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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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dimanche 22 janvier 2012

Maurice Audin : le combat pour la vérité et la justice continue.


Un enregistrement du débat, sera prochainement disponible. En attendant, 8 courtes vidéos témoignent de sa richesse.
 Une centaine de personnes, dont M. le Consul d’Algérie, l’historien Gilles Manceron, de la Ligue des Droits de l’Homme,  Jacqueline Fraysse, députée,  ont participé vendredi 20 janvier à  la soirée Maurice Audin à l’Agora de Nanterre
 La qualité du film de François Demerliac, «Maurice Audin, la disparition », les témoignages et les analyses des intervenants ont permis de montrer l’actualité de l’action de l’association Maurice Audin,  qui continue d’agir pour que la vérité soit enfin reconnue officiellement par les autorités de l’Etat.  Maurice Audin, jeune professeur de mathématiques à l’Université d’Alger, membre du Parti Communiste Algérien, a été torturé, puis déclaré, contre toute vraisemblance, « évadé » par l’armée française, en 1957. Une des nombreuses « disparitions », qui constituent la pire cruauté que l’on puisse faire aux proches des suppliciés, privés d’une sépulture permettant de faire leur deuil.  Le film démonte les mensonges d’Etat, donne la parole à des combattants de la guerre d’indépendance, à Josette Audin, épouse du "disparu", qui  depuis, plus de cinquante ans, n'a jamais cessé de saisir la justice et les gouvernements,  à Henri Alleg, auteur de La Question, qui, soumis lui aussi à la torture, a sans doute été un des derniers à voir Maurice Audin encore vivant…
Ces deux témoins, ainsi que Sylvie Thénault, historienne, chargée de recherche au CNRS (2), Gérard Tronel, de l’association Maurice Audin, François Demerliac, et Jean-Pierre Raoult, organisateur et animateur de la rencontre,  Geneviève Pastor, présidente du comité local du MRAP, ont débattu avec une salle émue et passionnée. Ils ont apporté de précieux éclairages sur la guerre coloniale, sur le rôle de l’armée qui encore aujourd’hui s’oppose à ce que la vérité soit reconnue, sur la responsabilité des politiques au moment où les pleins pouvoirs ont été votés à Guy Mollet, sur les rapports difficiles entre les communistes algériens et le FLN (1), sur la suite des carrières d' officiers tortionnaires, qui, pour certains ont continué leurs crimes en Afrique ou ailleurs, quelques-uns publiant des livres dans lesquels on trouve plus souvent de l’autojustification, voire de l’amertume de ne pas avoir pu gagner la « sale guerre », que de la repentance.
(1)     La BDIC, située sur le campus de l’université de Nanterre, organise prochainement un colloque sur l’histoire des communistes algériens, avant et après l’Indépendance.
A partir du 24 janvier, la BDIC est à l’initiative de « La guerre d’Algérie, images et représentations » : conférences, films, photographies… au Forum des Images (Paris, Les Halles)
(2)     Sylvie Thénault vient de publier Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale, éditions Odile Jacob, janvier 2012.

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