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40 mars 2016, Place de la République, Paris

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Nanterre en colère

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jeudi 8 décembre 2011

A potron-minet, dans les files d'attente devant les préfectures



Initiée par le Réseau Education Sans Frontières, la semaine de solidarité avec les migrant-e-s devant les préfectures d’Ile de France, pour exiger un accueil décent de celles et ceux qui demandent la régularisation de leurs situations administratives, a mobilisé dans les Hauts-de-Seine de nombreuses associations, des élu-e-s et militant-e-s des forces de gauche qui soutenaient l’initiative.
Mercredi 7 décembre, devant la sous- préfecture d’Antony, les militant-e-s avaient installé au petit matin une « sanisette Guéant ».


Sanisette Claude Guéant par laissezlesgrandirici
Jeudi 8 décembre, devant la préfecture de Nanterre,  ils  offraient dès six heures du matin café, thé, viennoiseries et  chansons accompagnées à l’orgue de barbarie aux personnes qui commençaient à former une file d’attente qui s’allongeait rapidement.
A Nanterre, le service des étrangers propose de venir le mardi et le jeudi aux primo-arrivants. Mais seuls, les 30 premiers peuvent être reçus aux guichets ; or, une heure avant que les grilles ne s’ouvrent,  plus de 200 personnes attendaient déjà... Certes, toutes ne sont pas  sans papiers, ni migrants. Par exemple ce Marocain, présent depuis l’âge d’un an en France, travailleur salarié et père de famille, qui, pour un simple changement d’adresse sur sa carte de résident, a décidé cette fois d’attendre dès 2 heures du matin. Au bout de 40 ans de présence en France, il a été éconduit plusieurs fois pour des histoires de passeport long à venir de son pays d’origine. Il nous confie son amertume de s’être vu refuser, sans explication, sa demande de naturalisation, et son regret de ne pas pouvoir voter, alors que son fils, né en France, sera citoyen français dans quelques années. Dans la file qui leur est réservée, plusieurs dizaines de demandeurs d’asile attendent fébrilement. On nous assure qu’ils sont prioritaires, que tous seront reçus dans la journée…sans garantie aucune bien sûr que leurs souffrances leur vaudront un statut de réfugié-e ou un titre de séjour pour raisons humanitaires.  Mais ce qui est certain, c'est que la plupart des « sans papiers », qui étaient évidemment beaucoup plus qu’une trentaine à attendre, resteront en situation irrégulière : pour combien encore de nuits et de petits matins à attendre dans le froid de l’hiver, pour combien encore d’années de vie précaire, la peur au ventre ?

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