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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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En 2017, changeons la politique !

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jeudi 10 novembre 2016

Elections en 2017, c'est notre affaire !




Mercredi 9 novembre, une première rencontre publique, présidée par le maire, Patrick Jarry,  était organisée à Nanterre, pour permettre aux citoyens de la circonscription de Nanterre et de Suresnes "qui veulent une véritable alternative à gauche", d'échanger leurs opinions. 

Chacun était invité à s'exprimer, sur les propositions pour le contenu des campagnes, pour les élections présidentielle et  législative, et sur les candidats pour les porter et gagner. Après de nombreux mandats, au cours desquels elle a mené bien des batailles parlementaires, en associant toujours le plus grand nombre possible de citoyennes et de citoyens, Jacqueline Fraysse, députée Front de gauche, avait, il y a plusieurs semaines, fait connaître sa décision de ne pas se représenter.

Le débat a été très riche, sur les questions de l'emploi, des salaires, de la défense du code du travail, du logement, des collectivités locales comme espaces de démocratie à défendre contre une métropolisation austéritaire, de l'école et de l'éducation, de la solidarité de la population dans sa diversité... Sur la question cruciale du rassemblement à construire et de comment y parvenir, des candidatures, l'écoute et le respect des opinions de chacun a permis à tous de progresser, sans rien trancher à cette étape.

Les participants, environ 130,   étaient presque tous des "militants", des élus, des responsables, politiques, syndicaux ou associatifs. Comme l'a souligné notamment Jacqueline Fraysse, il est urgent de changer de méthode, de type de réunions, pour parvenir réellement à ce qu'un beaucoup plus grand nombre de citoyens soient acteurs des débats et des décisions.

Quant à moi, mon intervention a abordé les sujets à l'ordre du jour, sous l'angle de l'engagement politique contre le racisme et pour la solidarité avec les migrants :


J’ai signé l’appel invitant à la rencontre publique de ce soir comme « militant antiraciste ». Je voudrais dire quelques mots à ce sujet, en m’exprimant à titre personnel, comme un citoyen dont l’engagement politique est connu. Je tiens donc à préciser que ce que je vais dire n’engage pas l’association dont je suis par ailleurs président.

La campagne est commencée, marquée par des primaires politiciennes et par une offensive de l’extrême droite, sur des thèmes racistes, xénophobes, sécuritaires, par des amalgames entre immigration, terrorisme, délinquance, guerre, islam, banlieue…que la plupart des médias privilégient.

Nous sommes dans une ville où la composante des héritiers des migrations, et en particulier celle des immigrés, de leurs enfants, héritiers de l’histoire et du présent du colonialisme, est très importante dans toutes les générations.

Nous sommes dans une ville où beaucoup de migrants, de demandeurs d’asile, sont hébergés, ou passent, rencontrant le soutien d’associations et de citoyens. Je tiens à remercier Jacqueline Fraysse, pour ses interventions de députée, en soutien à de nombreuses personnes pour la régularisation de leur situation administrative.

Il n’y a aucune fatalité à ce que des citoyens eux-mêmes meurtris par la crise systémique du capitalisme qui les frappe dans tous les aspects de leur vie quotidienne, soient plus séduits par les discours d'une droite décomplexée à l’extrême, plutôt que par la nécessaire solidarité, du local au mondial, entre tous les « damnés de la terre ». Le rôle, la responsabilité, des « politiques », comme on dit, que nous sommes, c’est très important pour « faire l’opinion ».

On peut trouver des éléments de langage consensuels, évitant les mots polémiques ou phobiques, dans notre communication électorale, avec le raisonnable espoir de coller à ce que pensent la majorité de nos concitoyens. Par exemple :
-          Faire face à l’urgence humanitaire, en ouvrant des voies d’accès sécurisées aux demandeurs d’asile et en accueillant dignement les réfugiés.
-          Travailler à une politique internationale de paix, de justice, de solidarité, pour que personne ne soit plus forcé de s’exiler de son pays.
-          Permettre un séjour régulier, une bonne intégration, à toutes celles et tous ceux qui travaillent, étudient, vivent sur notre territoire.
-           Favoriser l’acquisition de la nationalité française, et progresser vers une citoyenneté de résidence, en accordant le droit de vote aux résidents d'autres nationalités, installés depuis longtemps sur notre territoire.
-          En finir avec toutes les discriminations, combattre toutes les formes de racisme.
C’est un minimum, pour que je puisse, avec quelque chance de succès, tenter de convaincre de ne pas s’abstenir des concitoyens que je côtoie dans de multiples réseaux.

La dynamique « France insoumise » existe, elle doit être renforcée et enrichie par d’autres apports, chaque organisation restant elle-même, et il est à mon avis essentiel, si on veut un rassemblement majoritaire, pour gagner, de montrer qu’on a compris que ça ne peut plus se faire simplement autour d’un parti ou d’un cartel de partis. Je suis bien conscient que Jean-Luc Mélenchon, que je considère comme le candidat commun le plus crédible pour la présidentielle, a encore des progrès à faire quand il aborde les questions de l’immigration. Mais c’est tout aussi vrai de beaucoup d’autres candidats potentiels de notre camp pour les élections de 2017. Et nous avons tous des progrès à faire, du travail à faire, pour que les questions de la lutte contre le racisme sous toutes ses formes, celle des droits des migrants, soient vraiment prises comme des enjeux politiques de premier plan.

Et surtout, pour être crédibles, il faut, sur le terrain, dans la proximité, que nos forces politiques, nos candidats, au-delà des écrits, soient visibles, reconnus dans la lutte contre le racisme, les discriminations, pour l’égalité. Par exemple par la jeunesse de nos quartiers, en première ligne pour subir de plein fouet les discriminations racistes qui colorent leurs premières expériences des injustices, de la crise économique, sociale, civilisationnelle. Toutes les élections depuis 2012 montrent qu’eux, plus encore que leurs aînés, 
s’abstiennent très majoritairement : c’est qu’on ne les y reprendra plus avec des promesses de campagnes, toutes devenues à leurs yeux aussi peu crédibles que celles de Hollande. Je pense que de ce point de vue, Nadège Magnon a des atouts, pour être notre candidate à la législative et gagner, avec son mandat d’adjointe au maire à la jeunesse, avec ses compétences juridiques, par exemple pour continuer la lutte sur le plan national contre les contrôles policiers au faciès, après la première victoire obtenue devant la justice suite aux mobilisations construites notamment dans le Val-de-Marne.

  Il serait plus que dommageable de laisser dans notre circonscription le terrain des luttes contre le racisme et pour l’égalité à la candidate du Parti socialiste ! parce que tout le monde a vu ce que fait le PS au pouvoir…
Il serait terrible de laisser le Front National progresser, en diffusant, sans réplique politique à la hauteur, le poison du racisme et de la xénophobie, autant qu’en attisant la colère contre les institutions.
Ce serait créer les conditions de la catastrophe annoncée pour la présidentielle.
Ce serait créer les conditions pour que la groupie départementale de Copé, ce représentant de la droite décomplexée, gagne la circonscription.

Ce serait un peu à l’image de la traumatisante victoire de Trump aux Etats-Unis, si nous ne faisions pas tout ce qu’il faut pour l’empêcher, dans les quelques mois qui restent...



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