Mardi 12 janvier une importante réunion s’est tenue au
centre Valérie Méot à Nanterre. Etaient représentés : les centres sociaux
du Petit Nanterre et du Petit Colombes, le Secours Catholique, Frères Humains,
le CCAS de Nanterre, l’ASTI Colombes, le GISTI, DOM’ASILE Colombes, le comité de
Nanterre du MRAP, CERISE, NADHA, le NPA, la CNT, la commission des droits de l’Homme du barreau de Nanterre représentée
par quatre avocates.
Etaient également présent-e-s des demandeurs d’asile
hébergés au CASH de Nanterre et au foyer ADOMA de Colombes, des citoyen-ne-s
bénévoles assurant des cours de français, l’aide humanitaire, les
accompagnements pour l’accès aux soins et les démarches administratives, un
militant des collectifs de soutien aux « campements » de migrants et
réfugiés de Paris, des élues municipales de Nanterre : Ghislaine Quilin et
Christine Bourcet.
Sur les conditions
d’hébergement au CHAPSA du CASH (1) de Nanterre : les revendications des
demandeurs d’asile, dont certains sont présent depuis sept mois, ont été
présentées. Une convention est en préparation entre le collectif de soutien de
Nanterre, représenté par MOSAIC, Hissez Haut (CSC), le Secours Catholique, et
la direction du CASH ; une nouvelle rencontre est prévue le 22 janvier.
Les demandeurs d’asile ont toujours besoin de l’aide
humanitaire (financement de soins, de déplacements, sport et culture,
alimentation, vêtements…) qu’organisent plusieurs associations et les CSC.
Des axes prioritaires d’actions
juridiques, d’information et de mobilisation citoyenne concernent la situation
inacceptable de demandeurs d’asile dans tout le département :
Un accueil indigne. La préfecture a retenu l’entreprise privée FACEM Management pour le pré-accueil des demandeurs
d’asile, qui devraient être aussitôt domiciliés et convoqués dans les trois
jours au « guichet unique » administratif. L’association COALLIA assurait auparavant ce service. Les conditions d’accueil étaient déjà difficiles. Mais depuis un mois,
elles sont scandaleusement inhumaines et indignes ! 1800 demandeurs
d’asile dans les Hauts-de-Seine sont concernés.
Entre 150 et 200 demandeurs d’asile se présentent, à la demande de la
préfecture, le lundi matin pour obtenir
un numéro. Beaucoup ont passé la nuit dehors, sans abri. Car FACEM ne traite que 75 dossiers par
semaine. Et les autres personnes repartent sans rien, elles doivent revenir
attendre dans les mêmes conditions la semaine d’après. Le Secours catholique de
Nanterre assure une présence, avec distribution de viennoiseries au petit
matin.
Rendez-vous avec les demandeurs d’asile et le collectif des soutiens, son
groupe de travail « aide humanitaire », devant
FACEM Management, 177 avenue Georges Clémenceau, 92000 Nanterre, lundi 18
janvier à 6 heures du matin
.
a La situation des
demandeurs d’asile passés par un autre pays où leurs empreintes digitales ont
été relevées : c’est le cas
d’au moins 26 d’entre eux, hébergés à Nanterre ou Colombes.
Les accords de Dublin leur interdisent de
déposer une demande en France pendant six mois, délai pour que le pays d’entrée
dans l’Union Européenne ait répondu à la préfecture. Mais certains, passés
notamment par l’Italie, sont hébergés et enregistrés par la préfecture depuis
plus de 7 mois !
La défaillance de l’OFII (Montrouge) qui a pris le relai de Pôle-emploi pour le versement de l’Aide aux Demandeurs d’Asile. Plusieurs ne la reçoivent pas ou plus. Ils sont donc sans aucune ressource.
La situation des
« dublinés », et de ceux qui ne perçoivent pas les aides auxquelles
ils ont droit, est de celles qui vont être examinées par le « groupe de travail « aide juridique et aux démarches administratives, information » du collectif des soutiens, coordonné par l’ASTI Colombes, en lien avec
la « commission droits de l’Homme » des avocats du barreau de
Nanterre. Tous les recours juridiques possibles seront faits, et le collectif
organisera les mobilisations nécessaires.
(1) Centre d'Hébergement et d'Assistance aux Personnes Sans Abris du Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre.
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