Pour les droits des travailleuses migrant-e-s et de leurs familles
Pour la régularisation des sans-papiers
Pour l’égalité et le respect des droits
Le 18 décembre 2014, anniversaire la Convention
internationale pour les droits des travailleurs migrants et de leurs familles, nous
appelons à manifester. Nous voulons que la France la ratifie. Nous voulons le
respect des droits fondamentaux pour tous les migrants et demandeurs d’asile.
Certes,
l'action des collectifs de
sans-papiers, les mobilisations citoyennes autour du Réseau Education Sans Frontières (RESF), l'engagement de syndicats aux côtés des travailleurs-euses
sans-papiers en grève, le soutien
d'associations, permettent d'empêcher
des expulsions et d’obtenir des
régularisations.
Mais le droit d'asile reste bafoué. L’enfermement d’hommes, de femmes et d’enfants dans des Centres de
Rétention Administratifs, les expulsions,
les violences, continuent. Les sans-papiers sont soumis à une terrible précarité, victimes d'un système qui
encourage leur surexploitation au travail, les pénalise sur tous
les plans : santé, insertion sociale et professionnelle, vie familiale.
Beaucoup de sans-papiers, dont de très nombreuses femmes, dont le travail n’est
pas déclaré, ou qui sont payés en dessous du SMIC, se voient refuser des titres
de séjour. Et ceux qui sont régularisés le sont
trop souvent avec des titres précaires. A Calais, où auront également lieu des manifestations le 18 décembre,
la France oppose toujours des violences policières, l’érection de nouveaux
murs, à des exilé-e-s en recherche de protection. Les mesures humanitaires en
trompe-l’œil actuellement proposées n’y changeront rien.
Non à la banalisation de la
xénophobie et du racisme
Cette logique de plus en plus
répressive et xénophobe fait des
milliers de victimes, dans la Méditerranée et à d’autres frontières, au pied des
murs de l’Europe forteresse. Des jeunes, Mineurs Isolés Etrangers, scolarisés,
sont à la rue. La situation humanitaire de milliers d’enfants, dont les
familles sont expulsées, est encore pire outre-mer, à Mayotte. La persécution des Roms, citoyens européens, continue et s’aggrave, au mépris des droits
des personnes humaines, des droits des enfants. La banalisation du racisme et
des discriminations, en lien avec l’origine ou la religion, met à mal les
principes républicains de liberté, d’égalité, de fraternité.
Pour régulariser les sans-papiers,
la loi doit changer
Mais les projets de lois gouvernementaux qui viennent en
débat au Parlement ne font que pérenniser et aggraver la réforme du code de
l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) à laquelle
nous nous opposions en 2006. Ils ne
contiennent aucune avancée vers les libertés de circulation et d’installation.
Rien ne permet la régularisation des sans-papiers qui travaillent, étudient et
vivent ici. Des moyens nouveaux seraient même donnés au pouvoir administratif
pour les expulser, au détriment du pouvoir judiciaire, des droits et libertés
de tous. Les titres de séjour seraient à statuts et durées variables, réservés au
bout du compte à des migrants choisis.
Nous demandons :
- La régularisation des migrant-e-s
privé-e-s de titres de séjour, afin qu’ils aient des conditions de vie et de
travail à égalité de droit et de traitement
- La délivrance d’un titre de séjour
unique, d’une carte de résident à tous
- La fermeture des centres de
rétention
- Une pleine citoyenneté de résidence
- Le respect du droit d’asile, de la
dignité humaine, à Calais et partout
Manifestation jeudi 18 décembre à 18 h
|
Belleville/République/Strasbourg-Saint-Denis
|
signataires : ACORT, Alternative Libertaire, ATTAC, ATMF,
CGT (UD DE PARIS, Union Régionale IdF), Collectif en soutien
aux Jeunes Isolés étrangers-Paris Est, Droits
Devant !, EELV, Ensemble !, Femmes Egalité, FSU, FTCR, GISTI, LDH, MRAP, NPA, PCF, PCOF, PG, RESF, Sang pour sans (Champigny) ,Solidaires,
Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale de la Psychiatrie…
Appel du Mouvement Emmaüs et de l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle
Non au « mur de la honte » à Calais !
Mobilisation le 18 décembre 2014
Douze ans après la fermeture du hangar de Sangatte, la France va-t-elle avoir son Ceuta et Melilla à Calais ? Le nombre croissant de migrants, présents depuis plusieurs mois dans le Calaisis, conduit nos gouvernants à franchir une étape dangereuse pour les libertés et le respect des droits des migrants.
La légitimité de la présence des migrants est incontestable. Les pays dont ils proviennent - Afghanistan, Erythrée, Irak, Libye, Soudan, Syrie, notamment - en témoignent. Ils fuient la guerre, la répression, la dictature et l’arbitraire à la recherche d’une protection en Europe. Contrairement à ce qui est répété inlassablement, y compris au sommet de l’Etat, il ne s’agit nullement d’une « invasion ». Les conditions de survie indignes qui leur sont imposées en France sont intolérables. Malgré la solidarité des associations locales et la générosité des calaisiens, ils subissent l’abandon des pouvoirs publics qui proposent, à la marge, des solutions insuffisantes et n’assument pas leur responsabilité. Des moyens puissants doivent être déployés immédiatement pour secourir ces réfugiés qui se sont tournés vers nous. Faut-il attendre les premiers morts de froid dans les jungles de Calais pour déclencher enfin une réelle prise de conscience ?Une nouvelle escalade dans l’aveuglement est en marche avec la construction d’un mur et le déploiement d’un dispositif sécuritaire de grande envergure à Calais, véritable appareil de guerre contre les migrants, entre la France et le Royaume-Uni. Nous, migrants et organisations de la société civile qui travaillons côte à côte depuis des années, refusons une telle dérive et demandons à nos concitoyens de s’y opposer fermement et massivement. Depuis des décennies, les contrôles renforcés aux frontières, les dispositifs de surveillance, d’intimidation et de contention, les mesures de déportation des migrants ont totalement échoué, ont coûté très cher et ont surtout provoqué des milliers de morts. Le mur en construction à Calais n’est qu’une nouvelle et triste illustration de cette réponse sécuritaire. Est-ce cela que nous voulons poursuivre, dans une fuite en avant inacceptable et irresponsable ?
En refusant l’asile et l’accueil, c’est la liberté dont nous jouissons nous-même qui est menacée : nous construisons les murs de notre propre prison. De cela nous ne voulons pas ! L’érection de fortifications à Calais doit cesser, et des discussions s’ouvrir sans attendre avec les autorités britanniques pour recevoir les demandes d’asile qui s’adressent à elles (comme cela a été pratiqué en 2002, à l’occasion de la fermeture du camp de Sangatte). Avec tous les Etats européens, ou avant eux, la France doit revoir la totalité de sa législation et de sa réglementation en matière d’asile et de migration (dénonciation du règlement Dublin et suppression de Frontex). Elle doit le faire dans le strict respect de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, comme de la Convention de Genève. La France doit enfin réviser sa dangereuse et illusoire conception « nationale » de la migration, totalement inadaptée à la mondialisation des échanges humains et aux drames vécus aux portes de l’Europe. La France doit contribuer, au sein de l’ONU, à promouvoir une nouvelle gouvernance en matière de migration, respectueuse de la liberté de circulation, des droits enfin reconnus et appliqués pour tous les migrants.
Le 18 décembre prochain, Journée Internationale des Migrants, nous, migrants et organisations de la société civile engagées aux cotés des migrants, appelons à une mobilisation d’ampleur, à Calais et partout en France,
Appel du Mouvement Emmaüs (Emmaüs international, Emmaüs Europe, Emmaüs France) et de l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle.
Premiers signataires :
La légitimité de la présence des migrants est incontestable. Les pays dont ils proviennent - Afghanistan, Erythrée, Irak, Libye, Soudan, Syrie, notamment - en témoignent. Ils fuient la guerre, la répression, la dictature et l’arbitraire à la recherche d’une protection en Europe. Contrairement à ce qui est répété inlassablement, y compris au sommet de l’Etat, il ne s’agit nullement d’une « invasion ». Les conditions de survie indignes qui leur sont imposées en France sont intolérables. Malgré la solidarité des associations locales et la générosité des calaisiens, ils subissent l’abandon des pouvoirs publics qui proposent, à la marge, des solutions insuffisantes et n’assument pas leur responsabilité. Des moyens puissants doivent être déployés immédiatement pour secourir ces réfugiés qui se sont tournés vers nous. Faut-il attendre les premiers morts de froid dans les jungles de Calais pour déclencher enfin une réelle prise de conscience ?Une nouvelle escalade dans l’aveuglement est en marche avec la construction d’un mur et le déploiement d’un dispositif sécuritaire de grande envergure à Calais, véritable appareil de guerre contre les migrants, entre la France et le Royaume-Uni. Nous, migrants et organisations de la société civile qui travaillons côte à côte depuis des années, refusons une telle dérive et demandons à nos concitoyens de s’y opposer fermement et massivement. Depuis des décennies, les contrôles renforcés aux frontières, les dispositifs de surveillance, d’intimidation et de contention, les mesures de déportation des migrants ont totalement échoué, ont coûté très cher et ont surtout provoqué des milliers de morts. Le mur en construction à Calais n’est qu’une nouvelle et triste illustration de cette réponse sécuritaire. Est-ce cela que nous voulons poursuivre, dans une fuite en avant inacceptable et irresponsable ?
En refusant l’asile et l’accueil, c’est la liberté dont nous jouissons nous-même qui est menacée : nous construisons les murs de notre propre prison. De cela nous ne voulons pas ! L’érection de fortifications à Calais doit cesser, et des discussions s’ouvrir sans attendre avec les autorités britanniques pour recevoir les demandes d’asile qui s’adressent à elles (comme cela a été pratiqué en 2002, à l’occasion de la fermeture du camp de Sangatte). Avec tous les Etats européens, ou avant eux, la France doit revoir la totalité de sa législation et de sa réglementation en matière d’asile et de migration (dénonciation du règlement Dublin et suppression de Frontex). Elle doit le faire dans le strict respect de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, comme de la Convention de Genève. La France doit enfin réviser sa dangereuse et illusoire conception « nationale » de la migration, totalement inadaptée à la mondialisation des échanges humains et aux drames vécus aux portes de l’Europe. La France doit contribuer, au sein de l’ONU, à promouvoir une nouvelle gouvernance en matière de migration, respectueuse de la liberté de circulation, des droits enfin reconnus et appliqués pour tous les migrants.
Le 18 décembre prochain, Journée Internationale des Migrants, nous, migrants et organisations de la société civile engagées aux cotés des migrants, appelons à une mobilisation d’ampleur, à Calais et partout en France,
- pour dénoncer l’indignité de l’accueil des migrants et exiger, conformément aux propositions des acteurs associatifs, la mise en place d’un dispositif d’accueil réaliste dans le Calaisis ;
- pour refuser la réponse sécuritaire et la construction, en notre nom, du mur de la honte à Calais ;
- pour obtenir de nouvelles politiques migratoires au niveau national, européen et mondial, respectueuses des droits et de la dignité des migrants.
* * *
Appel du Mouvement Emmaüs (Emmaüs international, Emmaüs Europe, Emmaüs France) et de l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle.
Premiers signataires :
- ACADEHLIB (ONG Camerounaise de défense des Droits de l’Homme)
- ACC Minorités Visibles
- ACORT (Assemblée citoyenne des originaires de Turquie)
- ADRA Dunkerque
- Aide Migrants Solidarité Téteghem
- APCV (Association de promotion des cultures et du voyage)
- APSR(L’association d’accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France)
- ARCI
- ASDHOM (Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc)
- Association Femmes Plurielles
- ATF (Association des Tunisiens en France)
- ATTAC France
- AWC (Association of World Citizens)
- BE KHE BALLAN
- Calais Migrant Solidarity
- Calais, ouverture et humanité
- CCFD
- CEDETIM
- CENTRE D’INFORMATION INTER- PEUPLES (association grenobloise de solidarité internationale)
- CISEM (Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants)
- CISPM- France (Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrants)
- Collectif de soutien de l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) aux sans-papiers et aux migrant-es
- Collectif de soutien des exilés (Paris)
- Collectif Fraternité migrants du Bassin minier 62
- Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie
- CRID
- CSP75 (Coordination 75 des Sans- Papiers)
- DIEL (Droits Ici Et Là-bas - Paris 11ème)
- Droits devant !!
- Enda Europe
- FALDI (Forum des Associations des Luttes Démocratiques de l’Immigration)
- FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) Fédération 62 de la Ligue des droits de l’Homme
- Flandre Terre Solidaire
- FNARS
- FORIM (Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations)
- Forum Social des Quartiers Populaires Rhône-Alpes
- FTCR
- GISTI
- IDD (Immigration Développement Démocratie)
- Intégration « Les 3I »
- IPAM
- Itinérance Cherbourg
- Jesuit Refugee Service France
- Kirikou (crêche pour mineurs migrants au Maroc)
- L’association des Marocains en France
- La Cimade
- La Cimade Nord-Picardie
- La Cimade sud-est
- La coordination 93 de lutte pour les sans papiers
- La fondation France Liberté
- L’AHSETI (ASTI du Havre)
- L’Auberge des migrants
- LDH
- LDH 49
- LDH CALAIS
- LDH de Boulogne-sur-mer
- LDH Dunkerque
- Le Bon Pasteur - Angers
- Le Carrefour des Solidarités du littoral nord
- Le CNCD-11.11.11
- Le Réveil Voyageur
- MIGREUROP
- Mouvement Utopia
- MRAP
- MRAP comité du littoral dunkerquois
- REDA d’Angers
- RITIMO
- Salam Nord/Pas-de-Calais
- SURVIE
- Terre d’Errance (Flandre Littoral)
- Terre d’Errance (Norrent-Fontes)
- Terre d’Errance (Steenvoorde)
- Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
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