureau du quartier. Mais avec quatre guichets, dont trois ouverts en moyenne, en raison du nombre toujours insuffisant de personnels pour quelque 20 000 habitants, la tension n'en monte pas moins dans les interminables files d'attente, surtout dans les périodes où des centaines de personnes viennent retirer quelques billets sur leur livret, ou s'enquérir de l'arrivée d'un mandat qui leur permettra d'acheter à manger. L'exaspération, à laquelle doivent faire face les employés, est encore avivée par l'attente parfois déçue de recommandés ou de colis, à réception d'avis de passage souvent laissés dans les boites faute de temps pour aller dans les étages...

La perspective de la privatisation, annoncée par la direction de la Poste et le gouvernement, ne peut qu'accroître la colère. En effet, qui pourrait croire que le service rendu aux habitants d'un quartier populaire comme le nôtre sera jugé rentable par des actionnaires qui veillent avant tout à l'augmentation de leurs dividendes ? Déjà, la priorité donnée aux "services financiers", voire à la distribution de publicités, la multiplication des contrats précaires de droit privé au détriment du statut des salarié-e-s, ont entamé la casse de l'esprit du service public. Demain, si nous laissions faire, ce serait encore plus de courriers et autres paquets à vitesse variable, selon la fortune du client. Les exemples de la privatisation de France Télécom et celle du secteur de l'énergie montrent en effet que la loi de la jungle du marché est synonyme de flambée des prix pour moins de services garantis à tous.

Mais cette fois la riposte s'annonce d'ampleur. La CGT annonce déjà 70 000 signatures et SUD PTT 10 000 sur leurs pétitions respectives, toutes deux intitulées "Touche pas à ma poste".

Le 23 septembre, à l'appel de tous leurs syndicats, les salariés seront en grève et manifestation.

Enfin, le groupe de liaison et d'échange de la gauche (PS,PCF,PRG et MRC) lance à son tour une pétition nationale, en cohérence avec les initiatives syndicales. Une initiative à laquelle, sauf défection pour des raisons politiciennes, les Verts pourraient aussi se rallier, et le facteur de Neuilly appeler ses troupes LCR-NPA à coller au train.

Sarkozy, champion du néo-libéralisme, pourrait bien se casser les dents sur la Poste.
pour signer les pétitions :

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