Vers 12h30, le Secours Populaire apportait aujourd'hui des denrées alimentaires à la petite quarantaine de personnes, dont beaucoup d'enfants, confinées sur un parking au bout du quai de la gare Nanterre-Université, depuis la destruction du bidonville il y a une dizaine de jours. Merci à Guy Breton,et au comité de Colombes du Secours Populaire. Par ailleurs, il semble qu'au niveau de la ville de Nanterre des démarches auprès d'associations caritatives aient été entreprises. Reste que le refus d'accès à l'eau et à des sanitaires continue de rendre inhumaines et dangereuses pour leur santé ces conditions de vie.
Le reportage d'Emilien Urbach et le dossier dans l'Humanité daté des 8/9/10 août, disponible en kiosque, montre la possibilité et la nécessité, pour les Roms de Nanterre, comme pour tous ceux qui sont chassés, expulsés de camp en camp notamment dans la région parisienne et dans les banlieues d'autres grandes villes, d'une mobilisation pour de réelles popositions d'hébergement pérenne . Ce qui nécessite la mobilisation des pouvoirs publics, au niveau certes des villes, mais surtout au niveau de l'Etat, des départements, des régions...Et bien sûr une campagne contre le racisme dont ces migrants citoyens européens sont parmi les principales victimes.Loin d'être par "nature" des nomades et des marginaux, ils veulent s'ancrer quelque part, comme le prouvent l'inscription des enfants dans les écoles et l'inscription des adultes à Pôle Emploi, de ceux qui sont restés à Nanterre malgré l'expulsion du bidonville. Une nouvelle expulsion - annoncée, sans autre accompagnement social que quelques nuitées d'hôtels via le 115, dispersées dans plusieurs départements - aurait pour conséquence de rompre les premiers pas pour une "insertion" sociale, et de faire éclater les liens familiaux et de solidarité, ce que les Roms refusent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire