Soirée de solidarité très
forte hier à l’Agora, à l’initiative de l’Association France Palestine
Solidarité et de la Ville de Nanterre. La projection du film « Libres dans la prison de Gaza »,
en présence des réalisateurs, et plus encore les témoignages de la délégation
palestinienne, ont bouleversé l’assistance, dont une partie découvrait la
situation des 4500 prisonniers politiques palestiniens détenus dans les geôles
israéliennes.
Le lendemain matin, des femmes de Nanterre et des femmes palestiniennes
prolongeaient la rencontre, autour d’un repas commun, à l’initiative de
plusieurs centres sociaux et culturels, à P’Arc-en-ciel, dans le quartier Pablo
Picasso.
Détention administrative sans fin, conditions inhumaines, tortures jusqu’à
la mort ou aux séquelles irrémédiables, tribunaux d’occupation condamnant sans
preuves, refus de rendre les corps aux familles pour ceux qui sont condamnés à
plus que la perpétuité, et dont il est probable que les cadavres servent
parfois à des trafics d’organes, souffrances des mères qui ne sont pas sûres de
voir un jour leurs enfants libérés…Il est urgent de casser le mur du silence
des Etats français et européens, des principaux médias.
C’est le but des parrainages
lancés par l’Association France Palestine Solidarité, sur une idée de Salah
Amouri, jeune franco-palestinien qui a fait 7 ans de prison sans la moindre
preuve d’une quelconque culpabilité. Il s’agit de soutenir un prisonnier en lui
écrivant, de lui montrer que malgré tout ce qui est fait pour casser la
résistance individuelle et collective des Palestiniens, des citoyens savent qu’il
existe et qu’ils sont solidaires de la résistance, solidaires des luttes pour
une paix juste et durable. Il s’agit d’un message politique au gouvernement
israélien : un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être un peuple
libre. Paix et sécurité ne peuvent exister qu’avec l’arrêt de la colonisation, avec bien sûr la libération des prisonniers. avec le respect des droits du peuple palestinien, tels que définis dans des
résolutions de l’ONU qui sont impunément bafouées depuis des décennies.
Cette solidarité, profondément antiraciste, fait l’objet d’attaques
haineuses de ceux qui voudraient « casser la résistance des Palestiniens
pour qu’ils se cassent » de leur pays, pour reprendre une expression de Jean-Claude
Lefort, président de l’AFPS. La délégation palestinienne a demandé à rencontrer
la veuve de Stéphane Hessel, et le maire de la ville voisine de Bezons,
Dominique Lespar. Pour avoir fait citoyen d’honneur de sa ville le prisonnier
politique palestinien Majdi Ihrima Al-Rimawi, cette municipalité est en effet actuellement
l’objet d’une virulente campagne de haine.
Les intervenant-e-s à la rencontre du 11 mars :
Abdelnasser Ferwana, directeur des statistiques
au ministère Palestinien
des
prisonniers.
Raji Sourani, vice président de
la FIDH et directeur du
comité Palestinien des droits de l'Homme
Jaber Wishah, directeur adjoint du
Comité Palestinien
des
Droits
de
l'Homme(Gaza)
La mère du prisonnier Ibrahim Baroud
détenu depuis 27 ans.
La mère des
frères Zia Falouji détenu
depuis
20 ans et Mohammad Falouji détenu depuis
10 ans
Gérard Perrreau Bezouille, premier adjoint au
maire de Nanterre
Jean Claude Lefort, président de l'AFPS, Moncef Chahed, de l'AFPS
Débat
aminé par Catherine Dessane, présidente du comité de l’AFPS, et
Taoufiq Tahani, vice-président de l’AFPS,qui assurait la traduction.
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