Avec l'espoir qu'elle sera entendue aussi à Nanterre, où la situation locale, consternante et complexe, ne peut être analysée sérieusement comme une concurrence entre communistes et France Insoumise.
La circonscription de Nanterre-la-rouge et de Suresnes qui vote très majoritairement à droite, avait réélu en 2012 Jacqueline Fraysse, seule députée Front-de-Gauche du département, qui, après plusieurs mandats utiles à toute la population, a décidé de ne pas se représenter.
Il est urgent que les candidat-e-s qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle se rassemblent pour présenter une candidature commune à la législative. N'oublions pas que dans le passé la droite et le PS l'avaient ravie, cette circonscription. Il serait incompréhensible et révoltant pour la majorité des Nanterriens, que du fait d'embrouilles locales dans lequelles il est très difficile de comprendre quelque chose de sensé, malgré la dynamique Mélenchon, ce soit la candidate de Fillon, qui soit élue députée en juin, à cause de telles querelles fratricides.
La circonscription de Nanterre-la-rouge et de Suresnes qui vote très majoritairement à droite, avait réélu en 2012 Jacqueline Fraysse, seule députée Front-de-Gauche du département, qui, après plusieurs mandats utiles à toute la population, a décidé de ne pas se représenter.
Il est urgent que les candidat-e-s qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle se rassemblent pour présenter une candidature commune à la législative. N'oublions pas que dans le passé la droite et le PS l'avaient ravie, cette circonscription. Il serait incompréhensible et révoltant pour la majorité des Nanterriens, que du fait d'embrouilles locales dans lequelles il est très difficile de comprendre quelque chose de sensé, malgré la dynamique Mélenchon, ce soit la candidate de Fillon, qui soit élue députée en juin, à cause de telles querelles fratricides.
TRIBUNES
Combiner
l’ancien et le nouveau
VENDREDI, 7 AVRIL, 2017
L'HUMANITÉ
Texte collectif.
La manifestation du 18 mars de la Bastille
à République a confirmé la volonté populaire d’engager notre pays dans la voie
du renouveau démocratique en s’attelant à la construction d’une Constitution
pour une VIe République. Pour en finir avec les turpitudes financières, la
corruption morale et le double langage qui caractérisent les candidatures de
Fillon, Macron et Le Pen, ce rassemblement du 18 mars doit se démultiplier
partout en France afin de mettre en échec le scénario concocté par l’oligarchie
d’un deuxième tour Macron-Le Pen. La bipolarisation du scrutin présidentiel,
les médias et sondages s’efforcent de canaliser les intentions de vote vers des
choix restreints, dits « pragmatiques » à défaut d’être « politiques ». Ce qui
n’empêcherait pas la personne élue dans ces conditions « pragmatiques », d’un
soi-disant « vote utile » face à l’extrême droite, de prétendre avoir été élue
pour son programme qui se trouve ainsi légitimé ! Imposture démocratique de
l’élection présidentielle au suffrage universel.
Que faut-il faire pour briser le scénario
catastrophe d’un second tour entre la peste Le Pen et le choléra Macron ?
Quelles sont les conditions à réunir pour rassembler dans la clarté et trouver
un deuxième souffle dans cette campagne afin que les forces soutenant Jean-Luc
Mélenchon puissent constituer le pôle de rassemblement de toute la gauche et
gagner les sièges de député indispensables pour former une majorité de
gouvernement ? Pour les législatives des 4 et 11 juin, l’existence de listes
concurrentes du Parti communiste français et de la France insoumise dans
plusieurs circonscriptions est une garantie quasi certaine de l’échec de l’une
et de l’autre face aux listes de la droite et du PS, mais c’est aussi un verrou
placé sur la construction d’une campagne militante commune sur le terrain pour
la présidentielle et c’est donc un handicap certain à la progression possible
des votes Mélenchon.
Songeons au contraire à la dynamique
mobilisatrice et à l’espoir de victoire que susciteraient des campagnes
communes aux équipes militantes du PCF, de la F.I et d’Ensemble ! sur les
marchés, aux portes des entreprises et restaurants interentreprises, au porte-à-porte
et dans toutes les initiatives de rencontres et de débats avec les
citoyen-ne-s.
Il faut effectivement travailler à
articuler l’ancien et le nouveau, comme le dit notre candidat à la
présidentielle dans l’entretien accordé à l’Humanité Dimanche du 9 mars 2017.
Nous ne méconnaissons ni ne dédaignons l’effort de renouveau de la politique
entrepris par le mouvement de la France insoumise. C’est une source d’espoir et
de confiance pour que le peuple se réapproprie les enjeux de luttes sociales à
mener.
Sans l’opposer à ce renouveau en
gestation, nous pensons qu’il y a toujours besoin de partis politiques face à
la domination du mode de production capitaliste, qui ne se dissout pas au terme
d’une élection ni dans les mois suivants. Besoin de forces organisées en
permanence, actives dans la cité et sur les lieux de travail pour résister à la
régression sociale, proposer et conquérir des alternatives de progrès sociaux.
Besoin d’un Parti communiste pour penser l’émancipation du travail salarié et
organiser les luttes nécessaires à la conquête de son insubordination face à la
logique du capital.
Oui, la lutte des classes est bien vivante
et nous faisons nôtre une des leçons de Jean Jaurès qui, pour la définir,
indiquait qu’elle était formée de trois ingrédients indissociables : la
conscience de l’antagonisme d’intérêts entre le capital et le travail ; la
conscience de la possibilité pour la classe travailleuse d’imposer ses intérêts
et enfin la conscience du besoin de se constituer en force organisée pour mener
les luttes afin de faire valoir ces intérêts.
Oui, nous avons besoin de combiner
l’ancien et le nouveau, de préparer le futur qui frappe à la porte avec cette
transition écologique indispensable, sans ignorer le passé encore là, avec ce
système capitaliste qui n’en finit plus de détruire des vies humaines,
d’aggraver sa propre crise et qui ne s’effacera pas de lui-même sans que des
luttes massives et tenaces, précédant et prolongeant les échéances électorales,
l’obligent à céder la priorité aux intérêts collectifs de la majorité du
peuple, à l’humain d’abord !
Nous le savons tous puisque nous réclamons
une VIe République, l’élection présidentielle est la consécration d’un
monarque. Conçue pour confisquer la démocratie, pour s’aligner derrière un chef
plutôt que de chercher à comprendre, à défricher et ouvrir des voies de
changement par l’action collective, elle vise à susciter une délégation de
pouvoir. Or nous avons besoin de susciter des envies et des volontés de prises
de pouvoir qui passent par l’appropriation collective des enjeux économiques et
sociaux, par la conscience des causes de la crise durable du capitalisme et par
la multiplication des débats sur les choix de société à effectuer en
conséquence.
Ce débat peut se déployer à condition de
ne pas laisser cantonner l’élection législative au rôle de figurante, de
voiture-balai de la présidentielle mais bien au contraire en lui redonnant la
place prioritaire qui doit être la sienne : c’est du législatif que l’on doit
débattre avant l’exécutif, du programme avant les candidats, du scénario avant
le casting ! Sur cette base, il est possible de donner un nouvel élan à la
perspective d’une victoire pour Jean-Luc Mélenchon : en mettant en commun les
programmes de la France insoumise et du Parti communiste afin de tracer des
axes législatifs et une série de mesures concrètes sous une forme permettant
leur plus large appropriation populaire. Et sans attendre ni renvoyer au seul
niveau local la construction du rassemblement, en faisant émerger des candidatures
communes. Si des compromis sont possibles localement, ils ne peuvent l’être que
sur la base d’équilibres au niveau national avec une clé de répartition
équitable entre les forces de l’ex-Front de gauche, ce qui nécessite
négociation, impulsion et coordination nationale.
Texte collectif.
Laurent Alcini, Gérard Billon, Olivier Dupuis, Hélène Ganchou, Anne Le
Loarer, Catherine Marchais, Valérie Petit-Lesage, Benoît Quilici, Denis Renard,
Fabrice Vachaudez, Aamar Yazid.
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