Rassemblement mercredi 11 décembre, à 13h30
devant la préfecture de Nanterre
| manifestation à Paris, 16 novembre 2013 |
| rassemblement devant la préfecture de Bobigny le 26 novembre 2013 (photo : JC Saget) |
L’histoire
de Youssouf, 18 ans, lycéen à Paul Langevin à Nanterre, a ému et
mobilisé nombre d’adultes et de lycéensi.
C’est par dizaines qu’ils ont été présents dans la salle
d’audience, mais aussi derrière les barrages de police, pour
assister finalement à sa libération par le juge des libertés et de
la détention.
L’histoire
de Youssouf n’est pas si originale : le 22 novembre, trois
jours plus tôt, 200 lycéens et enseignants de Chérioux
(Vitry-sur-Seine, 94) se sont mobilisés pour deux élèves qui
avaient reçu de la préfecture des OQTF (obligation de quitter le
territoire français). Réunis en assemblée générale le matin, les
élèves et leurs enseignants ont décidé de porter leurs pétitions
en préfecture et demandé à être reçus en audience. La délégation
est ressortie avec des titres de séjour pour les deux lycéens au
titre de la vie privée et familiale.
À
Nanterre, en janvier 2012, c’est Vadim, un lycéen moldave de
Joliot Curie, qui se voyait régularisé ainsi que sa mère. La
mère venait de recevoir une OQTF mais le
dossier a été réglé en 24 heures suite – là encore - à la
mobilisation de plus de 200 lycéens de Joliot qui se sont rendus,
avec leurs enseignants, en manifestation devant la préfecture.
On
pourrait évoquer des cas plus extrêmes encore où les mobilisations
des lycéennes et lycéens ont permis de faire revenir et régulariser
des expulsés : c’est le cas avec la jeune Suzylène, lycéenne
du LP Valmy à Colombes. Expulsée en octobre 2006 vers le Cap Vert.
Elle a alors 18 ans. Suite à une intense mobilisation, elle
reviendra le 3 février suivant. Toujours à Valmy, en 2010 :
Mohamed, marocain de 18 ans ou Taoufik du LP Louis-Girard à Malakoff
Il
est hors de question que le gouvernement qui avait renoncé aux
expulsions de lycéens quand les élèves étaient dans la rue, les
reprenne dès que les manifestations cessent.
La
loi doit changer, l'interdiction de l'expulsion des scolaires imposée
dans les faits par les manifestations lycéennes doit entrer dans les
textes et entraîner la régularisation de droit des scolaires et de
leurs familles.
Premiers signataires : ASTI Colombes, CGT Educ'action 92, EELV 92, Ensemble 92, FCPE 92, FSU 92, Gauche Citoyenne Nanterre, LDH 92, MJCF 92, MRAP Nanterre, NPA, PCF 92, PG 92, RESF 92, SNES 92, SOLIDAIRES 92, SUD-éducation 92, SUD Poste 92, UEC Nanterre, UL CGT Nanterre, UNL 92 ...
(1) En décembre 2011, Youssouf NYMAGA fuit la Côte d’Ivoire. Il
vient d’avoir 17 ans, son père est décédé deux ans plus tôt
et le pays est à feu et à sang. Les recrutements forcés font
rage. C’est le temps des enfants-soldats et la capitale Abidjan
n’est pas épargnée. Arrêté avec deux de ses amis par des
miliciens, Youssouf reçoit des coups de machettes dont il porte
encore les cicatrices. Ses deux amis sont tués sous ses yeux et lui
n’en réchappe que par miracle. Craignant pour sa vie, il fuit le
pays et se réfugie en France, à Nanterre où vivent sa mère
(carte de 10 ans) et ses deux sœurs mineures. Il s’installe avec
elles et reprend des études.
pétition RESF à signer

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