En septembre, ce sera ma dix-neuvième rentrée dans le même collège de banlieue. Je ferai connaissance avec les nouveaux collègues, qui seront majoritaires. Le taux de rotation du personnel constitue en effet un record. Beaucoup de jeunes professeurs partent au bout de quatre ou cinq ans maximum, comme dans tous les établissements classés difficiles.
J'ai eu beau faire grève et manifester presque chaque mois : trois suppressions de postes d'enseignants sont là, il y en avait déjà eu deux l'an dernier. Dans trois disciplines, dont le français que j'enseigne, un poste a été supprimé parce qu' il y avait quelques heures de plus d'offre de service que prévu dans la répartition de la dotation de fonctionnement. Les horaires pour les élèves sont au minimum, et pas question de moyens supplémentaires. Comme on pouvait s'y attendre, le nombre de classes prévues en troisième ne tenant pas compte des redoublements, en particulier de celui des élèves qui n'ont pas eu de place en LP, il va peut-être s'avérer nécessaire d'ouvrir une section de plus. Résultat : en français le poste de titulaire supprimé serait remplacé par le service d'un néotitulaire en formation, et quelques heures assurées par un vacataire, puisque nous refusons les heures supplémentaires . Peut-être le vacataire ne sera-t-il pas nécessaire : on aurait une sixième de trop ! On n'avait pas prévu un tel nombre de dérogations à la carte scolaire, voire d'inscription dans le privé...
Une vive inquiétude donc pour la rentrée, qui n'a pas empêché une trentaine de collègues motivés de travailler d'arrache-pied la semaine dernière, pour préparer l'accueil des sixièmes, constituer soigneusement les classes, dynamiser un projet d'établissement, élaborer de premières pistes de travail en équipe, d'ouverture à des partenariats avec les collectivités locales et les associations sociales et culturelles... Et certains sont encore partants dès ce lundi pour accueillir les élèves inscrits pour une semaine d'"école ouverte".
Une chose est sûre : si leur mobilisation pour défendre les postes n'a pas été suffisante face à la détermination du gouvernement à les supprimer, ces enseignants ne manquent pas de courage ni d'idées pour agir contre l'échec scolaire. Rien ne semble les démoraliser.
Ce dévouement, et cette soif de travailler plus, suffiront-ils pour que les inégalités cessent de se creuser entre les jeunes de Nanterre et les jeunes de Neuilly ?
J'ai eu beau faire grève et manifester presque chaque mois : trois suppressions de postes d'enseignants sont là, il y en avait déjà eu deux l'an dernier. Dans trois disciplines, dont le français que j'enseigne, un poste a été supprimé parce qu' il y avait quelques heures de plus d'offre de service que prévu dans la répartition de la dotation de fonctionnement. Les horaires pour les élèves sont au minimum, et pas question de moyens supplémentaires. Comme on pouvait s'y attendre, le nombre de classes prévues en troisième ne tenant pas compte des redoublements, en particulier de celui des élèves qui n'ont pas eu de place en LP, il va peut-être s'avérer nécessaire d'ouvrir une section de plus. Résultat : en français le poste de titulaire supprimé serait remplacé par le service d'un néotitulaire en formation, et quelques heures assurées par un vacataire, puisque nous refusons les heures supplémentaires . Peut-être le vacataire ne sera-t-il pas nécessaire : on aurait une sixième de trop ! On n'avait pas prévu un tel nombre de dérogations à la carte scolaire, voire d'inscription dans le privé...
Une vive inquiétude donc pour la rentrée, qui n'a pas empêché une trentaine de collègues motivés de travailler d'arrache-pied la semaine dernière, pour préparer l'accueil des sixièmes, constituer soigneusement les classes, dynamiser un projet d'établissement, élaborer de premières pistes de travail en équipe, d'ouverture à des partenariats avec les collectivités locales et les associations sociales et culturelles... Et certains sont encore partants dès ce lundi pour accueillir les élèves inscrits pour une semaine d'"école ouverte".
Une chose est sûre : si leur mobilisation pour défendre les postes n'a pas été suffisante face à la détermination du gouvernement à les supprimer, ces enseignants ne manquent pas de courage ni d'idées pour agir contre l'échec scolaire. Rien ne semble les démoraliser.
Ce dévouement, et cette soif de travailler plus, suffiront-ils pour que les inégalités cessent de se creuser entre les jeunes de Nanterre et les jeunes de Neuilly ?

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