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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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lundi 23 janvier 2017

Nanterre : une grenade lacrymogène pour disperser des demandeurs d'asile !

 Photo prise le 16 janvier 2016, au petit matin, devant la Plate-forme de

Préaccueil, avenue Georges Clémenceau à Nanterre. Depuis, elle a été
transférée rue Ernest Renan, et la situation est encore pire...
Devant la plate- forme de préaccueil (PPA) départementale, rue Ernest Renan à Nanterre, chaque lundi matin, à 7h30, depuis plusieurs mois, et auparavant, dès l'hiver 2015 quand c'était avenue Clémenceau, des dizaines de citoyens à l'initiative du Secours Catholique et l'aide du MRAP, sont présents pour rencontrer les demandeurs d'asile avec boissons chaudes et viennoiseries. Cette semaine, une équipe était présente également dimanche soir avec vêtements chauds et couvertures.

Nous demandons depuis le début :
- l'ouverture d'un lieu permettant de s'abriter et d'avoir accès à des sanitaires
- l'accueil de tous les demandeurs avec des rendez-vous aux Guichets uniques OFII-préfectures dans les meilleurs délais

Déléguée à l'entreprise FACEM, la PPA, suivant les ordres de la préfecture, n'accueille en moyenne qu'une quinzaine de personnes le lundi, parfois d'autres les mardi, mercredi et jeudi, alors qu'en moyenne de cinquante à quatre-vingts sont présentes le lundi matin, et que plusieurs dizaines attendent depuis la soirée du dimanche.
Insupportable humainement, cette situation qui empêche un grand nombre de demandeurs d'asile de déposer leurs demandes dans des délais normaux et les laisse sans hébergement, sans accès aux soins, sans aucune aide, vise à les décourager, et constitue une violation de fait des textes internationaux et constitutionnels, depuis la Convention de Genève de 1951. 

Mais les dénonciations de cette situation sont insuffisantes, la presse et les élus locaux se faisant surtout l'écho de plaintes du voisinage...

L'utilisation de gaz lacrymogène la nuit dernière par la police est une nouvelle étape, que je ne peux pas m'empêcher de rapprocher, quant à la dérive de ce gouvernement, des refoulements illégaux et de la répression qui frappe dans le pays des dizaines de citoyens pour "délit de solidarité". 

Sommes-nous capables d'organiser un rassemblement exprimant notre indignation et nos revendications ?

Message du Secours catholique de Nanterre :
.
La situation de la file d’attente à la FACEM s’est encore dégradée cette nuit.
En effet, la police vers 02:30-3:00 a dispersé les demandeurs d’asile  qui dormaient sur le dortoir cette nuit en vue de sauvegarder leur place pour la file d’attente du lendemain, en actionnant une grenade lacrymogène sur le trottoir.
Ce moyen est évidemment totalement disproportionné.
Nous sommes loin d’un accueil respectueux.
(…)
L’information ci-dessus a été vérifiée auprès de deux groupes linguistiques différents qui nous ont décrit la même action.
Ce matin les demandeurs d’asile, avec une mention aggravée s’agissant des femmes plus nombreuses que d’habitude, étaient très choqués ; les bénévoles du Secours Catholique et des autres associations aussi.
.
Lundi matin  23/01, environ soixante demandeurs d’asile dont une vingtaine étaient déjà présents dimanche soir à 22 :00 et avaient donc passé la totalité de la nuit là. D’autres sont arrivés en cours de nuit après la fin de notre action de dimanche soir.
Nous avions organisé dimanche soir, compte tenu du Grand Froid, une distribution de gants, bonnets, couvertures (dont prioritairement des couvertures de survie), écharpes. 
Nous avons poursuivi la distribution de boissons chaudes et petits déjeuners ce lundi matin.
.

L’incertitude, correspondant à une dure réalité, sur le nombre de personnes reçues, continue à conduire un grand nombre, à dormir sur place la nuit, une partie de chaque groupe se dispersant dans les entrées des locaux d’habitation avoisinants ou une usine proche, ce qui créé évidemment une hostilité nettement déclarée d’au moins une partie du voisinage.

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